Latrille Jean-Roch (Maximo)

Pau

Marco Antonio Latrille vit à Iquique au nord du Chili. Lorsqu’il m’a contacté je venais de terminer l’histoire de Domingo Latrille parti de Pau dont un descendant vit en Australie et nous cherchions ce qu’était devenu le jeune frère Jean Roch ; par un de ces hasards incroyables je reçois un mail de Marco Antonio descendant de Jean Roch. Je pouvais compléter l’histoire familiale des Latrille de Pau.

Jean Roch Latrille naît à Pau en 1820, troisième fils de François Latrille et Marguerite Loustaunau. Dominique (Domingo) et Jean Roch (Maximo Roque) quittent le port de Bordeaux en 1838. Dominique a un passeport, pas son jeune frère. Chose assez courante, la photo n’existait pas et un passeport faisait double usage ainsi qu’un titre de transport servait souvent pour deux passagers.

D’après les biographies chiliennes, on sait (d’après Eduardo Owen) :

  • que les deux frères arrivèrent ensemble à Valparaíso en 1840,
  • que Maximo Roque participa à la découverte des mines de salpêtre (nitrates) au sud du Rio Loa avec son frère Domingo, un Français Maurice Meunier et un Indien Hermenegildo Coca en 1857,
  • qu’aussitôt après la découverte du gisement il est parti à La Paz, négocier, sans succès, l’exploitation du gisement auprès les représentants du gouvernement bolivien. A cette époque la région de Iquique était bolivienne.
  • et, qu’enfin il est revenu finir ses jours à Bordeaux (pas vérifié).

Maximo Roque Latrille a épousé Juana Alvarado, ils ont certainement eu plusieurs enfants mais on ne retrouve que la trace de Emilio Latrille Alvarado lors de son mariage, en 1867, à Gaticó, avec Mariana Cruz, fille de José Cruz et de Juana Quispe.

 

Emilio Latrille Alvarado et Juana Cruz vivaient à Tocopilla, où était aussi domiciliée la famille de Domingo Latrille. Ils eurent une nombreuse descendance : Emilio Valentin en 1878, Juana Ysaura en 1881, Matilde del Carmen en 1885, Silvestre Guillermo en 1890 mais aussi Custodia, Luisa et Francisco. Juana Cruz décède en 1900.

La vie de Silvestro Guillermo Latrille Cruz. (écrit par Marco Antonio son arrière-petit-fils)

Silvestre Latrille Cruz est né en 1890 à Iquique, orphelin de mère à dix ans, il a dû travailler très jeune dans la mine avec son père. Il a été employé dans les mines de salpêtre de Tarapacá au Pérou comme « desripiador »(celui qui muni d’un pic arrache le minerai à la roche ) et « cachorrero » (pousseur de chariots)

A l’âge de 17 ans, il a participé au mouvement historique de protestation des ouvriers « salitreros » du nord du Chili. Le 21 décembre 1907, dans l’école Domingo Santa Maria, les ouvriers excédés par les souffrances de leurs familles affamées et par les conditions humiliantes où les maintenaient les patrons des puissantes exploitations minières ont organisé une grande manifestation. L’armée appelée par les puissants, a fait feu sur la foule pendant que deux mitrailleuses placées sur le fronton de l’édifice tiraient sur les contestataires.

Silvestre a réussi à s’échapper du bâtiment en perçant une cloison à coups de pied, mais dès qu’il est sorti il a été assailli par un cavalier muni d’une lance. Il doit son salut à la chute du cheval qui a glissé sur les pavés trempés d’eau et de sang. Courant vers le Sud, il a été recueilli par une famille qu’il ne connaissait pas mais qui l’a soigné, habillé, nourri et protégé.

Silvestre Guillermo a épousé María Fernández Sanchez fille du Portugais José Sanchez, gardien du phare du port de Iquique. Sept enfants sont nés : Berta Guillermina, Juan Manuel, Emilio, Aurora, Violeta Ramona, Roberto et Honorio

Il fit ses débuts à la mine de la Noría puis il travailla dans plusieurs autres endroits : Peña Chica, Pan de Azúcar, Aguada, Buen Retiro. Grâce à son comportement exemplaire, il devint chef d’équipe, humain avec les ouvriers, sévère pour le travail, aidant les plus jeunes à progresser dans la bonne voie.

A 50 ans, il fut renversé par une voiture tirée par des chevaux et sa santé commença à décliner l’empêchant de travailler comme ouvrier. Il s’établit près du port et prit l’habitude d’aller, chaque matin, s’asseoir près de l’Ecole, sur le monolithe commémorant le Souvenir du massacre de 1907. De nombreux mineurs venus du désert d’Atacama à la recherche d’un avenir meilleur à Iquique le saluaient avec respect. Il décède en 1877 et repose au cimetière n°3 aux côtés de son épouse.

La vie de Juan Manuel Latrille Fernandez (d’après Marco Antonio son petit fils)

Juan Manuel Latrille Fernandez est né à la Oficina Salitrera de La Noria en 1922. C’est le second fils de Silvestre Latrille Cruz et de Maria Fernandez Sanchez. Très jeune il a été profondément traumatisé par le décès précoce de son jeune frère Roberto au point de s’échapper jusqu’à la tombe de son cadet. Les fugues étaient devenues une habitude et après une longue disparition, il a été retrouvé errant au sud du Chili. Comme ses père et grand-père, il a travaillé à la mine en tant qu’ouvrier d’extraction du salpêtre dans plusieurs sites de la région de Tarapacá (Pérou).

Juan Manuel a épousé Juana Diaz Pozo originaire de Curicú au Chili et ils eurent cinq enfants : Nilsa, Maria, Manuel, Isabel et Freddy.

Intelligent et sérieux, Juan Manuel Latrille Fernandez a réussi à prendre la présidence du Syndicat des Travailleurs de la Oficina Salitrera Humberstone, contribuant à faire avancer les négociations entre les patrons et les ouvriers. Il a défendu ardemment les droits des Chiliens et des étrangers afin d’obtenir du respect et des améliorations des conditions de travail des ouvriers mineurs. Il a terminé sa carrière à Antofagasta à la Compañia Minera Mantos Blancos comme délégué, auprès du Patronat, pour les questions sociales.

Juan Manuel est décédé et inhumé à Antofagasta.

 


 

Marco Antonio Latrille, descendiente de Domingo Máximo Latrille Loustaunau hice un Homenaje a su antepasado enterado en Huatacondo

Aquí en link donde se puede ver la video de la ceremon :

Marco Antonio es un apasionado de la cultura y de la literatura de su región al norte de Chile, en Iquique. Es presidente de un taller de de literatura llamado Albricias. Marco gano el Fondo de Arte y cultura de la Ilustre municipalidad de Iquique en 2010 en categoría literatura.

Aquí dos links para conocer el trabajo de Marco Antonio Latrille :

3 réflexions sur « Latrille Jean-Roch (Maximo) »

  1. Toto Ramos

    Marco que gusto verte en esta pagina tan interesante y llena de historia. Tu familia se lo merece y tu tambien. Es un gran trabajo de la autora de este sitio, muy útil para gente. No sabía que tu ancestro Domingo Latrille estaba sepultado en Huatacondo..

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