Mayca ou Maicá Pierre

Préchacq-Josbaig

Cenair Maicá, un petit-fils de Pierre Mayca

Pierre Maicá ou Mayca né en 1810 est un des premiers Pyrénéens à avoir pris le chemin de l’émigration ; il s’est immatriculé au Consulat de Montevideo le 6 avril 1836 à la descente du bateau parti certainement de Bordeaux.

Parti à Montevideo il a fondé une famille au Brésil dans le département de Rio Grande do Sul.

Son petit-fils, Cenair Maicá (1947-1989), est devenu une idole de la musique autochtone « gauchesca ».

Sa statue a été érigée dans la ville de São Miguel das Missões dans la eégion du Rio Grande do Sul.

La famille Mayca à Préchacq Josbaig

Pierre Mayca ou Maicá est né dans le village de Préchacq-Josbaig le 20 octobre 1810 ; c’est le dernier fils de Jean Mayca, journalier, et d’Anne Safontas, tous deux natifs de Préchacq-Josbaig.

Ce couple s’est marié, certainement dans le même village vers 1790, date à laquelle Jean reconnaît une fille Marguerite née d’Anne Safontas qui n’est pas encore son épouse.

Les Archives de Préchacq-Josbaigt ont disparu entre 1790 et 1793, période révolutionnaire.

Voici quelques enfants du couple Jean Mayca et Anne Safontas :

  • Marie en 1793 qui décède à 8 jours ;
  • une autre Marie en 1795 qui décède à 6 jours ;
  • une autre Marie en 1796 qui épouse Pierre Lafon en 1815 ;
  • Clément en 1798 qui se marie en 1822 avec Marie Lassalle-Mirassou ;
  • Denis en 1800 marié en 1834 avec Catherine Pitte ;
  • Thomas Pascal en 1802 qui dédède à 7 jours ;
  • Brigitte en 1805 mariée à Jean Barbaste ;
  • Pierre le 20 octobre 1810 qui émigre.

Jean Mayca, le père, est décèdé le 29 novembre 1837 à 77 ans et Anne Safontas, épouse Mayca, en 1828 à 60 ans, tous deux dans la maison Mayca de Préchacq Josbaig. Jean Mayca est né le 7 mars 1762 et Anne Safontas le 23 avril1768.

Préchacq-Josbaig est un petit village rural traversé par le Gave d’Oloron (rivière). En 1880, la commune comptait 450 habitants elle n’en a plus que 300. La ville la plus proche est Oloron-Sainte-Marie.

Le départ vers Montevideo

Avant 1850, nous n’avons pas beaucoup de documents sur les transports et les visas mais Cecilia Mayca, une de ses descendantes au Brésil, passionnée par la recherche de ses racines en France, vient de trouver dans un journal uruguayen de 1836, l’arrivée d’un bateau de marchandises en provenance de Bordeaux. Ce navire transportait aussi quelques passagers dont Pierre Mayca.

Pierre Mayca a débarqué au port de Montevideo le 6 avril 1836 (à vérifier) et il s’est enregistré au Consulat de Montevideo le même jour ; il déclare laboureur comme profession et son acte de naissance est son seul papier officiel.

A cette époque, le gouvernement uruguayen désirait développer l’exploitation des terres semi-désertes du nord du pays près de la frontière brésilienne ; de grandes étendues étaient cédées à des prix très bas, payables peu à peu.

On ne trouve pas de documents sur la vie de Pierre Mayca en Uruguay, mais avant 1842 il avait franchi la frontière.

La vie au Brésil

Pierre Mayca s’installe dans l’état du Rio Grande do Sul et il y restera.

Le 9 août 1842, il se marie dans la paroisse São Josè de la ville de Taquari ; il épouse Margarida Manoela Chaves, née à Taquari avant 1827, fille de Feliciano Jose Lisboa, né au Portugal, et de Marie Clemencia de Jesus.

Marie leur fille naît en 1843, elle aura 12 enfants avec Manoel Paz de Freitas son époux

Margarita Manoela décède et Pierre Mayca se marie en secondes noces avec Joaquina Maria Ribeiro née vers 1825.

Le mariage a lieu à Nossa Senhora da Imaculada Conceição de la ville de Alegrete toujours à Rio gr:ande do Sul. Le couple aura 12 enfants

Pedro Mayca décède le 26 avril 1906 à Rosario do Sul, Rio Grande do Sul. Il avait 96 ans, un centenaire à cette époque c’était rarissime !

Cecilia Mayca descend de Pedro Maycà Filho, onzième enfant du couple né en 1868 et décédé le 21 février 1953 à 85 ans dans la ville de Ijuí. Cecilia recherche des documents complémentaires sur cet ancêtre. Elle désire regrouper tout dans un livre.

En 1890, Pedro Maycà Filho a épousé Maria Joaquina Cabreira dont il a eu 13 enfants.

Actuellement il y a plus de Mayca au Brésil qu’en Béarn.

Un texte de Cecilia Mayca que l’on peut lire sur ce blog, en brésilien.

« Aujourd’hui, je peux l’affirmer avec certitude : je suis l’arrière-arrière-petite-fille de Pierre Mayca !

Au cours de mes recherches, j’ai contacté des descendants de ses frères en France, qui étaient ravis et m’ont remercié de leur avoir donné des nouvelles de leur grand-oncle, parti en Amérique du Sud.

Père de douze enfants, sept fils et cinq filles, la lignée de Pierre Mayca atteint aujourd’hui la septième génération et s’étend au Brésil, en Argentine et en Uruguay.

Il était sans conteste un pionnier. Je crois que c’était un homme simple, un travailleur de la terre ; il reste encore beaucoup à explorer ; ce n’est pas facile de reconstituer une histoire vieille de près de deux cents ans.

Pierre Mayca a vécu près de cent ans et est décédé, selon son certificat de décès, de causes naturelles à son domicile.

Certains de ses descendants se réunissent souvent lors de réunions de famille, parfois au Brésil, parfois en Argentine, et chacun sait que Pierre Mayca est leur ancêtre.

Ces réunions sont une célébration de la fraternité entre parents consanguins.

La lignée de Pedro Maycá Filho jouit d’une renommée remarquable dans le domaine artistique, notamment musical. Son petit-fils, Cenair Maicá (1947-1989), est devenu une telle icône de la musique autochtone du Rio Grande do Sul qu’un monument a été érigé en son honneur dans la ville de São Miguel das Missões, dans le Rio Grande do Sul, où se trouvent également les ruines missionnaires de São Miguel das Missões, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les réalisations musicales de ce petit-fils ont contribué à ce que son grand-père soit honoré par le nom d’une rue de la ville d’Ijuí, dans le Rio Grande do Sul, où il a vécu jusqu’à sa mort et où il est enterré.

Pour illustrer mon propos, regrettant de ne pas disposer de suffisamment de documents photographiques pour nous encourager à apprécier les traits de nos ancêtres, je présente une photo de mon arrière-grand-père Pedro Maycá Filho, photo que mon père gardait avec beaucoup d’affection et que je chéris aujourd’hui comme une véritable relique »

Pedro Maycá Filho

Avec l’aimable collaboration de Cecilia Mayca, Brésilenne, qui a fait les recherches.

Pour information voici le fret d’un bateau parti le 7 février de Bordeaux pour Montevideo :

Navire français « Independiente », en provenance de Bordeaux parti le 7 février, arrivé à Montevideo le 6 avril 1836 avec 124 caisses de cognac, 115 livres de vin, 144 tonneaux de ce même cognac, 9,15 tonneaux de chaque, 301 paniers d’anicete, 2 livres de liqueur, 25 livres de champagne, 801 livres d’huile, 70 tonneaux de vinaigre, 24 caisses de fritures et de conserves, du thé, 26 livres de chapeaux, 25 livres de verre, 150 livres de morues, 3 alambics, 10 tonneaux de poisson, 1 tonneau de vin, 34 001 carrelages.

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