Quand les jeunes gens du Pays basque partaient pour le Chili c’était pour faire du commerce. Pendant les années 1880, le gouvernement chilien mène une campagne de colonisation des provinces du Sud du Pays en attirant des contingents de colons français, en particulier des Basques. L’agent d’émigration bordelais Charles Colson s’engage à faire introduire 5 000 familles françaises au Chili.
En 1883, deux frères Pierre et Jean Recart quittent le village basque d’Ustaritz en direction de Concepción dans la région de Bio Bio, centre-sud du Chili ; Pierre a 22 ans, Jean presque 20 ans.
Jean et Pierre Recart
Ils sont nés à Ustaritz, fils de Pierre Recart et de Marie Dospital, une famille de laboureurs.
La famille Recart
Pierre Recart et Marie Dospital se sont mariés le 23 novembre 1859.
L’époux Pierre Recart est né en 1831 dans la maison Chokhateguy du village de Bardos, il est le fils de Pierre Recart, tisserand et laboureur, et de Marie Bichindarits ;
L’épouse Marie Dospital, née en 1827 à Ustaritz, est la fille de Martin d’Ospital décédé en 1858 et de Sabadine Dibasson domiciliée à Ustaritz.
Les époux ne savent pas signer.
Le jeune couple s’installe dans la maison Portabeïtia située dans le bourg d’Ustaritz où naissent leurs trois fils :
Pierre est né le 1er mai 1861, Jean le 14 mai 1863, un troisième fils Bernard verra le jour en 1866 ; les deux aînés émigrent au Chili tandis que le dernier reste à Ustaritz où il devient Bernard Errecart. Il épouse Gracianne Etchenique, mais le virus de l’émigration amène deux de ses fils Jean-Pierre et Albert Errecart Etchenic au Chili.
Le père Pierre Recart est décédé à Ustaritz le 19 novembre 1896 à 64 ans quant à la mère Marie Dospital elle a survécu à son mari, nous n’avons pas la date faute de registre sur Internet après 1900.
La vie au Chili
Juan Recart Dospital a eu une vie courte et bien triste, maladie et perte de deux enfants, mais il a eu le bonheur de connaître un grand amour ; son épouse, veuve à 25 ans a toujours porté son deuil, vêtue de noir jusqu’à son décès à 87 ans en 1955.
Dès leur arrivée, les deux frères se sont iinstallés à Lautaro, neuvième département de la Araucanía dans le Sud du Chili, pour ensuite continuer leur commerce à Curacautín dans la région de Lautaro où ils décéderont.
Comme tous les jeunes émigrants, ils débutent comme commis négociant avant de voler de leurs propres ailes, et fonder leur négoce.
Le 14 septembre1889, Juan a 26 ans, des affaires florissantes, il est temps de fonder une famille ; il épouse une jolie chilienne Juana de Dios Novoa Mardones de 21 ans, fille de Rufino Novoa et de Maria Mauricia Mardones, domiciliés à Concepción.
Leur premier bébé Juan décède à la naissance en 1888 ;
Maria Zoila Emma arrive le 28 juin 1892, une solide fillette qui sera leur fille unique ;
Luz Elena, le troisième enfant, née en 1893 décède en 1896 à 3 ans.
Très vite après son mariage, Jean commence à souffrir d’une hépatite qui l’emportera en 1894 à 31 ans.
On peut imaginer le désarroi de cette jeune femme qui a 25 ans perd son époux après avoir perdu un premier enfant et dont le troisième ne survivra pas non plus. Heureusement un de ses frères Exequiel Novoa a repris et fait prospérer le commerce, leur moyen d’existence.
A Ustaritz, les parents Pierre Recart et Marie Dospital savent que leur fils est malade ; en fin 1893, ils décident de partir au Chili pour faire la connaissance de leur troisième petite-fille mais aussi pour voir leur fils dont la santé les inquiète beaucoup. Au début janvier, ils achètent une concession au cimetière de Curacautín ce sera la sépulture de Juan qui s’éteint le 9 avril 1894, un mois avant ses 31 ans.
Le geste de ses parents est remarquable car partir pour une telle expédition ; s’embarquer pour plusieurs jours de traversée sans savoir ni la langue, ni lire, ni écrire.
Le caveau, la « boveda » existe toujours malgré les secousses sismiques qui ébranlent cette région du Chili et c’est la préoccupation de mon correspondant, Cristian Larraguibel Cornejo, un adepte de la généalogie par vénération pour ses ancêtres.
Emma Recart Novoa, la fille de Jean Recart et Juana Novoa.
Cette enfant née en 1892 n’a pas dû être élevée dans la joie, enfant unique avec une mère marquée par le chagrin mais elle a profité d’un milieu de commerçants aisés avec une éducation bourgeoise, un piano droit trône dans le salon etc…
C’est la grand-mère de mon correspondant.
Emma Recart Novoa épouse Florin Osvaldo Larraguibel Moreno, chilien, né en 1889. Le couple aura cinq enfants dont trois fils, l’un est le père de mon correspondant.
Emma Recart épouse Larraguibel est décédée à Lautaró en 1077 à 85 ans ; son époux, Osvaldo Larraguibel, est mort à Temuco en 1969 à 80 ans.
Les frères de Jean Recart Dospital
Pierre au Chili
Il est aussi commerçant
Le 9 octobre 1893, à Concepción, il épouse Catherine Bidegaray , née le 12 octobre 1866 à Jatxou, fille de Pierre Bidegaray et de Marie Bidegaray
Pierre Recart et Catherine Bidegaray auront 10 enfants mais cinq mourront en bas âge.
Il reste :
- Pablo en 1896 qui épouse Guillermina del piano ;
- Ana Berta en 1898 qui se marie avec Leonel Contreras ;
- Roberto en 1900 marié à Filomena Iturra ;
- Arturo en1903 qui épouse Isolina Quememer ;
- Eduardo en 1908 marié à Yolanda Sanchez
Pierre Recart décède à Curacautín le 10 septembre 1932 à 71 ans.
Bernard à Ustaritz
Le 21 janvier 1893, Bernard Recart épouse Gracieuse Etchenique, née à Ustaritz, fille de Pierre Etchenique et de Jeanne Etchegaray.
Ils auront cinq enfants :
Jean- Pierre en 1893 ; Valentin Albert en 1895 ; Pauline en 1896 ; Jeanne en 1898 et Jean en 1899.
Les deux premiers Jean-Pierre et Albert partent rejoindre leur oncle Pierre au Chili. Jean-pierre reviendra en France mais Alberto fera sa vie au Chili.
Bernard Recart décèdera à Ustaritz le 11 avril 1941, à 75 ans.
Les photos et la plupart des renseignements m’ont étés envoyés par Cristian Larraguibel Cornejo, chilien ; dont un des souhaits les plus profonds serait de correspondre avec un descendant de cette famille Recart d’Ustaritz.
Je reste à disposition pour faire le lien !
Señora Christiane.
Agradezco mucho su ayuda y su buena voluntad desde el inicio que ha tenido conmigo, para poder seguir armando parte por parte este puzzle que solo Dios sabe como terminará.
Desde el primer día, cuando le envié un mensaje golpeando la puerta pudiendo ayuda, usted gentilmente me acogió de muy buena manera.
Esto que un día comenzó con una ida al Cementerio General de Concepción, acá en Chile, días después del violento terremoto y tsunami que nos azotaron el 27 de febrero de 2010, para saber de la situación de la bóveda familiar de mi tatarabuelo, don Jean Recart Dospital o Juan Recart Dospital como se llamó acá en Chile, fue el inicio de algo que yo nunca imaginé.
En el corazón siento que, fue un comienzo para poder saber quien fue mi tatarabuelo y los demás familiares que un día llefaron de Francia.
Saber qué fue de sus vidas y de las huellas que dejaron en esta parte del mundo.
Antes no estaba interesado en este tema generacional, hasta que llegó el momento en que Dios, dentro de sus planes, su voluntad y su bendita misericordia, quiso abrir esta puerta y comenzar a dar los pasos para ir viendo en cada detalle el camino a seguir.
Usted desde el primer mensaje de respuesta me dijo: « te voy a ayudar » y eso se agradece, se valora y se reconoce.
Mi motivación ha sido tratar de llegar a encontrar más información de mis antepasados y de su gente allá en Francia. Poder conocer las ramas que forman parte del árbol generacional que están lejos de Chile.
Poder compartir información, fotos y mensajes con quienes lo quieran hacer de allá.
Poder compartir lo que gracias a Dios se ha podido saber de ellos como archivos, fotos etc.
Desde el primer momento le pedí ayuda a Dios y le entregué en sus manos esta gran necesidad, esperando que me permitiera poner en el camino a gente de buen corazón y buena voluntad para seguir esta investigación y así llegar a buen puerto.
Ojalá entonces que esta maravillosa reseña biográfica que usted gentilmente publicó en su blog, pueda ser vista y tomada en cuenta por alguien de allá en Francia y que llegue a algún miembro de este gran árbol que tiene ramas por muchos lugares.
Ruego a Dios que la bendiga siempre junto a su familia.
Estamos al contacto.
Envío toda mi gratitud y un abrazo para usted desde Chile.
Cordialmente.
Cristian Lareaguibel Cornejo.
Señora Christiane.
Agradezco mucho su ayuda y la publicación de la reseña biográfica de mi tatarabuelo Jean Recart Dospital.
Ruego a Dios que le bendiga.
Cordialmente le saluda.
Cristian Larraguibel Cornejo.
Chile.