Famille Mousquère

Une bien belle après midi. Même si le temps n’est pas très clément en ce mois de mai, le soleil accompagna notre rencontre le lundi 27.

Depuis de longues années Zelce Mousquer cherche ses racines béarnaises. Lorsque je l’ai rencontrée en 2007 à Porto Alegre, j’ai apprécié sa détermination dans l’idée d’écrire un ouvrage sur ses origines. Chercheuse acharnée, elle avait déjà amassé de nombreux documents et peu à peu le livre a pris forme ; il restait un rêve : le voyage en Béarn, fouler la terre de ses ancêtres, mettre ses pas dans les leurs ….et ce fut le 27 mai 2013 qu’elle l’accomplit.

Auparavant grâce à un article publié par le CDT 64 sur la Diaspora béarnaise, une famille Mousquère d’Arancou reconnut sa propre famille et Annie la fille fut enchantée de nouer des liens avec sa « cousine » brésilienne. Au fil des correspondances, Zelce et Annie récréèrent de vrais liens familiaux et le dimanche 26, sur le quai de la gare de Dax, Annie accueillit sa « vraie cousine de cœur » accompagnée de sa sœur Celze.

Jean Mousquère dit Beigtbeder naquit en 1819 à Aspis dans la maison Beigtbeder fils de Jean Mousquère et de Marie Maysonnave. Il est le second fils de ce couple. Le premier fils Germain né en 1817 vit le jour dans la maison Mousquère où habitaient ses grands parents Germain Mousquère et Marie Majou. D’autres enfants suivront Suzanne en 1821, Romain Arnaud en 1824 et Marie Justine en 1826 à Sunharte.( La vie de Jean Mousquère et de ses descendants fera l’objet d’un autre article)

La visite du village d’Aspis devenu Athos Aspis : Cette visite a été passionnante grâce à l’aide de Marie Lalanne, née à Aspis, qui connaît toutes les maisons et qui avait longuement et sérieusement étudié la question et à l’amabilité de Michel Peyruseigt, maire d’Athos Aspis et neveu de Marie qui nous a consacré son temps libre.

« Le panneau Athos-Aspis, vite une photo, nous en avons tellement rêvé dans notre lointain Rio du Sul, la maison Mousquère ! l’ancien puits ! les restes de l’abreuvoir ! la plus petite pierre »… le numérique crépite, la carte se remplit ….Annie a même pensé à se munir d’un petit récipient pour qu’un peu de terre d’Aspis voyage au Brésil. L’émotion monte chez Zelce et Celze, nous bavardons mais elles photographient, photographient……puis la maison Beigtbeder juste de l’autre côté de la route. Elle est en pleine rénovation, le propriétaire nous explique les modifications.

Aspis n’avait ni église ni cimetière donc en route pour l’église d’Athos. Quand Marie leur explique que leurs ancêtres ont été baptisés, mariés et enterrés ici et que Michel Peyruseigt ouvre la porte et illumine l’église l’émotion des deux sœurs est plus que visible. C’est une très jolie petite église, tout ce qui est ancien est pris en photo : la porte, le verrou, la grosse clé… Bien sûr pas de trace des Mousquère dans le cimetière, les croix de bois ne durent pas 200 ans.

Nous ne pouvons pas visiter ces lieux sans évoquer le célèbre mousquetaire Armand de Sillègue, héros de Dumas sous le nom d’Athos et Marie explique la porte murée et le chéneau qui sont les seuls vestiges de la maison forte ou château Lassalle où il vécut.

Jean Mousquére dit Beigtbeder n’a vécu que six ou sept ans à Aspis puisque en 1826, sa sœur Marie Justine naquit à Sunharte. Leur mère Marie Maysonnave était la fille de Jean Maysonnave, maire de Sunharte et d’Anne Duizabeau. Le couple est parti vivre à Sunharte dans la maison Maysonnave ; à cette époque Jean Mousquère est dit « marchand de bœufs et boucher ».

Après une rapide visite à la chapelle de Sunharte et une recherche minutieuse des noms gravés sur les stèles, en vain ; nous avons rendez-vous, toujours grâce à Marie Lalanne, avec Pierrot, l’actuel propriétaire de Maysonnave. C’est là que Jean a passé son enfance, que Jean Pierre, fils de Justine est né, que Jean et Marie sont décédés. Au Brésil, les Mousquère se sont souvent mariés entre cousins et si Jean est le bisaïeul de Zelce et Celze, Jean Pierre est leur arrière grand-père et c’est à lui que les deux sœurs pensent car leur mère Dorly, récemment décédée évoquaient souvent le souvenir de ce grand-père français si doux et affectueux.

La maison Maysonnave est belle avec ses volets bleus, ses rosiers grimpants encadrant les portes, ses murets de pierres sèches, ses beaux arbres. Ici, tout respire l’authenticité, la campagne béarnaise… on pense qu’il est possible que nos émigrants béarnais aient vu les mêmes paysages, les mêmes pierres, les mêmes arbres…. Les deux sœurs photographient, photographient …elles ne veulent perdre aucun détail, leur passé est là tout près d’elles.

De retour à Sauveterre chacun échange ses petites attentions : Marie son travail de recherche, Zelce ses livres, Gérard, le cousin Mousquère venu de Lescar avec un beau livre sur le Béarn.

Moi, je suis très heureuse et comme chaque fois, je pense que les heures passées à faire des listes d’émigrants et des recherches sont utiles puisqu’elles apportent de la joie et un petit instant de bonheur aux familles qui se retrouvent.

2 réflexions sur « Famille Mousquère »

  1. Zélce Darclé Mousquer

    Christiane, merci d’avoir signalé notre séjour dans la ville d’Athos-Aspis.
    Je n’ai pas de mots pour remercier toute la aténcion et la généreuse hospitalité avec laquelle nous avons été reçus dans Landes,Béarn et Pays Basque.
    Nous sommes, aussi, reconnaissants à M. Lallane, qui nous a donné une magnifique recherche sur la Famille Mousquère , M. Peyruseigt, le maire d’Athos-Aspis, qui nous a accompagné et permis en savoir plus sur la ville de nos ancêtres, M. Gérald Mousquère très attentionné et gentil, la cousine Anne Lagelouze qui nous ont accueillis dans sa maison, toujours aimable et amical, e toi Christiane, toujours gentil et simpatique.

    Merci mille fois!
    Zélce

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