Encore un problème de nom écrit avec une graphie différente. Sur son acte de naissance on lit Irigoyen alors que tous les actes de la famille portent Irigoin.
En basque la prononciation est certainement la même mais cela ne facilite pas les recherches.
Martin Irigoyen est né 16 février 1858 à Irissarry, il est le fils de Simon Irigoyen, meunier au moulin de Hariest Eyera, 35 ans, et de Marie Arcondeguy, ménagère.
Les Irigoyen ou Irigoin sont meuniers de père en fils, le père de Simon l’était dans le même moulin à Irissarry et son fils Martin le sera à Melo au nord de l’Uruguay.
La famille Irigoin d’Irissarry
Simon Irigoin, le père de Martin, est né à Irissary en 1825 mais il n’y a pas d’acte de naissance car ses parents ne l’ont pas déclaré auprès de la Mairie, cela était assez courant surtout si le domicile du nouveau-né était éloigné du centre du village où se trouvait la Mairie.
Simon se marie une première fois, à 22 ans, en 1847 avec Jeanne Meharu de Suhescun
Leur premier enfant Martin naît quelques mois après à Suhescun dans la maison familiale de l’épouse. Puis retour au moulin d’Irissarry où une petite Jeanne voit le jour le 16 août 1849. Le bonheur sera de courte durée car la jeune mère de 26 ans décède à Suhescun chez ses parents en mars 1850.
Cinq ans après, Simon qui n’a que 30 ans se remarie en 1855 dans la commune de Lantabat.
L‘époux Simon Irigoin, meunier, né en mars 1825 à Irissarry selon l’acte de notoriété établi par le Tribunal de Saint Palais, fils de Bernard Irigoin décédé le 28 août 1848 et de Dame Marie Otharan, 61 ans, ménagère, veuf de Jeanne Méharu décédée en 1850 à Suhescun.
L’épouse Marie Arcondeguy, cultivatrice, née à Lantabat le 19 avril 1820 (date inexacte) fille de Jean Arcondeguy et Isabelle Etcheverry, tous deux décédés à Lantabat ; le premier le le 26 août 1841 et la seconde le 13 août 1852.
Les époux ne signent pas « pour ne savoir »
Quatre enfants naissent :
- Pierre en 1855 qui émigre ;
- Martin en 1858 qui émigre ;
- Elisabeth en 1860 ;
- Michel en 1865 qui émigre également.
Par les registres des insoumis ou par les immatriculations, on sait que les 3 garçons quittent Irissarry ainsi que le premier Martin né en 1847 ; quant aux filles Jeanne et Elisabeth, rien ne le signale mais on ne trouve pas leur mariage en France.
La naissance de Marie Arcondeguy est difficile a repérer. Les Arcondeguy étaient métayers, ils louaient leurs terres ce qui les amenait à changer de maison et même de village mais dès 1830, ils sont installés à Lantabat dans la maison Jaureguy où décède le père Jean Arcondeguy en 1841 à 70 ans.
Cette maison Jauréguy a vu toute l’histoire de la famille Arcondeguy :
- en 1830, décès d’un fils Arnaud à 18 ans ;
- en 1834, mariage d’un fils Pierre né en 1807 à Ainhice-Mongelous ;
- en 1841, Dominica, fille aînée, 36 ans accouche d’un enfant ;
- en 1848, Marie Arcondeguy âgée de 29 ans accouche d’une fille.
Après le décès de Jean Arcondeguy, sa veuve Izabelle Etcheverry vit dans la maison Eliciriborde où elle décède en 1852 à 78 ans (née vers 1784).
Nous avons des dates mais pas le lieu de naissance de Marie Arcondeguy
L’émigration

Les quatre garçons sont partis avant leur service militaire, Pierre et Martin sont installés en Uruguay, Michel en Argentine.
Pierre était tanneur, c’est le seul qui s’est fait immatriculer dans sa nouvelle patrie.
La vie de Martin Irigoyen en Uruguay
Martin s’installe à Melo au nord de l’Uruguay près de la frontière brésilienne.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Melo
C’est une région de plaines au bord du fleuve Corrientes ; un pays de grandes étendues parcourues par des troupeaux de bovins surveillés par des gauchos à cheval vêtus de ponchos, partageant une calebasse de maté.
Tout le nord de l’Uruguay rappelle le Brésil par ses carnavals et on n’y parle facilement le Brésilien, d’ailleurs Martin a épousé une Brésilienne.
Martin a continué le métier de son père, il devait être meunier puisque son fils Simon fut meunier.
Mêmes prénoms, même profession !
Mariana son arrière-petite-fille raconte
« Martin Irigoyen fué mi bis abuelo. Simon mi abuelo, Walter mi padre.
Martín iba a Buenos Aires pero se quedó en Uruguay y dentro de Uruguay en el departamento de Cerro Largo en la ciudad de Melo.
Se casó con Joaquina Guruchaga, nacida en Brasil, hija de vascos españoles, y tuvo 5 hijos. Un des fils estSimón sur la première photo
Uno de ellos Simón Irigoyen, padre de Walter, mi padre ya fallecido, y de Gladys que tiene 86 años »
Holà! te envìo fotos, la primera es de Simón, era molinero en la ciudad de Melo (Cerro Largo, Uruguay), mi bis abuelo, y las otras dos son de Walter Irigoyen, era mi padre, fue maestro en escuela rural y luego se vino a Montevideo donde fue maestro y profesor de Filosofìa, era el hijo mayor de Simòn y nieto de Martìn Irigoyen Arcondeguy. »

Avec l’aimable collaboration et les photos de Mariana Irigoyen.