Ferran Pierre

Oloron Sainte-Marie

Oloron Sainte-Marie et les villages alentours sont les berceaux de l’émigration béarnaises au Mexique, dans le Rio de la Plata et ensuite en Californie et Nevada. Avant le XIXème siècle, les Oloronnais s’expatriaient vers les grands ports d’Espagne pour y faire du commerce.

Felipe Roberto fils de Pierre Ferran

La famille Ferran installée à Sainte-Marie faisait partie des notables de la ville, réunis dans la rue Carrerot. C’est donc dans la maison Ferran de la rue Carrerot de Sainte-Marie qu’a vu le jour Pierre Ferran le 6 avril 1841. C ‘est la troisième enfant des quatre du couple Jacques Ferran, 28 ans, et Thérèze Marie Françoise Fourcade son épouse.

Leur mariage a eu lieu à Sainte-Marie, le 20 février 1838, en la Cathédrale fortifiée classée Monument Historique de l’UNESCO depuis 1988.

L’époux Jaques Ferran né en 1813, marchand de bois, est le fils de Gabriel Farran et de Marie Sentenacq.

L’épouse Françoise Thérèze Fourcade née en 1816 est la fille de Bernard Fourcade dit Prades, ex-huissier, et de Catherine Mounes Monferran.

Les deux époux savent signer.

Ce couple aura :

  • Gabriel en 1838 décédé à 4 ans
  • Marie-Laurence en 1839
  • Pierre en 1841 qui émigrera et
  • Théodore Germain en 1843 qui émigrera aussi.

Mais en 1844, la mère Françoise (officiel)ou Thérèze (en famille) Fourcade décède le 6 février 1844, à 27 ans, laissant trois orphelins de 5 à 2 ans.

En 1849, Jacques Ferran se remarie avec Marie Navarret dite Loustalot fille de Jean Baptiste Navarret et de Claire Lesté.

Quatre enfants naîtront de cette union dont Jean Baptiste en 1851 qui décide de rejoindre ses demi-frères en Argentine.

Les départs vers l’Argentine

Grâce aux relevés des Visas en Bordelais on peut suivre les deux frères.

Le 16 novembre 1859,

Ferran Pierre, âgé de 18 ans, exerçant la profession de garçon boulanger a obtenu un visa accordé par le préfet de la Gironde.

Il est né à Sainte-Marie dans les Basses Pyrénées.

Il était porteur d’un passeport obtenu à Oloron le 25 octobre 1859

Il avait obtenu ce visa pour partir à Buenos Aires sur le navire Henriette

Deux ans plus tard, c’est le départ de Théodore Germain Ferran à 17 ans.

Il obtient un passeport le 7 mars 1861 et un visa le 8 avril 1861 ; lui aussi embarque de Bordeaux sur le Navire Gustave et Louis en Direction de Buenos Aires où il va rejoindre son frère.

La vie en Argentine

Les deux jeunes gens ont bien l’intention de rester en Argentine et tous deux demandent leut immatriculation au Consulat de Buenos Aires.

Pierre Ferran se présente le 17 octobre 1866, il est célibataire, boulanger ; c’est un jeune homme de 1.68m, grand pour l’époque, certainement un beau brun comme son fils.

Théodore Germain Ferran se rend au Consulat le 18 mai 1865, il est plus petit que son frère mais aussi brun. Il est également boulanger.

C’est un descendant de Pierre Ferran, Adrián Enrique Aguirre Crausaz, qui recherche ses racines familiales, c’est donc de la descendance de Pierre qu’il sera question.

Adrien Enrique écrit parfaitement le français ; je lui donne la parole :

« Pedro Ferran est venu s’installer en Argentine, dans la province de Buenos Aires, dans la ville de Bragado. Il s’est marié avec Anastasia Gómez le 30 juin 1894 à Bragado. Ils déclarent plusieurs enfants : Rufina 16 ans, Laura 12 ans, Maria Teresa 9 ans, Maria Alberta 7ans, Pedro 5 ans et German 2 ans ; mon arrière-grand-père, Roberto Felipe, naîtra le 24 août 1894. (cf la photo)

 Pedro Ferran a continué son métier de boulanger et a ouvert une boulangerie à Bragado. Il est décédé dans un tragique accident, lorsque mon arrière-grand-père Roberto Felipe avait environ un an, suite à un incendie dans sa boulangerie.

Selon la tradition familiale, Pedro a sauvé tous ses enfants des flammes en les aidant à sortir de la maison où ils vivaient, située au-dessus de la boulangerie. Le dernier enfant qu’il a sauvé a été mon arrière-grand-père, Roberto Felipe. On raconte qu’il l’a sorti en le portant dans ses bras pour qu’il ne se brûle pas. Malheureusement, Pedro est décédé des suites de ses brûlures.

J’ai de nouvelles informations concernant Pedro Ferran. D’après mes recherches, il est décédé entre 1894 et 1895 à Bragado, en Argentine. Son fils, Roberto Felipe, est né en 1894. Le deuxième recensement national argentin, effectué en 1895, ne mentionne plus Pedro Ferran, ce qui confirme son décès avant cette date. Il n’avait que 43 ou 44 ans

Quelques années après l’arrivée de Pedro en Argentine, son frère Teodoro Germán Ferran a également émigré. Je vous joins l’acte de registre consulaire français attestant de son arrivée.

Selon la tradition familiale, Teodoro a prospéré en Argentine et la famille a pu acquérir une île dans la région de Tigre, en province de Buenos Aires. Malheureusement, nous avons perdu toute trace de cette branche de la famille.

Pedro Ferran et Anastasia ont eu plusieurs enfants : Rufina, María Alberta, Teodoro, Laura, Pedro, María Teresa, Roberto Felipe (mon arrière-grand-père), Germán et Delia. Comme vous le remarquerez, les prénoms de ces enfants font également référence à des membres de la famille en France. »

Avec l’aimable collaboration de Adrián Enrique Aguirre Crausaz.

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