Cazajous / Cazayous Jean-Paul

Pontacq

Pontacq est le berceau des Casajous, Bidot-Sarthet mais aussi de ma famille Bidot-Naude et comme les mêmes familles se mariaient entre elles, ma correspondante argentine Victoria Cazayous est la « cousine » de mon mari, cinq générations les rattachent au couple commun :

Jean Poueylaud et Catherine Cazabat mariés le 17 février 1773 à Saint-Vincent anciennement Bourdalat de Coarraze.

Deux siècles et demi se sont écoulés, mais la maison Poueylaud est toujours majestueuse au bout de la « carrère » derrière le rideau de hêtres.

Jean-Paul Casajous, Victorina Dambourges, Eulalia et Pablo

Jean-Paul Cazajous est né à Pontacq le 10 juin 1963, c’est le fils de Jean Cazajous, propriétaire âgé de 44 ans et de Jeanne Bidot-Sarthet, 32 ans, ménagère.

Ce couple s’est marié à Pontacq le 20 mai 1850 :

L’époux, Sieur Jean Casajous, cultivateur, fils aîné de Jean-Pierre Casajous et de Jeanne-Marie Poueylaud, propriétaires domiciliés à Pntacq ;

L’épouse Jeanne Bidot-Sartet, est la fille de feu Vital Bidot-Sartet et de Marianne Miqueu-Rey.

Les témoins sont un frère de l’époux de 26 ans, le secrétaire de mairie de 80 ans et Auguste Naude un parent de l’époux.

Tous savent signer même l‘épouse.

Jean Casajous est le fils aîné donc il sera l’héritier et le jeune couple s’installe dans la maison Casajous. Casajous signifie la maison en bas dans la plaine alors que Casassus est la maison du haut sur la colline.

Les enfants du couple sont :

  • Jean-Pierre Cazajous né en 1854, époux de Marie-Justine Garrot de St Vincent, décédé à 78 ans ; c’est la branche qui vit toujours à Pontacq et qui est en communication avec Victoria Casayous, argentine ;
  • Marie Casajous née en 1858 qui épouse Pierre Peyrous de Pontacq, gendarme à cheval, branche partie à Pau ;
  • Jean-Paul Casajous qui émigre en Amérique du sud, Uruguay et Argentine.

Le père Jean Casajous passe sa vie à Pontacq où il décède en 1906 à 87 ans ; son épouse Jeanne Bidot-Sarthet décède en 1869 ; elle n’a que 36 ans et Jean-Paul son dernier fils est un enfant de 6 ans.

Être orphelin de mère si jeune peut avoir influer sur la vie de Jean-Paul ; d’après son registre militaire c’est un jeune homme de 1.65 m, taille courante pour l’époque, châtain aux yeux gris.

Il rejoint le régiment des zouaves à Arles en 1884 et termine son service militaire en 1887 mais il rempile aussitôt et s’engage dans une « campagne de Pacification » en Algérie du 27 juillet 1887 au 16 septembre 1888.

Il a obtenu son certificat de Bonne conduite.

Il a 25 ans, il n’y a pas de place pour lui dans la ferme de Pontacq ; il a voyagé, il a vu du pays ; le 1er juillet 1889, il n’est plus en France mais on ne trouve ni le port ni le bateau qui lui a permis de traverser l’Océan.

En 1891, il s’immatricule au Consulat de Montevideo après avoir débarqué en Argentine puis en 1892 le revoilà à Buenos Aires.

En Argentine

Jean-Paul Casajous, devenu Casayous, a hésité entre l’Uruguay où il a connu sa future épouse Victorina Dambourges et l’Argentine où il s’est marié le1er février 1899 à Buenos Aires.

« Pablo Cazayous de 32 años, soltero, nacido en Francia, empleado, hijo de Juan Cazayous, francès, y Juana Vidot (Bidot) francesa, fallecida y

Victorina Dambourges, 27 años, soltera, oriental (de Uruguay), quehaceres domésticos, hija de Miguel Dambourges, francés, zapatero, y de Juana Abadie, francesa ? fallecida …

Los testigos son Santiago Barrère, 26 años y Manuel Lascano, soltero, cigarrero.

Los esposos y los testigos firmaron. »

Qui est Victorina Dambourges ?

Elle aussi est d’origine française ; c’est la petite fille du couple Clément Dambourges et Marie Iriondo mariés le 16 novembre 1830 à Saint-Palais, pays basque dans les Basses Pyrénées.

Clément Dambourges est natif de Saint-Palais, Marie Iriondo de Ainhice-Mongelous, village proche de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Dès leur mariage ils ont émigré avec les frères de l’épouse et se sont installés à Soriano en Uruguay. Clément né en 1791 s’est fait immatriculer au Consulat de Montevideo en 1836, on n’immatriculait pas les femmes.

Leur fils Miguel né en 1835 avait gardé la nationalité française ; en 1859, il a épousé Juana Abadie, espagnole de Estella en Navarre. Victorina est leur fille aînée.

Sur un recensement de Buenos Aires en 1895, on retrouve la famille Dambourges

  • Miguel Dambourges, 60 ans, français cordonnier ;
  • Abadie Juana, 55 ans, espagnole couturière ;
  • Vitorina 24 ans, célibataire, oriental, couturière ;
  • Maria 22 ans, célibataire, oriental, couturière ;
  • Jean 21 ans, mayoral, contremaître dans une hacienda ;
  • Guillermina 14 ans et Amara 12 ans étudiantes ;
  • Puis Eulalia, 2 ans, née le 14 février 1893 est la fille de Victorina.
Victorina Dambourges, épouse Casayous, avec Eulalia et Pablo ses enfants

Victorina Damborges a été marquée par le malheur ; à 22 ans, à Soriano, elle accouche d’une fille Eulalia dont le père, policier, a été tué par l’explosion d’une bombe lors d’un attentat.

Elle même décédera plus tard, ainsi ses deux jeunes enfants, dans une explosion de gaz dans sa maison.

La vie et la descendance de Jean-Paul Cazayous et Victorina son épouse

Jean-Paul Casajous et Victorina Dambouges ont eu au moins 5 enfants. Pablo en 1900, Victor en 1903, Emma et deux autres enfants décédés avec leur mère Victorina dans l’explosion de gaz. A la mort de son épouse, Jean Paul reste seul avec quatre enfants survivants dont Eulalia.

Peu de temps après, Jean-Paul, le père de famille, décède d’une crise cardiaque, de tristesse, dit-on, en laissant quatre orphelins. Par bonheur, la collectivité française s’est occupé des enfants.

La famille Etcheto a pris les filles, Eulalia et Emma, qui ont appris à confectionner des chapeaux vendus dans une boutique de la famille.

Vers 1920, la France était le pays de la mode et tout ce qui était confectionné par des Français : robes, chapeaux etc. et que l’on nommait « Articles de Paris » était très recherché par la riche clientèle porteña (de Buenos-Aires)

Les deux garçons Pablo et Victor ont travaillé dans les administrations.

Victor est le grand-père de Victoria qui recherche ses racines françaises.

Voici les souvenirs qu’elle a pu glaner dans la famille :

«Te cuento que ese árbol lo confeccionó mi padre antes de fallecer, y faltan varios miembros de la familia.

Voy a armar un árbol nuevo con los nombres faltantes y tendría que consultar a una prima que conoce la historia de todos los hijos de Jean Paul y Victorina.

Sé que se conocieron en Montevideo, Uruguay. Victorina tuvo un primer esposo que era de las fuerzas policiales, éste falleció en una explosión de bomba en un atentado, quedando viuda con su hijita, Eulalia Olivera de apenas 1 año. Al tiempo conoce a Jean-Paul y sé que formalizaron su matrimonio en Buenos Aires en 1899.

El primer hijo de la pareja en nacer fue Pablo, luego Victor y hubieron 3 hijos más que no recuerdo nombres y fechas…averiguaré con mi prima.

Sé que 2 nin̈os y Victorina fallecieron en una explosión de gas en su vivienda. Quedando Jean-Paul con 4 niños a su cargo. Eulalia (hija de Victorina), Pablo, Victor (mi abuelo) y Emma.

Al poco tiempo Jean-Paul muere por una falla cardíaca, dicen que murió de tristeza. dejando a los niños huérfanos.

Las familias allegadas de la colectividad francesa se repartieron los niños para criarlos. A las niñas las mandaron con la familia Etcheto. Esta familia les enseñó a confeccionar sombreros, que luego se vendían en una tienda que tenían. Los varones quedaron a cargo de otra familia que desconozco. Tanto Victor como Pablo trabajaban como administrativos. »

Le nom Cazayous est toujours présent en Argentine car les deux garçons ont fondé des foyers :

Pablo a épousé Edelmira Guastella Maderna, les descendants vivaient à Chivilcoy, Victoria communique avec une petite-fille de Pablo.

Victor s’est marié avec Cristina Nigro, leur fils Juan Carlos avait déjà entrepris des recherches sur son ascendance en 2016, l’arbre est sur Geneanet, mais c’est Victoria sa fille qui a pris le relais et qui visitera la terre de ses ancêtres en novembre 2025.

Jean-Paul Cazajous, marqué par le malheur, aurait-il pu penser qu’une de ses descendantes foulerait le sol de Pontacq 136 ans après son départ !

Avec l’aimable collaboration et les photos de Victoria Cazayous, Argentine

Une réflexion sur « Cazajous / Cazayous Jean-Paul »

  1. María Victoria Cazayous

    Christiane, j’ai aimé lire l’article. Je suis complètemente surprise de toutes les documents qu’on a trouvé en si peu de temps.
    Je voudrais ajouter que mon père Juan Carlos Cazayous, m’ a donné une éducation française et que nous sommes toujour en contact avec la culture et la langue de notre pays d’origine. Depuis mes 3 ans jusqu’aujourd’hui. Mes 4 enfants étudient également la langue.
    Je suis fier de mes racines et je suis très heureuse de pouvoir visiter Pontacq finalement.
    Merci beaucoup pour toutes les informations et l’article.

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