Arhancet Pierre

Hosta / Saint-Jean-Pied-de-Port

Pedro Arhancet (3ème génération)

Cette histoire familiale est écrite d’après les recherches faites par Guillermo Arhancet, franco-argentin né et domicilié en Argentine, descendant de Pierre Arhancet né en 1818 à Saint-Jean-Pied-de Port, dont la souche familiale est la maison Arhancet de Hosta.

Plusieurs Arhancet ou Arancet ont été touchés très tôt par le virus de l’émigration, le premier a été Pierre né en 1788 à Hosta ; puis un Jean né en 1807, tous deux immatriculés au Consulat de Montevideo en 1836. Le Consulat a ouvert ses registres en 1832 malheureusement le premier livre de 1832 à 1836 a été perdu.

Nous allons nous intéresser à la branche ascendante de Guillermo, branche de Pierre Arhancet.

Pierre dit Jean Arhancet est né le 1818 à Saint-Jean-Pied-de-Port, fils de Pierre Arhancet, 26 ans, charpentier, et de Christine Doronda, domiciliés dans la maison Dalhaste de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Les parents se sont mariés le 21 janvier 1818 dans la commune de Asme, qui sera rattachée à Ostabat en 1843, dans le canton d’Iholdy.

L’époux Pierre Arhancet, menuisier, 24 ans, fils légitime de Pierre Arhancet et de Graciane Uhalde, métayers dans la maison Mercabide du village.

L’épouse Christine Doronda née à Larrau le 9 novembre 1786, domiciliée à Saint Palais, est la fille de Pierre Doronda et de Jeanne Larrory décédée.

Le couple s’installe à Saint-Jean-Pied-de-Port où naissent les enfants :

  • Pierre le 21 décembre 1818, la mère est nommée Larrau, son village ;
  • Dominique le 31 mai 1822 ;
  • Marie le 15 octobre 1824 ;
  • Saint-Martin le 19 février 1827 ;
  • et Arnaud le 5 janvier 1829 .

Un drame survient le premier janvier 1835, Jean Arhancet 41 ans décède à son domicile 41 rue d’Espagne. Christine Doronda reste sans ressources, seule avec cinq enfants de 17 à 6 ans. Dans des cas semblables, les hommes se remarient mais pas les femmes ; elles font des travaux de service et les aînés Pierre et Dominique vont en apprentissage pour apporter quelque argent à la maison.

C’est certainement cette situation qui a déclenché le besoin d’émigrer, de chercher un avenir meilleur. Toute la famille a dû partir peu à peu ; selon la coutume l’aîné s’aventurait en premier puis suivait le reste de la famille.

Pierre s’est embarqué certainement de Bayonne vers Montevideo et s’est enregistré au Consulat en 1836. Avant 1850 pratiquement tous les émigrants s’arrêtaient à Montevideo ; les gros navires ne pouvaient pas entrer dans le port de Buenos Aires qui s’ensablait. A partir de 1843 nombreux sont ceux qui ont quitté Montevideo pour Buenos Aires à cause de la Guerra Grande en Uruguay.

Emigrer en Amérique du Sud

Peu à peu, toute la famille Arhancet se retrouve à Montevideo, seuls Pierre (1818) et Arnaud devenu Alejandro (1829) s’immatriculent ; pourtant les quatre garçons Arhancet ont émigré et sont signalés insoumis aux autorités militaires de Saint-Jean-Pied-de-Port. Les dernières à partir ont dû être Marie la sœur et Christine la mère de cette famille.

La vie et la descendance de Pedro Arhancet (1818) en Argentine

En 1841, Pierre devenu Pedro Arhancet s’est marié à Montevideo avec Dominga Navarro née le 9 février 1818 à St-Etienne-de-Baïgorry, fille de Jean Navarro dit Iriart et de Marie Bigot dit Chirioteguy.

Le couple a au moins neuf enfants entre 1843 et 1856 dont des jumeaux

De 1843 à 1847 les enfants naissent à Montevideo puis à Gualeguay en Argentine.

Gualeguay est une importante ville de la Province d’Entre-Rios située sur les rives du fleuve Gualeguay, affluent du Paraná.

Pedro Arhancet devait être négociant car il ne venait pas du monde rural, il décède à Gualeguay en 1858, avant ses 40 ans.

En 1862, sa veuve Dominga Navarro se remarie avec Matteo Iribarren, elle vivra jusqu’en 1896.

Deuxième génération

 – Pedro Arancet (la photo) né en 1843 à Montevideo est l’arrière-grand-père de Guillermo

(le h a été perdu quelques années puis cela a été corrigé)

« Pedro, mon arrière-grand-père, s’est marié à Gualeguay (1878) avec Claudelina Hauscarriaga (1854 Gualeguay – ?) fille de Jean Hauscarriague (St-Jean-Pied-de- Port) et Mercedes Reyes (Argentine)

 Ils ont eu 9 enfants, dont je descends de l’aîné Pedro Arhancet (1880 Gualeguay -1915 Resistencia, Chaco) (« h » remise au nom de famille).

Pedro Arancet, dit « l’Oriental » parce qu’il est né à Montevideo, est devenu propriétaire d’un champ près de Victoria, province d’Entre Ríos, dans un lieu nommé « Algarrobito » (petit caroubier) ; on retrouve Pedro et ses frères Martin et Nicasio dans le recensement de Victoria de 1869. Pedro Arancet est décédé à Victoria le 10/01/1900. C’est dans ce champ que notre père, né en 1915, allait faire du cheval avec ses oncles. 

 Dans le recensement de 1869 à Victoria on constate que Pedro Arancet (1843), et ses frères, se déclaraient français et commerçants.

Troisième génération

Pedro, mon grand-père s’est marié avec Maria Ines Santillana (1889 Colonia Ocampo, Santa-Fé -1971 Parana, Entre Rios) fille de Jose Flores Santillana (né à Cien Fuegos, Cuba, survivant guerre d’indépendance) et Teresa Martinez (née à Ciudad Rodrigo, Salamanca, Espagne).

Ils ont eu un seul enfant Pedro Flores Arhancet (1915 Resistencia, Chaco-2003 Buenos Aires),mon père, car mon grand-père est décédé d’une maladie quelques jours après sa naissance.

Quatrième génération

Pedro Flores Arhancet mon père s’est marié avec ma mère Ernestina Rosa Chavanne (1926 Beravebú, Sta Fé -2012 Buenos Aires), fille de Federico Carlos Chavanne et Isabel Barioni, ses grands-parents Joseph Chavanne géographe explorateur autrichien et Carlo Barioni industriel suisse.

Une passion : Rechercher ses racines

Guillermo Arhancet est un ingénieur argentin, sa carrière l’a conduit dans plusieurs pays, en particulier la France dont il écrit parfaitement la langue.

Amoureux de la culture française et fier de ses racines au Pays basque français il a eu l’honneur de recevoir la Nationalité Française en 2011.

Cadeau apprécié par ses enfants :

« En 2021, notre fils aîné Ignacio s’est établi avec Camila, son épouse, à Pau, bien en face des Pyrénées, de retour en France après presque 200 ans »

La maison Arhancet de Hosta

Le premier émigrant Pierre de 1818 était né à St-Jean-Pied-de Port mais les racines profondes sont à Hosta dans la maison Arhancet.

A cette époque, les familles étaient nombreuses 10 enfants ou plus n’était pas rare et la surface des propriétés était exiguë d’où la règle du Droit d’Aînesse : l’aîné, garçon ou fille, héritait de la maison et des terres, le second se mariait avec une héritière et les autres recevaient une dot s’il y avait de l’argent. Partager aurait été la mort de la lignée ; quelques hectares partagés en huit ou dix n’auraient nourri personne. Par contre on retrouve dans plusieurs testaments l’obligation morale de l’aîné d’aider ses frères en difficulté.

La maison Arhancet est répertoriée à Hosta depuis 1350 ; on la retrouve dans le Cartulaire de Dax

Dans les Etats géneraux d’Ostabarets on retrouve

En 1725 ; Joannès Harancet, en 1730 Bernard Arhancet et en 1775 Pierre d’Arhancet dans les représentants du village de Hosta

Guillermo a remonté sa lignée d’ancêtres jusqu’en 1700.

« Mes ancêtres :

Pierre Harancet (Arhancet plus tard) maitre de la maison d’Arhancet à Hosta (1700 -1765) et Gratianne Lopistegui dit d’Irolla (1705-1765) ils ont eu 10 enfants avec 7 longues branches familliales,

dont je descends du dernier, le 4ème cadet Pierre d’Arhancet (1748 Hosta-1818 Asme maison Mercabide metayer) et Gratianne d’Uhalde heritière de la maison d’Aguerre d’Hosta (1755-1822) ils ont eu 7 enfants,

dont je descends du 6ème: Pierre dit Jean Arhancet (1792 Hosta-1834 SJPDP menuisier, 41 rue d’Espagne) et Christine Doronda (1766 Larrau -?) mariés à Ostabat (1818) ils ont eu 5 enfants: Pierre (1818), Dominique (1822), Marie(1824), St Martin (1827) et Arnaud (1829). »

La maison Arhancet a été démolie et aucune construction ne l’a remplacée seul un champ de maïs. «Avec les pierres de la maison Arhancet ils ont bâti le mur de clôture de la nouvelle et actuelle Mairie du village. Constaté par moi-même l’an dernier »

Faute de voir la maison on voit l’emplacement et le paysage alentour qui n’a pas dû évoluer et on imagine… et l’émotion monte !

Le nom Arhancet continuera en Argentine, Guillermo marié à Jimena, est le père de deux garçons, des adultes maintenant, Ignacio et Hernán Arhancet.

Avec l’aimable collaboration et les documents de Guillermo José Arhancet

«…» écrit par mon correspondant.

Une réflexion sur « Arhancet Pierre »

  1. Guillermo José Arhancet

    En Très Grand Merci par votre travail généreux sur nos familles basques franco-américaines, du nord au sud, qui ont émigré il y a longtemps à la recherche d’un monde meilleur, en laissant derrière plusieurs générations de vie laborieuse dans le merveilleux pays des Pyrénées, qui n’ont jamais quitté de son esprit, qui est toujours présent dans son quotidien, qui a fortement contribué à l’histoire et la culture des nouveaux pays de l’Amérique, qui les ont accueillit, et à eux tous ces braves basques nous voulons leur rendre hommage.
    Merci Christiane

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