Barthaburu Jean / Blancou Marie-Anne

Etcharry / Issor, Lanne-en-Baretous

Cette rubrique familiale est la suite de la vie de Jean Carriquiry de Sainte-Engrâce, fondateur de l’entreprise laitière « la Francesa » puis « Balear », installée dans le département de Florida en Uruguay.

En 1898, à Paso de Molino, Montevideo, Jean Carriquiry, français, 36 ans, fils de Pierre et Graciana Medoc épouse Juana Maria Barthaburu, « oriental » 25 ans, fille de Jean Bathaburu et de Maria Blancou.

« Oriental » signifie née en Uruguay, ce pays fut longtemps appelé « la Banda Oriental ».

 Jean Barthaburu con su esposa Mariana Blancou y sus hijos Juana Maria y Juan Pablo Barthaburu Blancou

La famille Barthaburu d’Etcharry en Basse-Navarre.

Il y a tellement de Barthaburu ou Bartaburu nés à Etcharry et immatriculés à Montevideo que l’on peut imaginer qu’il n’en reste plus au Pays Basque !

En regardant de plus près il y a deux familles, fondées par deux frères Mathieu et Jean Barthaburu, fils de Arnaud Barthaburu et Marie Elissagaray mariés en 1794 à Etcharry.

En 1836, Mathieu Barthaburu, 36 ans, épouse Marie Bergereau âgée de 26 ans ;

en 1835, à 32 ans, Jean Barthaburu épouse Marie Elissamberats âgée de 20 ans.

Chaque foyer ayant une dizaine d’enfants, on retrouve onze immatriculations de Barthaburu auprès du Consulat de Montevideo.

Tous ces Barthaburu sont installés dans la zone rurale de Montevideo Paso Molino où coule le río Pantanoso, puis à San José pour les derniers partis vers les années 1860.

Nous nous intéresserons au couple Jean Barthaburu et Marie Elissamberats.

Le 10 avril 1835 à Etcharry, Jean Barthaburu, 30 ans, laboureur, fils de Arnaud Barthaburu de 64 ans environ et Marie Elissagaray, maîtres de la maison Barthaburu épouse

Marie Elissaberats, 20 ans, fille de Jean Elissaberats de 68 ans et de Catherine Oxaberro de 62 ans, maîtres de la maison Elissamberats.

Dès leur mariage, ils déclarent avoir eu un fils Paul en 1834.

Les époux ne sont pas des héritiers et les enfants sont nés dans diverses maisons d’Etcharry ; par contre c’est dans la maison Elissambérats que Jean Barthaburu et Marie Elissambérats finissent leur vie.

Les enfants du couple sont

  • Paul en 1834 qui émigre à Montevideo et épouse Marianne Carrère ;
  • Marie en 1836 ;
  • une autre Marie en 1838 qui ne vit que 3 ans ;
  • Jean en 1841 qui émigre et épouse Marie-Anne Blancou ;
  • Jean en 1842 qui se marie à Etcharry avec Marie Rance dont les enfants émigreront ;
  • Jean-Pierre en 1843 qui émigre à Pando et épouse Jeanne Barrère ;
  • Jean-Baptiste en 1845 qui émigre à Montevideo où il décède en 1914 ;
  • Arnaud en 1848 qui émigre à Montevideo et épouse Lorenza Galarraga ;
  • Marie-Magdalena en 1851 qui émigre ;
  • un autre Paul en 1853 qui émigre et épouse une fille de Paul (1834) à Rio Negro :
  • et Caroline en 1856 qui émigre et épouse un Barthaburu également.

La mère Marie Elissamberats est décédée en 1858 à 46 ans, laissant de très jeunes enfants que la sœur aînée Marie élèvera ; le père Jean Barthaburu surnommé Manech a vécu jusqu’en 1885 atteignant l‘âge de 81 ans.

Un seul fils Jean est resté à Etcharry et Marie la seconde fille décédée célibataire, tous las autres enfants sont partis en Uruguay, les garçons se sont immatriculés au consulat de Montevideo.

Etcharry cadastre napoléonien

Quand et pourquoi sont-ils partis ?

Au pays Basque les familles Barthaburu et alliés avaient une situation économique très correcte, ils étaient propriétaires, ce n’est pas le besoin mais l’envie d’un meilleur avenir qui les a poussé à partir.

Dans la famille Barthaburu comme dans les familles Carriquiry et Blancou, un oncle avait fait le grand pas vers l’Amérique au milieu du XIX ème siècle et souvent ils appelaient les neveux pour travailler et les nièces pour que les enfants aient une éducation « à la française »

Cet oncle est Pierre Barthaburu né en 1796 à Etcharry, immatriculé le 4 août 1834 ; il est laboureur à Montevideo et possède un passeport.

C’est Jean Barthaburu né en 1841 qui nous intéresse car c’est le père de Juana Maria Barthaburu qui épouse Jean Carriquiry en 1898 (voir l’histoire Carriquiry Barthaburu)

Le 6 novembre 1863, Jean Barthaburu né en 1840 et son frère Jean-Pierre Barthaburu né en 1843 se présentent au Consulat de Montevideo pour leur immatriculation. Jean Pierre est pasteur (berger), Jean est laitier, ils sont tous deux domiciliés à Pantanoso, ils n’ont pas de passeport mais présentent leur acte de naissance. En Uruguay on ne demande pas la date d’arrivée dans le pays.

A Etcharry, les Barthaburu étaient des ruraux comme la majorité des émigrants, en Uruguay ils vont continuer à pratiquer l’élevage ; les plaines sont immenses avec une terre de qualité médiocre pour la culture mais les grands espaces sont un idéal pour les troupeaux, des vaches plutôt que des brebis.

Juana Maria Bartharuru Blancou esposa Carriquiry

Certains possédaient un « tambo » qui est à la fois l’élevage, la traite, la vente du lait puis ensuite la fabrication de produits laitiers quand les laitiers se sont regroupés en Coopérative : laCONAPROLE, COperativa NAcional de PROductores deLEche.

Juan Barthaburu a épousé Mariana Blancou arrivée de Issor dans la vallée du Baretous en Béarn.

Le couple a eu deux enfants :

  • Juana-Maria Barthaburu Blancou en 1872 qui épouse Juan Carriquiry en 1898 à Paso de Molino en Uruguay et décède en 1923 :
  • Juan Pedro Barthaburu Blancou en 1876 ; en 1901, il épouse Mariana Bagalciague. Juan Pedro Barthaburu décède en 1927 à San José.

D’après ces naissances et ces mariages on apprend que les Barthaburu vivaient à Paso Molino à l’ouest de la capitale.

La famille Blancou à Issor dans la vallée du Barétous.

Le 4 décembre 1868, Marie-Anne Blancou, 17 ans, s’embarque à Bordeaux vers Le Rio de la Plata sur le navire Saint-Jean-Baptiste ; elle a un passeport délivré à Oloron.

Cette jeune femme qui voyage seule est née à Issor dans la Vallée du Baretous, le 19 avril 1851, elle est la fille de Henry Blancou, 30 ans, laboureur à la maison Coigdarripe et de Jeanne-Marie Pucheu 32 ans.

Les parents se sont mariés en 1845 à Issor :

Henry Blancou, 25 ans, journalier né à Lanne en Barétous, fils de Jean Blancou et de Marie Lassalle dite Pipe.

L’épouse Jeanne Marie Pucheu, 31 ans, née à Aramits, domiciliée à Issor, fille de Jacques Pucheu et de Marianne Ladousse.

La famille Blancou a une situation économique beaucoup plus faible que les Barthaburu et les Carriquiry.

Ce couple aura trois enfants :

  • Marie en 1846 mariée à Issor en 1866 avec Pierre Bioy ; leurs enfants émigrent également, Marie Lablanque sur la photo est leur petite fille.
  • Jean en 1848 qui émigre en 1872 mais revient en France en 1879 et se marie à Asasp ;
  • Marie-Anne en 1851 qui émigre et épouse Jean Barthaburu à Montevideo

En 1856, Jeanne-Marie Pucheu décède à 42 ans laissant trois orphelins de 10 à 5 ans.

Henry se remarie en secondes noces avec Marie Margot ; en 1859, ils ont un fils qui décède à quelques mois.

Henry Blancou décèdera en 1892 à Issor à 71 ans.

Mariana Blancou y su prima Maria Lablanque

On retrouve toujours les mêmes causes ; un oncle est parti dans les premières vagues d’émigration avant 1850 et il fait venir des neveux.

L’oncle parti le premier, est François Blancou né en 1834, frère d’Henry ; il est installé à Toledo dans le département de Canelones.

En 1868, Marie-Anne Blancou, sa nièce, va le rejoindre et en 1872 c’est Jean né en 1848 qui prend le chemin de l’exil pour s’installer avec son oncle François mais il n’y restera pas.

De nombreux autres Blancou venant de Lanne-en-Barétous, Bioy d’Issor et Lablanque de Louvie-Soubiran s’installeront en Uruguay et en Argentine jusqu’à la fin du XIX ème siècle.

Avec l’aimable collaboration et les photos d’un descendant, Carlos Machín, uruguayen de Montevideo.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *