Larroudé Jeanne

Munein

Juana Larrudé viuda Dumé

Jeanne Larroudé devenue Juana Larrude en Argentine est l’épouse de Dominique Dumé et la mère de Héloïse Dumé dont la vie est racontée dans l’histoire précédente.

Jeanne a émigré en Argentine ainsi que son père et trois de ses frères.

Jeanne Larroudé née le 4 octobre 1825 à Munein est la cinquième fille des onze enfants du couple Jean Larroudé et Marie Laborde.

En 1846 à Buenos Aires, elle a épousé Dominique Dumé, tailleur d’habits, né à Bordes dans les Hautes-Pyrénées et avec qui elle a eu trois enfants. Elle a été veuve à 36 ans ; son mari étant décédé en 1861 à 41 ans.

Sa famille en France

Jean Larroudé et Marie Laborde se sont mariés à Barraute-Camu, petit village du Béarn dans les Pyrénées, le 20 février 1812.

L’époux Jean Larroudé domicilié à Munein, âgé de 24 ans, est le fils de Jean Larroudé et de Suzanne Brana domiciliés à Munein ;

L’épouse Marie Laborde, âgée de 16 ans, est la fille de Pierre Laborde et de Marie Lamazou domiciliés dans la commune de Barraute.

Les deux époux savent signer, ce qui était rare pour les femmes.

Le premier enfant naît à Barraute en 1813, puis Jean, négociant en tabacs lors de son mariage, s’installe à Munein comme buraliste. La vente du tabac est contrôlée par l’État et associée à la vente des alcools. Le Buraliste est un agent de l’État recruté pour son sérieux ou un ancien militaire.

Jean Larroudé tiendra ce commerce jusqu’en 1830 puis il deviendra laboureur sur des terres achetées ou louées.

Vers 1837-40 il émigre en Uruguay à près de 50 ans.

Les onze enfants du couple sont :

  • Jean né en 1813 à Barraute décédé à 2 jours ;
  • Pierre en 1817 qui décède à 6 jours ;
  • Pierre surnommé Touton en 1818 qui émigre ;
  • Pierre surnommé Cadetou en 1821 qui émigre ;
  • Jean surnommé Pascal en 1823 qui se marie en 1846 à Munein ;
  • Jeanne surnommée Cadette en 1825 qui émigre ;
  • Jeanne surnommée Rose en 1827 qui se marie à Bayonne ;
  • Jean en 1829 qui décède à 10 jours ;
  • Marie en 1831 qui reste à Munein où elle décède célibataire à 29 ans ;
  • Jean surnommé San-Yan (Saint Jean) en 1833 qui émigre ;
  • Jean-Justin ou Justin en 1835 qui est en vie en 1874 mais on ne sait où ?

A part le premier enfant né à Barraute chez ses grands-parents maternels, tous les autres sont nés à Munein.

Saint-Gladie, Arrive et Munein, trois petites paroisses du Comté de Sauveterre, se sont réunies en 1841 pour former la commune béarnaise de St Gladie-Arrive-Munein.

Les frères et sœurs en France

Il ne reste que Jean (Pascal) et Jeanne (Rose ou Rosine)

Jean/Pascal Larroudé né en 1823 joue le rôle d’aîné, il épouse Marie Labarrère et ses enfants naissent dant la maison paternelle, maison Poutbon, il est agriculteur et forgeron en même temps, il a 4 garçons dont un ; Raymond émigre en Argentine.

Jeanne/Rose née en 1827 épouse Marc Nicolaï en 1856 à Bayonne. Marc est un pâtissier de renom venu de Bergün dans les Grisons en Suisse. Leur fils unique Gabriel s’installe cultivateur à Munein.

La mère, Marie Laborde, épouse Larroudé, n’a jamais quitté la maison de Munein, mais il est probable que pendant longtemps Jean Larroudé ait envoyé de l’argent à sa famille

En 1874, lors d’un arrangement de famille, Marie et la famille de Jean Pascal vivaient sous le toit de la maison paternelle :

« Une maison d’habitation appelée Poutbou composée d’un rez-de-chaussée, un premier étage et un grenier, une grange et un atelier de forgeron, le tout bâti en pierres, chaux et sable et couvert de tuiles, un jardin et une vigne …

La famille Larroudé possédait aussi des terres, des prés et des landes.

Lors de l’arrangement de famille en 1874, il semble que les deux enfants restés en France ce soit partagé la succession car l’acte se termine ainsi « le sieur Pierre surnommé Touton Larroudé, le sieur Pierre surnommé Cadetou Larroudé, le sieur Jean-Justin surnommé Justin Larroudé, la dame Jeanne surnommée Cadette Larroudé, veuve de Jean (?) Dumé, le sieur Jean surnommé Saint-Jean Larroudé, les cinq sans profession, ni résidences connues »

(Mémorial des Pyrénées du 16/7/1874)

En 1856, lors du mariage de Jeanne Rose on stipule que le père Jean Larroudé n’a pas donné de nouvelles depuis plus de trois ans.

La mère Marie Laborde est décédée dans sa maison le 21 novembre 1883 à 92 ans.

L’émigration en Argentine

Jean Larroudé père est parti en Uruguay vers 1837-1840 ; il s’immatricule au Consulat de Montevideo le 2 mars 1848 :

« Larroudé Jean de Munein né en 1792, laboureur, domicilié à Montevideo, muni d’un passeport du Préfet des Basses Pyrénées. »

Pierre né en 1818 demande son immatriculation au Consulat de Buenos Aires le 6 octobre 1871, après avoir donné son état civil il signale qu’il est arrivé de Montevideo en 1848.

« Larroudé Pierre, Munein, 1.60m, cheveux gris, yeux bleus, arrivé de Montevideo en 1848 » puis suivent son épouse « Iturres Jeanne née à Quilmes » et ses sept enfants : Marie Guadalupe 1851 ; Pierre 1852 ; Joachim Epiphane 1858 ; Justine 1860 nés à Chascomus; Gregoria 1861 ; Jean 1865 ; Marcelin 1868 nés à Ranchos.

Pierre né en 1821 s’immatricule à Montevideo en 1841.

Jeanne née en 1825, épouse Domingo Dumé en Argentine, ils ont 3 enfants.

Une arrière-petite-fille Maria Gabriela est chercheuse, universitaire à la faculté de Jussieu à Paris

Jean né en 1833 s’immatricule au Consulat de Buenos Aires le 8 février 1861, il est marié, il s’est embarqué de Bordeaux en 1849 sur le navire Alfred, il exerce la profession de tailleur certainement apprise par son beau-frère Domingo Dumé ; c’est un jeune homme de 1.60 m cheveux et yeux noirs. Il signe.

Laborde Virginie épouse Larroudé arrivée de Bordeaux en 1854 née en 1840 à

Agnos. Ils se sont mariés en Argentine ; ils ont eu deux enfants, seule María Luisa a survécu, elle a épousé Alejandro Hounieu Labiste.

Jean Larrudé avec ses neveux Félix et Héloïse Dumé.

Quant à Justin né en 1833, lors du décès de sa mère, il est effacé ; certainement mort entre 1874 et 1883, mais où ?

Pour faire cette recherche nous sommes partis de Juana Larrudé fille de Jean et Marie. Le nom Laborde n’est jamais apparu, la mère est restée en France même son patronyme a été oublié !!

Avec la collaboration et les photos de María Gabriela de Brito Argentine, chercheuse en neurosciences à l’Université de Jussieu Paris.

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