Archives de catégorie : Histoires familiales

Emigration familiale

Verdier Elie / Bérot Marie-Anne

Loures-Barousse 65 / Beaudéan 65

Elie Verdier a épousé Maria Anne Bérot, ce sont les arrière-grands-parents de ma correspondante argentine, Maria del Rosario Terry.

Tomasa Verdier Bérot et quelques petits-enfants

Elie Verdier, 21 ans, et Marie-Anne Bérot, 19 ans, se sont mariés en 1863 à Montevideo en Uruguay mais tous deux sont nés en France, en Bigorre.

Sans se connaître les deux familles ont de nombreux points communs, ils sont bigourdans cultivateurs et les deux familles ont participé à la grande aventure rêvée par le Docteur Brougne : fonder la Colonia de Corrientes en Argentine et donner une chance à quelques Bigourdans audacieux de sortir de leur pauvreté. Pour cela il fallait partir en famille et être au moins six.

La famille Verdier

Elie Verdier est originaire de Loures dans la vallée de la Barousse ; en 1883, le village prend le nom de Loures-Barousse. Le voici « http://patrimoine.loucrup65.fr/louresbarousse.htm »

Elie est né le 22 janvier 1842 dans la maison Chèque, fils de Anselme Verdier, 32 ans, cultivateur et de Madeleine Fois, 23 ans.

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Courcelet Sylvain / Sagaspe Joseph / Lapenne Jean

Labastide-Villefranche / Lanne en Barétous/ Ogeu

La famille Courcelet

Bayonne. 1826. La rue Maubec est grouillante de camelots, les boutiques et les commerces s’étalent le long des trottoirs ; la chaussée aussi est encombrée par les charrettes, les voitures et même la diligence car toute la circulation allant de Paris à Madrid doit passer dans cette artère avant de traverser le pont qui mène au cœur de Bayonne.

Une clameur, un attroupement devant la porte du l’immeuble n°13 : un nouveau-né a été déposé au pied de l’escalier ; bien que ce soit courant dans cette période de misère sous Charles X, les chalands sont toujours émus ou curieux de ces faits. La police arrive, examine l’enfant c’est un petit garçon enveloppé dans un chiffon de laine bleu, la tête recouverte d’un mouchoir blanc. Le malheureux est aussitôt porté à l’hôpital où il vient grossir le nombre des petits abandonnés. Il sera nommé Bertrand Courcelet né à Bayonne le 10 février 1826.

Bayonne rue Maubec vers 1850

Bertrand grandit dans une ferme à la campagne où des nourrices élèvent ces enfants contre une faible rétribution.

Puis il rencontre Anne Dufau née en 1823 à Saint Palais, de Pierre Dufau, laboureur de 27 ans et d’Anne Curutchet de 31 ans. Le couple s’installe à Labastide Villefranche au bord du Gave où ils fondent une famille dans la maison Treslay qui se remplit :

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Etchepare Sanson / Ohaco Catherine Jeanne

Saint-Étienne-de-Baïgorry

Le 8 octobre 1869, une famille française s’est immatriculée au Consulat de Buenos Aires. Ils viennent du pays basque.

Le père Samson Etchepare est né en 1825 à La Fonderie devenu Banca, fils de Pierre Etchepare et de Marie Aguerrrebehere ; il est marié et déclare avoir émigré en partant du port espagnol de Pasajes en 1850 sur le bateau Turenne. Samson possédait un passeport délivré à Pau le 29 octobre 1850 ; c’est un homme maintenant de 45 ans, pas très grand 1.58 m, taille fréquente à cette époque, les cheveux noirs, les yeux bruns et le front large, illettré, comme presque tous les jeunes Basques du milieu du XIXème siècle.

Son épouse Jeanne Catherine Ohaco est née à Saint Etienne de Baïgorry en 1825 aussi, fille de Jean Ohaco et de Marie Arambel.

Toute l’histoire est résumée dans cette magnifique photo de famille.

Familia de Pedro Etchepare, hijo de Samson Etchepare y Juana Ohaco

De pie de izquierda a derecha: JUANA ETCHEPARE, VICTORIA UZCUDUN (esposa de Juan Etchepare), MARTIN ETCHEPARE, PEDRO ETCHEPARE, ANGELA BELHY (esposa de Francisco Etchepare, mis abuelos maternos), BERNARDO ETCHEPARE y ADELINA ETCHEPARE.

Sentados: JUAN ETCHEPARE, VICTORIA TUBEAUF, PEDRO ETCHEPARE y FRANCISCO ETCHEPARE (mi abuelo).

Ce couple déclare quatre fils : Jean né en 1854 et un autre Jean né en 1856 tous deux à Barracas al sur, banlieue de Buenos Aires ; le second Jean de 13 ans est berger. Puis viennent Martin né en 1860 à La Magdalena Ensenada et enfin Pierre né en 1866 à El Tandil dans la Provincia de Buenos Aires. Par les recensements de population, on apprendra qu’ils ont aussi eu deux filles Isabel en 1858 et Graciana en 1859 décédée bébé ; Isabel la fille de 11 n’est pas immatriculée, c’était courant.

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Belhy Jean

Saint-Michel / Estérençuby / Aincille

L’histoire sera courte mais les photos sont si belles qu’elles méritent un texte.

Jean Belhy ou Belly est né le 16 août 1856 dans la commune de Saint Michel tout près de Saint Jean Pied de Port. Jean Belhy, le grand-père, 49 ans, métayer déclare que sa fille Eléonor a accouché d’un enfant de sexe masculin, de père inconnu, auquel elle veut donner le prénom de Jean.

Deux ans plus tard en 1858, Eléonor, 22 ans, née à Aincille, fille de Jean Belhy et de Gratiane Lartigue, domiciliés à Saint Michel, épouse Jean ou Pierre Errachu, 30 ans, né à Saint Michel, fils de Jean Erratchu et de feue Marie Recart. Dans l’acte de mariage on ne parle pas du petit Jean qui a deux ans, il ne sera pas reconnu et gardera le nom de Belhy.

L’année suivante en 1859, naît Gratianne Errachu et les naissances arrivent régulièrement

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Campistrous Urbain-Félix-Alphonse

Saint-Palais, Luxe, Garris

Nous revoici partis pour Cuba, après Camiade d’Hasparren et Boye-Bigne de Montfort en Béarn, c’est un jeune homme de Saint-Palais qui tente sa chance. Campistrous Pierre-Paul-Urbain-Félix-Alphonse.

Ce jeune Campistrous appartient à une famille bourgeoise de la région : avocat, avoué, négociant.

Pierre-Paul-Urbain-Félix-Alphonse est né à Saint Palais en 1829, fils de Jean Campistrous et de Marie-Constance Forgues.

Ce couple s’est marié à Arette en 1823. Jean Campistous, avoué au Tribunal civil de Saint-Palais né en 1792 à Arette, est le fils de Pierre Campistrous, huissier de la justice de Paix du canton d’Oloron et de Dame Marie Rachou.

L’épouse, Marie-Constance Forgues, est née en 1802 à Pau, enregistrée à Jurançon, fille de Simon Forgues, avoué au tribunal d’appel de Pau et de Dame Marie-Dorothée Baradieu.

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Paillé Augustin et Marie / Placé Jean

Lucq de Béarn / Monein

Augustin Paillé

Voici l’histoire de trois jeunes Béarnais nés à Lucq de Béarn mais dont les familles sont originaires de Monein. Monein situé au cœur du Béarn, région de terres fertiles et de coteaux sur lesquels mûrissent les raisins donnant le fameux vin de Jurançon. La légende raconte que le roi Henri IV, Nouste Henric en béarnais, fut baptisé au vin de Jurançon plus vivifiant que l’eau bénite.

A Monein, le 31 août 1857, a lieu le mariage de Jean Placé, né le 14 décembre 1829 à Lucq de Béarn, domicilié à Monein, soldat en congé temporaire du 17 ème régiment d’Artillerie, fils de Vincent Placé décédé en 1855 et de Marie Balance avec Marie Paillé née en 1832 à Lucq de Béarn, fille de Jean Paillé et de Jeanne Cazalet.

Les familles Placé et Paillé sont deux familles de laboureurs métayers, domiciliés à Monein ou à Lucq de Béarn, localités voisines, selon les propriétés qu’ils exploitent.

Juan Placé et son épouse Marie Paillé

La famille Placé : En 1815, à la mairie de Lucq, Vincent Placé, 43 ans, a épousé Marie Balance, 22 ans. Le couple aura neuf enfants à Lucq, dont deux décèdent en bas âge. Vincent Placé décède à Monein en 1855 à l’âge de 85 ans, son épouse Marie Balance vit jusqu’en 1873 et meurt à Lucq à 80 ans.

Sur son passeport et lors de son immatriculation, Jean Placé donne une date de naissance précise mais on ne trouve pas l’acte dans les registres du greffe.

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Eraçarret Bertrand

Lecumberry

Bertrand Eraçarret ou Erreçaret est né le 26 avril à Lecumberry, c’est le second enfant de Erlande Erreçaret et de Gratianne Enautene, tous deux de Lecumberry.

Calixto, nieto de Beltran

Lecumberry est une commune de la province basque de Basse-Navarre, frontalière de la Navarre espagnole.

Les parents de Bertrand Eraçarret ont dû se marier dans ce village, les deux époux venaient de deux maisons connues de Lecumberrery : Erraçaret dont Erlande était un cadet et Enautene dont Gratianne était aussi une cadette. Le patronyme de Gratianne était Caçouteguy, nom de son père, mais bien que n’étant pas l’héritière, elle s’est appelée Enautene et non Caçouteguy.

Erlande appelé aussi Arnaud et Gracianne sont deux cadets, ils s’installeront locataires ou métayers dans une ferme.

Les coutumes étaient ainsi : un héritier épouse une cadette et une héritière épouse un cadet. Deux cadets ensemble louent des terres et deviennent métayers, quant aux derniers nés d’une fratrie, cinquième ou sixième… ils étaient condamnés au célibat comme domestiques de leurs aînés.

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Périssé Marie

Montfort en Béarn

Ce récit n’est pas le résultat d’une recherche personnelle mais il est inspiré du travail de généalogie de Alejandro Mariano Arroyo, Argentin domicilié à Salta au nord du pays ; ce travail portant sur trois régions de France : le Béarn, la Bretagne et l’Alsace a été synthétisé en un beau livre Périssé de Montfort à Salta con Laferrière y Hamann, 400 años, 14 generaciones.

L’auteur m’a envoyé le livre car je l’avais aidé dans ses recherches, il y a quelques années. Je l’en remercie vivement.

Nous sommes à Montfort en plein cœur du Béarn dans ce canton nouvellement nommé Canton d’Orthez, Terres du Gave et du sel pour évoquer le Gave, fleuve qui irrigue le Béarn, et les mines de sel de Salies.

C’est là que vivent les Périssé depuis plusieurs générations. Deux jeunes gens du village, Jean Périssé et Catherine Lansot, se marient en février 1840, tous deux sont issus de familles de cultivateurs. L’époux, Jean Périssé, né en 1807 a 32 ans, il est le second fils de Barthélémi et de Jeanne Conte-Baubion ; l’épouse, Catherine Lansot, née en 1816, fille de Lansot et Catherine Belloc-Peilhen, a seulement 22 ans.

Ils s’installent à Montfort où naissent leurs enfants : Marie en 1840 qui décède à 12 ans, Jeanne en 1842, autre Marie en 1843, et Jean en 1847.

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Urbero Mathieu

Hasparren

Janvier, février c’est l’été en Argentine, Luís Eduardo profite de ses vacances pour recherches ses racines françaises. Ce n’est pas toujours évident car en Argentine c’est Durbero ou Dourbero, au Pays basque c’est Urbero ou Ourbero. Je vais essayer de l’aider.

Mathieu Urbero est né le 9 novembre 1836 à Hasparren. Il est le fils de Martin Urbero, cordonnier, 27 ans, maître de la maison Menytey (?) et de Dominica Harosteguy, 27 ans.

Les Urbero sont originaires de Mendionde, Martin y est né en 1809 fils de Martin Urbero et Marie Dubrocq. Il est venu se marier à Hasparren, village de naissance de Dominica Harosteguy, fille d’un couple de laboureurs Mathieu Harosteguy et Jeanne Etchechury.

Les trois enfants de Martin Urbero et Dominica Harosteguy sont nés à Hasparren :

Mathieu en 1836 ; Jeanne en 1841 et Marie en 1844.

Puis le couple a déménagé à Cambo a quelques kilomètres de distance d’Hasparren et c’est à Cambo que les deux sont décédés : Martin en 1888 à 78 ans et Dominica en 1897 à 86 ans.

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Camiade-Bidegaray Bernard / Boyé Albert

Hasparren / Montfort

Miriam Camiade, ma correspondante cubaine, descend de deux arrière-grands-pères français : Bernard Camiade des familles basques Bidegaray d’Hasparren et Camiade de Labastide Clairence et Albert Boyé d’une famille béarnaise de Narp et de Montfort.

Isidoro Camiade, fils de Bernard Camiade et Dolores Boyé, fille d’Albert Boyé

En général, les Haspandars sont tanneurs à Cuba et les Béarnais exploitent des terres pour la production du café et de la vanille mais les Camiade comme les Boyé étaient tanneurs installés à Manzanillo dans la région de Santiago. Miriam est professeur d’anatomie à l’université de médecine de Santiago.

En Pays Basque

Bernard Camiade est né en 1875 à Hasparren ; à la naissance il est déclaré Bernard Bidegaray, fils de Catherine, 24 ans, pas de mention du père avec la sanction inconnue.

Effectivement, nous sommes peut-être dans une belle histoire d’amour comme Marcel Pagnol savait si bien nous les raconter.

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