Claverie Jean-Pierre/ Aguillon Julie

Coarraze / Arros-Nay

Parfois le hasard fait bien les choses, nous sommes en juin 2024, 80ème anniversaire du débarquement de Normandie et de la libération de Paris et je reçois cette photo.

Les trois frères Pedro, Oscar et Antonio Arce Claverie, Chiliens engagés volontaires dans le Combat pour la liberté et dont les grands-parents, Jean-Pierre Claverie et Julie Aguillon, sont partis du Béarn à la fin du XIXème siècle.

Tout d’abord parlons de la famille française en Béarn puis nous raconterons l’aventure de ces jeunes Chiliens.

Jean-Pierre Claverie et Julie Aguillon se sont mariés en 26 octobre 1878 à Arros-Nay.

L’époux Jean-Pierre Claverie, 27ans, né à Coarraze le 13 mai 1851, maçon, fils de de Dominique Cyprien Claverie, 57 ans, et de Pascaline Latapie Pascalot, 48 ans, les deux cultivateurs et domiciliés à Coarraze.

L’épouse Julie Aguillon,19 ans, née à Arros-Nay, le 2 avril 1859, ménagère, fille de Isidore Aguillon, 60 ans, et de Madeleine Cier, 42 ans, les deux cultivateurs et domiciliés à Arros-Nay.

Au début de leur mariage le jeune couple s’installe à Arros puis ils emménagent à Nay et bientôt la famille s’agrandit de quatre bambins :

  • Maria née en 1879 à Arros ;
  • Laurent-Omer en 1880 à Arros également ;
  • Paul en 1822 à Nay ;
  • Philomène en 1884.

A ce moment-là, la famille prend la décision d’émigrer en Argentine, tenter la chance de l’émigration, et les voilà à la Plata dans la Provincia de Buenos Aires, les enfants seront baptisés à la paroisse de San Ponciano :

  • Jean-Baptiste en 1886 ;
  • Josefina en 1887.

Six enfants à élever c’est déjà une famille nombreuse mais Jean-Pierre Claverie et Julia Aguillon décident de partir au Chili. D’autres enfants naissent à Santiago de Chili dans la paroisse de Portales :

  • Jean Paul en 1892 ;
  • Angel en 1894 ;
  • Maria Luisa en 1895 ;
  • Angela en 1896 ;
  • José Cipriano en 1898 ;
  • Julia Elena en 1901.

Douze enfants ! Une vie bien remplie !

Julia Aguillon, la mère, décède en 1904 à 45 ans, laissant de très jeunes enfants dont les aînés qui ont maintenant plus de vingt ans doivent s’occuper ; selon la coutume.

Le père, Jean-Pierre Claverie, décède en 1919 à 68 ans. Tous deux décèdent à Santiago du Chili. « Familysearch »

La descendance au Chili

Nazarena, ma correspondante, descend de Josefina Claverie Aguillon née en 1887 en Argentine, nous allons nous intéresser à cette branche à travers son témoignage.

« Mi bisabuela Josefina Lucia Claverie Aguillon conoce a Pedro Arce y tuvieron 10 hijos.
Olga Arce Claverie 
Lucia Arce Claverie 
Esther Arce Claverie 
Virginia Arce Claverie
Josefina Ines Arce Claverie
Maria Arce Claverie
Oscar Arce Claverie
Antonio Blas Arce Claverie
Pedro Fernando Arce Claverie
Victor Arce Claverie »

Josefina Ines Arce Claverie, la cinquième, est la grand-mère de ma correspondante Nazarena.

Oscar, Antonio Blas et Pedro Fernando sont les trois jeunes soldats « Combattants por la Liberté » photographiés dans les sables du désert.

Le retour. Après trois mois d’une longue et périlleuse absence, les courageux soldats chiliens Oscar et Antonio Arce Claverie qui combattirent dans l’Armée de Montgomery, embrassent leur mère Josefina Claverie, qui leur souhaite la bienvenue.

Voici la copie de quelques articles de la presse chilienne en 1945 quand nos trois héros sont revenus à Santiago.

PEDRO ARCE PISO NORMANDIA ENTRE LAS TROPAS DE PATTON ; DESTROZARON A MUCHOS DE SUS CAMARADAS

Pedro Arce es el mayor de los tres hermanos que partieron juntos y volvieron, juntos siempre, entre los los 19 chilenos que el martes 2 de octubre llegaron a Santiago. Su rostro moreno, curtido por el sol africano, demuestra lo dura que fue allí la campaña de la liberación. También estuvo en Normandía y presencio cuadros horribles de muerte.

Dice:

-Cuando pisamos Normandía, entre las tropas del general Patton, centenares de nuestros compañeros volaron destrozados por las minas que los alemanes dejaron ocultas en los caminos. Esto, y nuestra entrada a Paris son los recuerdos mas imborrables que me ha dejado la guerra.

ARCE LANZA UN BOMBAZO

Oscar Arce Claverie es un muchacho muy joven aun. Tiene veinte años. Estudiaba en el primer año de humanidades en el Liceo de Quilpué, cuando decidió emprender la gran aventura de irse a la guerra con sus hermanos, pese a los reclamos de su madre, la señora Josefina Claverie, que lo retenía como una leona que defiende a su cachorro de un peligro que cree inminente.

Como sus hermanos Pedro y Antonio, perteneció también a la Tercera Compañía del 50º Regimiento de Tanques, perteneciente a la Segunda División Blindada, que comandaba el general Lecrerc.

-Yo era tirador en el tanque en que peleábamos. Una vez, en Badon-Viller, fuimos sorpresivamente atacados por un antitanque enemigo. Nuestra maquina fue destruida, y una metralla del obús me inutilizo la muñeca de mi mano derecha.

J’ai aimé raconter l’histoire de la famille Claverie. Ces trois jeunes gens sont-ils partis se battre parce que leurs grands-parents étaient français ? Je ne le pense pas.

Ils se battaient pour la liberté et contre le nazisme

Avec l’aimable collaboration et les photos de Nazarena Montenegro Vidaurre, Chilienne, vivant en Argentine.

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