Poublan-Miquelot Victor / Tisnes Jeanne-Marceline

Maucor / Lay-Lamidou

Maucor et Lay-Lamidou sont deux villages béarnais de part et d’autre de Pau.

 Lay-Lamidou, au sud de Navarrenx, a connu une très forte émigration vers le Rio de la Plata alors que de Maucor sont seulement partis moins d’une dizaine de jeunes gens.

Bertrand-Victor Poublan-Miquelot est né à Maucor le 5 septembre 1853, il est le fils de Pierre Poublan-Miquelot , brigadier forestier et propriétaire cultivateur, et de Marie Partaix son épouse.

Cadastre napoléonien. Maisons Miquelot et Partaix

Ce couple s’est marié à Maucor le 26 avril 1836 :

  • l’époux Pierre Poublan-Miquelot, âgé de 40 ans, est né à Maucor le 7 pluviose An IV du calendrier républicain qui correspond à 1796, fils de feu Pierre Poublan, décédé le 13 septembre 1808, et de feue Marie Miquelot, décédée le 1erfévrier 1830 ;
  • l’épouse Marie Partaix , 22 ans, née à Maucor le 20 mai 1816, fille de Guillaume Partaix, propriétaire et Maire de la commune de Maucor et Jeanne Bayle.

Les deux conjoints savent signer.

Le jeune couple aura six enfants tous nés dans la maison Miquelot :

  • Marie Poublan-Miquelot en 1837 mariée à Guillaume Courrèges de Morlaàs ;
  • Bertrand Poublan-Miquelot en 1840 qui épouse Marie Boy à Maucor ;
  • Jeanne Poublan-Miquelot qui épouse Dominique Sirpas toujours à Maucor ;
  • Pierre-Vincent Poublan-Miquelot en 1848 qui se marie avec Marie Augé à Maucor ;
  • Marie Poublan-Miquelot en 1850 et enfin
  • Bertrand-Victorin Poublan-Miquelot qui émigre en Argentine.

Le père, Pierre Poublan-Miquelot, décède le 9 décembre 1856 à 60 ans sans avoir jamais quitté Maucor.

La mère, Marie Partaix, le 30 novembre 1888 à 72 ans, elle exerçait le métier de filandière. Elle filait à la main la laine des moutons.

Le départ vers l’Argentine

Bertrand-Victor a 17 ans quand éclate la guerre de 1870, à cette époque on pouvait passer sept ans dans l’armée surtout en temps de guerre ; il choisit l’émigration et est absent au moment de passer son Conseil de Révision ; il était déjà à Buenos Aires.

Il était le dernier fils, Bertrand son frère, né en 1840, était l’héritier des terres ; son avenir en Béarn était incertain. Il a émigré ce qui fut une chance pour lui !

En 1875, à 22 ans, il demande son immatriculation au Consulat de Buenos Aires, il donne une date de naissance inexacte, volontairement ou à propos, car il est considéré « insoumis » par la France.

C’est un jeune homme de 1.70 m, brun aux yeux gris, célibataire et laboureur.

La vie en Argentine

Le 16 décembre 1889, dans l’église Nuestra Señora del Rosario dans le quartier Maipú à Buenos Aires, Bertrand Victor Poublan-Miquelot devenu Victorino épouse une jeune française, Juana Marcelina Tisnes, née à Lay-Lamidou dans le coeur du Béarn.

Le couple fondera un foyer, aura des enfants et décédera à Buenos Aires.

Première génération

Victorino Poublan-Miquelot et Juana Marcelina Tisnes ont :

  • María née en 1890 ;
  • Victor Pedro en 1892, qui épousera Angela Garcia ;
  • Clemencia Josefa en 1893, mariée à ? Barili
  • Bernardo Martin en 1895 qui épouse Florentina Clorinda Longhi, c’est la branche de Ramon Poublan Miquelot , mon correspondant argentin ;
  • Ana née en 1898 épouse Carlos Luchini et décède en 1885.

Deuxième génération

Bernardo Martín Poublan-Miquelot et Florentina Clorinda Longhi

Leurs enfants naissent à Mar del Plata.

  • Eda Marcelina décédée en 1973 à Mar del Plata ;
  • Ana Maria morte en 2007 à Mar del Plata ;
  • Jorge Eduardo Poublan-Miquelot décédé en 2019 à Balcarce.

C’est le grand-père de Ramon ; il se souvient qu’il avait un magasin de meubles dans la ville de Balcarce dans la Pampa.

La famille Tisnes de Lay-Lamidou

Jeanne Marceline Tisnès est née le 1er septembre 1870 à Lay-Lamidou ; c’est la quatrième enfant de Simplice Tisnès et Marie Courrèges.

Ce couple s’est marié le 21 novembre 1867 à Lay Lamidou :

  • l’époux Simplice Tisnès, 23 ans, laboureur, né à Lay Lamidou le 9 novembre 1844, fils de Bernard Tisnès et de Magdeleine Larroudé domiciliés dans la commune ;
  • l’épouse Marie Courrèges, 21 ans, née à Lay-Lamidou, le 5 novembre 1846, fille de Jean Courrèges et de Thérèze Baylacq de Lay-Lamidou également.

L’époux signe mais les mariés ne déclarent pas qu’ils ont déjà une fille Julie Tisnès née le 6 juillet 1865, reconnue par les deux parents.

Les enfants du couple sont :

  • Julie Tisnès née le 5 juillet 1865 qui émigre ;
  • Bernard Tisnès né le 13 mai 1868 qui émigre ;
  • Jean Tisnès, jumeau de Bernard, qui émigre ;
  • Jeanne-Marceline Tisnès le 1er septembre 1970 qui émigre ;
  • Bazile Tisnès le 9 janvier 1873 marié à Lay-Lamidou avec Geneviève Lassalle ;
  • Jean-Baptiste le 28 décembre 1874, décédé à 2 mois ;
  • Anne Tisnès le 25 novembre 1865, décédée à 8 ans ;
  • Thérèze Tisnès le 2 février 1879 qui émigre.

Marie Courrèges, la mère, décède à 32 ans, le 10 mars 1879, deux mois après la naissance de Thérèze, certainement d’infection après un accouchement difficile ; on ne connaissait pas encore la pénicilline qui sauvera tant de jeunes femmes.

Simplice Tisnès reste avec 7 jeunes enfants dont un bébé, il se remariera le 3 février 1880 avec Marie-Anne Lapissonde.

Ce couple aura cinq enfants dont trois meurent dans la première année, deux resteront en Béarn :

  • Marie-Amélie née en 1881 épouse Mistrot-Pachet Jean de Bugnein ;
  • et Mathilde qui se marie à Lay Lamidou avec Jean-Baptiste Brouca-Lasserre

La mort prématurée de leur mère et ce remariage explique peut-être l’émigration des cinq enfants Tisnès.

Le départ vers l’Argentine

 C’est Julie qui part la première en 1880, elle n’a que 15 ans mais il y a tellement d’émigrants issus de Lay-Lamidou qu elle doit rejoindre un membre de sa famille. Autre raison de tous ces départs, la présence de l’agent d’émigration Jean-Baptiste Laplace domicilié à Bugnein, un village voisin de Lay-Lamidou.

  • Julie Tisnès embarque seule à 15 ans, le 5 octobre 1880 pour Buenos Aires ;
  • Bernard Tisnès, 17 ans, embarque le 20 septembre 1884 sur le navire Niger ;
  • Jean Tisnès , son jumeau, part à 17 ans le 5 septembre 1886 sur le navire Equateur ;
  • Juana Marcelina est partie avant 1889 date de son mariage à Buenos Aires ;
  • Thérèze a rejoint ses aînés.

Les Tisnès en Argentine

  • L’histoire de Juana Marcelina épouse de Victorino Poublan-Miquelot est racontée plus haut ;
  • Julia Tisnes épouse Antoine Rospide le 3 février 1886 à Buenos Aires paroisse de Nuestra señora de los Dolores ;
  • Juan Tisnés est recensé en 1895 à Maipú il était encore célibataire et vit avec sa soeut Teresa ;
  • Bernardo Tisnes épouse Lucia Bergerou le 28 septembre 1899, à Buenos Aires, Maipú dans la paroisse de Nuestra Señora del Rosario ;
  • Teresa Tisnes épouse Juan Bordenave à Mar del Plata où elle a un enfant en 1904. 

Les cinq enfants Tisnès ont fait souche en Argentine où ils ont épousé des Béarnais, le Béarn était reconstitué et on parlait la langue maternelle : lou biarnès.

Avec l’aimable collaboration de Ramon Poublan-Miquelot qui visitera Maucor et Lay-Lamidou en septembre 2025.

Sources AD 64, Geneanet et Familysearch

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