Archives par étiquette : Argentine

Peruilh Joseph et Étienne


Ogenne-Camptort

Je veux raconter cette histoire pour son dénouement : un Béarnais émigre sans rien, amasse une fortune dont son fils lègue une partie pour la recherche médicale. N’est-ce pas beau ?

Joseph et Étienne Peruilh ou Péreuilh sont nés respectivement le 26 novembre 1855 et le 15 juillet 1850 dans la commune d’Ogenne-Camptort près de Navarrenx ; ce sont les fils de Jean Péreuilh et Elisabeth Bintane, agriculteurs.

Le mariage des parents a eu lieu à Ogenne-Camptort le 24 septembre 1842.

https://char-navarrenx.fr/villages/ogenne-camptort/https://char-navarrenx.fr/villages/ogenne-camptort/

L’époux Bordenave dit Péreuilh Jean, âgé de 29 ans, est le fils de Bordenave dit Péreuilh Étienne et de Marie Labat.

L’épouse Tourné dit Bintane Elisabeth, 25 ans, née à Cardesse, est la fille de Tourné dit Bintane Jean et de Moussu-Lacrouts Catherine.

C’est à Ogenne-Camptort que les époux s’installent, ni l’un ni l’autre ne sont héritiers donc ils seront métayers. Peu à peu la famille s’agrandit : Catherine en 1843, Marie en 1847, Jeanne en 1849, Étienne en 1850, Joseph en 1855 et enfin Jean-Baptiste en 1862.

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Sallaberry Etcheçahar Pierre


Sarrasquette

En 1866, un émigré basque, Pierre Sallaberry, va s’immatriculer au Consulat de Buenos Aires, c’est un homme relativement grand, 1.72 m, commerçant, sachant parfaitement signer. La seule pièce d’identité qu’il possède est son certificat de baptême : Pierre Sallaberry est né le 4 avril 1821 à Sarrasquette, fils de feu Bernard et de Marie Urruty . Il se souvient avoir pris le bateau en 1849 à Pasajes en Espagne.

Ignacio Sallaberri et Maria Ester Arbide

Les renseignements sont précis, la recherche va être facile mais…le village de Sarrasquette n’est plus une commune depuis 1843 il a été regroupé avec Bussunarits et dans les registres de naissances apparaissent de nombreux Pierre Sallaberry mais aucun fils de Marie Urruty.

Effectivement l’enfant a été enregistré sous le nom de Etcheçahar Pierre. Etcheçahar est le nom de son grand-père maternel marié dans la maison Sallaberry de Sarrasquette. Au pays basque rural, le nom de la maison prédomine sur le patronyme et les coutumes perdurent. Le mystère est éclairci !

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La fuite de Bernard Supervielle


Oloron

par Simone Gervereau– octobre 2014

Étant la dernière mémoire vivante de cette lointaine famille qui fut la nôtre, il me faut rétablir quelques vérités qui, au cours des générations, ont été, volontairement ou pas, occultées.

D’une voix à une autre s’installent l’omission, les ajouts et bien vite, la légende… La vérité, la voici, telle qu’elle m’a été maintes fois racontée par ma grand-mère Marie Domenge Supervielle, épouse de Ferdinand, 3ème fils de Romain qui, enfant, avait été tellement marqué par la disparition de son frère aîné.

Romain Supervielle

Romain Supervielle et Anne Etchehon s’étaient mariés le 3 mars 1847. Dans les cinq premières années de leur mariage, ils eurent quatre fils. Sept ans plus tard, ils eurent Achille, et encore cinq ans plus tard, Aglaë, la fille tant attendue et qui fit l’adoration de sa mère.

Anne Etchehon Supervielle élevait ses fils avec rigueur et sévérité. Quand mon grand – père Ferdinand qui faisait son service militaire dans la cavalerie à Moulins (après la guerre de 1870, le service durait 7 ans !) obtint, après 18 mois, l’autorisation de son Colonel d’aller passer quelques jours dans sa famille, par retour du courrier, sa mère lui répondit : « Comment, tu viens à peine de partir, et tu parles déjà de revenir ? » Ferdinand qui ressemblait beaucoup à son père dont il avait la blondeur, les yeux très bleus, la douceur du caractère, et un certain bonheur de vivre, avait reçu cette lettre comme une blessure au cœur…

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Casamayouret Augustin


Accous

Voici une demande venant du Paraguay, c’est rare, car à part l’opération « Nueva Burdeos » qui a finalement échoué, peu de Basques et de Béarnais sont partis dans ce petit pays coincé entre l’Argentine, le Brésil et la Bolivie. C’est à Asunción, la capitale, que sont établis certains descendants de Augustin Casamayouret.

Laureano, fils de Agustín

Augustin Casamayouret est né à Accous dans le quartier Jouers, le 14 avril 1860, c’est le septième enfant des onze de Jean-Baptiste Casamayouret et de Marie Latourette.

A Accous, vivaient plusieurs familles Casamayouret, pour les reconnaître, on ajoutait le nom de la maison pour les papiers officiels ; cette famille était Casamayouret-Louis, même chose pour le nom de la mère qui devenait Latourette-Lucq.

En 1845, à Accous a eu lieu le mariage de Jean-Baptiste Casamayouret-Louis, 21 ans, né en 1824 dans le village, actuellement agriculteur et pasteur de brebis, fils de Michel Casamayouret et de Louis Marie. L’épouse Marie-Scholastique Latourette-Lucq , née en 1828, n’a que 17 ans ; elle est la fille de Latourette Antoine et de Lucq Rose.

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Destuet Eugène / Larre Angela


Bayonne

Dans les registres de Bayonne on trouve des actes de familles Destuet depuis 1617, je pensais donc à une très ancienne famille bayonnaise mais il n’en est rien.

Trois frères Destuet : Bernard, Jean et Pierre sont arrivés de Mimbaste dans les Landes, tous trois venaient travailler à Bayonne comme emballeurs : « Personne qui met les marchandises en balles et, par extension, dans des emballages pour le transport ou la vente » vieuxmetiers.org.

En 1797, Pierre épouse Manuela Gallay à Bayonne.

En 1821, Jean se marie à Amendeuix, canton de St Palais, avec la Basquaise Marie Goïty.

En 1825, Bernard épouse Suzanne Ferran à Bayonne. Il a 30 ans, ses deux frères sont ses témoins, Jean a 37 ans, Pierre 49 ans.

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Diusabou Justin / Diosabot Justino


Lucq de Béarn

Quand j’ai reçu la demande du Mexicain Germán Diosabot, j’ai été très intéressée car je repartais (mentalement) à Jicaltepec, où je ne suis jamais allée mais où sont les descendants des Boué, des Naude, des Prince, tous émigrés du Béarn. Des souvenirs ressurgissaient, le déplacement à Champlitte avec les Jaymes, les journées passées avec Bonnie, le musée familial que garde précieusement la señora Lourdes Drouaillet…

Mi bisabuelo Justo Diosabot, que ahora gracias a Ud, se que se llamo Justin Diusabou

German m’avertissait, le patronyme a été déformé, je cherchais Duizabeau, Dieuzaboo ; tous dans des villages situés autour de Monein, Oloron. J’ai pensé à Cardesse le village d’où est parti Jean Porte-Petit mais ce n’était pas la même émigration ; vers 1860 partaient de jeunes gens aisés pour faire du commerce dans le bois ou les métaux précieux, German me ditsait que son ancêtre vivait à Jicaltepec, il était donc cultivateur.

Après des heures passées sur Family search, j’ai trouvé un recensement de 1930 : Justo Diosabot et sa famille étaient bien présents au Mexique à Martinez de la Torre, provincia de Veracruz ; je me rapproche de Jicaltepec.

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Dahetze / D’Ahetze Pierre


Pagolle Ordiarp

C’est une histoire rare que celle-ci : je cherche à remonter le fil de la vie d’un émigrant basque, fils d’un charpentier du petit village d’Ordiarp, je le retrouve commerçant à Rosario en Argentine : chose classique. Mais en remontant dans les générations, je trouve une famille noble : les D’Ahetze établis dans le château d’Ordiarp.

Sebastián vestido con el uniforme de egresado porque
había finalizado el Kinder! 🤣 !Estaba con Celia su tía abuela.

Pierre Dahetze est né le 17 avril 1854 à Pagolle, il est le dernier fils de Léon (Raymond) Dahetze et de Marie Guillitoue, le couple habite la maison Idartia.

Sur l’acte de naissance le père de l’époux signe d’Ahetze.

Pierre Dahetze et Marie Guillitoue se marient en 1838 à Pagolle ou les deux fiancés sont domiciliés lui est charpentier, elle couturière , lui a 34 ans, elle 30 ans. Les parents de Pierre Dahetze sont Armand Pierre d’Ahetze et Anne Etchegoyhen, propriétaires de la maison Bordagaray de Pagolle quant à Marie Guillitoue ses parents Jacques et Marie Pordoy sont laboureurs à Ordiarp.

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Camalot Pierre / Lasserre Elise


Aren / Sauveterre

Pierre Camalot est né en 1888 à Aren, Elise Lasserre est née en 1887 à Sauveterre mais elle a vécu son enfance à Laàs où ses parents métayers avaient déménagé. Ces deux jeunes Béarnais se sont mariés en 1909 à Buenos Aires. Bernard Camalot, un oncle de Pierre, né en 1820 à Aren, avait déjà choisi Montevideo pour exercer son métier de boulanger ; c’est dans ce même artisanat que Pierre et Elise se dirigeront.

La famille Camalot de Aren : Pierre né le 12 janvier 1888 est le cinquième enfant de Jean Camalot et de Larrey-Lassalle Jeanne Appolonie, Pauline en famille. Le couple s’est marié à Aren en 1878, l’époux est fils de Camalot Joseph et de Lengoust-Cassou Marianne ; l’épouse Larrey-Lassalle Jeanne Apollonie est née à Saucède de Jean et de Lacrouts Engrâce. Ils sont métayers mais bien ancrés dans le village de Aren, situé a mi-chemin entre Navarrenx et Oloron dans une plaine alluvionnaire fertile.

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Puyo Joseph


Issor

N’a-t-il pas fière allure notre Béarnais de la vallée d’Aspe chevauchant son cheval blanc en compagnie de son petit-fils ? C’est ce petit-fils, Denis Puyo, qui cherche les racines de son « abuelo » Joseph Puyo.

Joseph Puyo et Denis son petit-fils

Joseph Puyo est né à Issor le 16 juillet 1872, il est le fils de Pierre Puyo, journalier, et de Marie Glère, ménagère.

Ses parents se sont mariés à Issor en 1860. L’époux Pierre Puyo, est né en 1837 à Issor d’un père d’origine espagnole Manuel Puyo et de Marguerite Pourredon. Pierre était journalier la famille n’avait ni terres ni élevage.

L’épouse Marie Glère est née en 1839, dans le village de Sarrance, non loin de la frontière espagnole ; son père Jacques Glére, propriétaire, est décédé en 1843 et sa mère Geneviève Frizou s’était remariée avec François Sarthou.

Le couple a eu 8 enfants : Marguerite en 1860, Anne en 1863 qui décède à 10 ans, Jean en 1866 qui émigre, Jeanne en 1868 qui meurt à 4 ans, Joseph en 1872 qui émigre, Jean Baptiste en 1875 qui ne vit que 2 ans, Jean Baptiste en 1878 qui émigre en Amérique et Marie en 1885. Sur ces 8 enfants, 5 atteignent l’âge adulte mais seulement 2 restent en Bearn, l’aînée et la dernière.

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Sapiole / Zapiola Jean-Pierre


Espès-Undurein

Jean-Pierre Sapiole est né le 26 novembre 1839 à Espès-Undurein un petit village de la Soule en Pays Basque français. Ses parents, Jean Pierre Sapiolle et Marie Carricaburu n’avaient pas de terres, lui est chevrier, berger ; elle journalière.

Juan Zapiola fils de Jean Pierre Sapiole et Marianne Larrart

Jean Pierre Sapiole et Marie Carricaburu se marient à Undurein le 28 décembre 1825.

L’époux, Jean Pierre Sapiole, est né à Moncayolle en 1793, fils de feu Pierre Sapiole d’Esquiule et de Thérèse Goyeneche de Barcus bourg,

L’épouse, Marie Carricaburu, a 23 ans, son nom d’usage est Justine, Marie étant seulement le prénom officiel, elle est originaire d’Armendaritz où son père, Gabriel Carricaburu, est forgeron et sa mère Marie Uthurpé née à Viodos exerce le métier de fileuse.

Le couple s’installe à Undurein où naît leur premier fils, Pierre, en 1827 puis ils deménagent à Espès dans la maison Caset, Casetenia en basque, où arriveront leurs trois autres enfants : Catherine en 1829, Gabriel en 1831 et Jean-Pierre en 1839.

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