Lacaze Baptiste / Bonaventure Jeanne

Bugnein / Castetis

Carlos Cipriano Lacaze

Ces deux jeunes gens ont quitté le coeur du Béarn, le Béarn des Gaves entre Navarrenx et Orthez.

Jean Baptiste Lacaze devenu Bautista épouse Jeanne Juana Bonaventure en avril 1885 dans la Parroquia Nuestra Señora del Carmen dans la ville de Benito Juarez, provincia de Buenos Aires en Argentine.

Ce couple n’aura qu’un seul fils Cipriano né en novembre 1885 à Juarez ; par contre Cipriano fondera une nombreuse descendance.

Carlos Cipriano Lacaze (1920-2011) est un de ses fils et le père de ma correspondante Silvia Lacaze de Mar del Plata.

La famille Lacaze de Bugnein            

Jean Baptiste Lacaze est né à Bugnein, le 7 juillet 1839, c’est le troisième enfant sur huit de Louis Lacaze et Marie Puyou.

Ce couple s’est marié le 10 mars 1829 dans la commune de Bastanès, domicile de l’épouse :

Lacaze Louis, 26 ans, laboureur, né à Bugnein le 4 germinal an 11 soit le 14 mars 1802, est le fils de Jean Lacaze, laboureur, et de Marie Bergé, ménagère ;

Puyou Marie, 19 ans, née à Bastanès le 12 novembre 1809 est la fille de Jean Puyou, laboureur, et de Catienne Loustalet.

Les époux savent signer en 1844, ce qui est rare pour une femme avant 1850.

Le couple s’installe à Bugnein où le premier enfant n’arrive que cinq ans après le mariage :

  • Joseph en 1834 qui émigre ;
  • Marie en 1837 qui épousera Adrien Banquette à Bugnein ;
  • Jean Baptiste en 1839 qui émigre ;
  • Thérèse en 1841 qui se mariera avec Pierre Lapouble de Méritein ;
  • une autre Marie en 1843 qui décède dans l’année ;
  • Catherine en 1845 qui épousera Célestin Frigier à Bedous ;
  • Jean en 1847 qui émigre ;
  • et Rose en 1850, mariée en 1880 à Pierre Bonaventure, émigrera également.

Les garçons sont partis et ne retourneront jamais à Bugnein.

Marie Puyou, la mère, décède en 1876 à 66 ans ; Louis Lacaze lui survit de quelques années et s’éteint en 1880 à 73 ans, tous deux dans le village de Bugnein.

Le départ des Lacaze en Argentine

Par son registre militaire, on sait que Jean Baptiste Lacaze est parti avant son service militaire, mais il ne s’est pas immatriculé au Consulat de Buenos Aires.

En 1864 à 17 ans, Jean Lacaze s’est inscrit au Consulat de Buenos Aires, ensuite on ne trouve plus sa trace ; il était célibataire et a dû le rester ; sans mariage, sans enfant, il n’y a plus d’actes officiels.

C’est sur Joseph Lacaze que nous avons le plus de détails, il s’immatricule en 1859, six ans après son arrivée en 1853 à 19 ans. C’est un jeune homme de 1.57 m, châtain aux yeux roux qui exerce le métier de boulanger. Joseph Lacaze est parti de Bayonne sur le navire Marie Pauline.

Quant à Rose Laplace elle est partie beaucoup plus tard que ses frères en 1883. Elle a épousé Pierre Bonaventure en 1880 à Bugnein et a embarqué à Bordeaux avec sa famille sur le navire Congo (liste de l’agent d’émigration Laplace de Bugnein)

Pierre Bonnaventure, 30 ans, Rose Lacaze, 31ans, Louise 10 ans (née en 1873 avant mariage) Louis 2 ans et Pierre 6 mois.

La famille Bonaventure de Castetis

Cette famille est alliée à la famille Lacaze par deux mariages :

En 1880 à Bugnein, mariage de Pierre Bonaventure et Rose Lacaze.

En 1885 à Juarez, provincia de Buenos Aires, mariage de Bautista Lacaze et Juana Bonavaventure, la sœur de Pierre.

Pierre et Jeanne Bonaventure ont vu le jour à Castétis, enfants de Honeste Bonaventure et de Catherine Poumé, mariés à Castétis le 26 novembre 1844.

L’époux Honeste Bonaventure est né en avril 1817, recueilli par l’Hospice d’Orthez(*) ; l’épouse Catherine Poumé dite Domenge, couturière, est la fille de Zacharie Poumé dit Domenge, charpentier, et d’Anne Lannes.

Ils auront

  • Jean en 1845 ;
  • Jeanne en 1854 qui émigre après son veuvage en France ;
  • Marie en 1858 ;
  • Pierre en 1846 qui décède à 19 mois ;
  • Pierre en 1852 qui émigre.

La vie en Argentine

Joseph Lacaze, 33 ans, boulanger à Buenos Aires, épouse Ramona Romano une Argentine de 17 ans à la paroisse de la Magdalena.

Ils auront 4 enfants : Jose Timoteo, Maria Sofia, Ramona et Luis.

Bautista Lacaze vivait dans la région agricole de Benito Suarez, crée en 1867, il devait travailler les terres agricoles et élever du bétail. Il est resté célibataire jusqu’à 45 ans puis en 1885 il a épousé Juana Bonaventure, une jeune veuve arrivée de France. Ils n’ont eu qu’un fils unique Cipriano.

Cipriano épousera Lorenza Sarachos descendante de Basques Espagnols certainement. Il est décédé à 53 ans laissant 12 enfants.

Je laisse la parole à Silvia, l’arrière-petite-fille de Bautista :

« Il n’y a pas photo de Cipriano. Il est mort en 1938 ; mon père avait 18 ans.

Ma sœur et moi on parle avec un cousin, et nous pensons qu’il vivait à Tandil.

 Mon père est né à Maria Ignacia, Estacion Vela, une petite ville entre Juárez et Tandil. Ils cultivaient et élevaient du bétail, louant leurs terres.

À Maria Ignacia vivaient aussi les Sarachos, la famille de ma grand-mère Lorenza, je crois qu’ils étaient basques. Sur Internet je trouve beaucoup d’informations sur cette famille.

Je t’envoie la photo de mon père, Carlos Cipriano Lacaze (1920-2011) Il est né en Maria Ignacia et il a migré à Mar del Plata, ma ville, en 1948.

Avec tous les cousins, nous faisons une liste des douze enfants que Lorenza et Cipriano ont eus. »

Rose Lacaze épouse de Pierre Bonaventure a eu un 4ème enfant en septembre 1885 Juan Bautista, baptisé à Nuestra Señora del Carmen à Juarez.

Cet événement montre que Bautista et sa sœur Rose avaient des liens étroits ce qui explique que Jeanne Bonaventure, veuve Vernau ou Bernau, s’embarque à Bordeaux le 2 février 1885, et épouse Bautista Lacaze en avril 1885.

Peu à peu, une grande partie de l’histoire familiale des Lacaze de Bugnein, émigrés en Argentine, a été reconstruite !

Avec l’aimable collaboration de Silvia Lacaze

Carlos Cipriano Lacaze devant l’Hotel de los Ingleses à Mar del Plata

*Un enfant abandonné confié à un hospice peut surprendre mais c’est un fait historique montrant l’état de misère de la France en 1817. Vu le nombre des enfants laissés dans les rues, dans les églises ou même sur des tas de fumier pour qu’ils aient chaud, des hospices ont été ouverts. En avril 1817, 19 enfants ont été abandonnés devant la porte de l’Hospice d’Orthez et 61 pendant la seule année 1817.

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