Cier Louis / Fortassin Jeanne

Larroque, Haute-Garonne

Louis Cier et Jeanne Fortassin sont nés dans le même village Larroque en Haute-Garonne. Larroque est un petit village rural de moins de 300 habitants alors qu’en 1831 on en comptait 1200. Saint-Gaudens est la ville la plus proche.

Bien que se connaissant depuis l’enfance, c’est à Azúl dans la Province rurale de Buenos Aires qu’ils se sont mariés le 25 juillet 1863.

La famille Cier

Louis Cier né le 27 février 1831 est le fils de Guilhaume Cier; agriculteur et marchand et de Jeanne-Marie Picot.

Le mariage des parents a été célébré à Larroque le 9 mars 1823 :

  • l’époux Guilhaume Cier, 25 ans, né à Larroque le 3 nivôse de l’an VI (1798), cultivateur, domicilié à Larroque Haute-Garonne, fils légitime majeur de Cier Dominique et de Couat Françoise, présents et consentants ;
  • l’épouse Jeanne-Marie Picot, 27 ans, née à Larroque, fille de Dominique Picot et de Marie Louge.

Les hommes savent signer pas les femmes.

Ce couple s’installe à Larroque où naissent les enfants :

  • Dominique-Silvain (Silvane ) en 1826 émigré en Argentine marié à Rosalie Carrère, 7 enfants ;
  • Jeanne-Marie en 1827 ;
  • Dominique en 1828 marié à Larroque avec Jeanne Marie Saux, 6 enfants ;
  • Louis en 1831 émigré en Argentine marié à Jeanne Fortassin, 5 enfants ;
  • Jeanne en 1834 ;
  • Jeanne-Marie en 1838 qui émigre avec Louis, mariée à Bernard Ader, 8 enfants ;
  • Guilhaume Cier, le père, décède à Larroque le 26 décembre 1868 à 71 ans ;
  • Marie Picot décède à 60 ans en 1855.

La famille Fortassin

Jeanne-Marie Fortassin est née à Larroque, le 8 janvier 1845, fille de Louise Fortassin et de père inconnu.

Lorsque Jeanne-Marie est venue au monde Louise avait déjà 37 ans, elle était la fille de François Fortassin et de Jeanne Ciadoux. Louise restée célibataire est décédée à Larroque. Elle a accepté que sa fille parte à 16 ans avec une cousine plus âgée, institutrice. Emigrer, c’était trouver un meilleur avenir !

Les départs pour l’Amérique du Sud

De nombreux jeunes gens : garçons et filles, ont quitté le canton de Saint-Gaudens pour s’installer en Amérique du Sud, surtout en Argentine, un agent d’émigration devait être installé dans la région.

Louis Cier, âgé de 26 ans a rejoint Bordeaux le 28 novembre 1856, il obtient un visa sur présentation d’un passeport délivré par le Préfet de la Haute-Garonne. Il s’est embarqué sur le navire Polymnie à destination de Montevideo.

Montevideo n’a été qu’une escale puisque sept ans après il se marie à Azúl. De nombreux primo-arrivants ont été dirigés vers Azúl région de terres fertiles ; le but de l’émigration était de mettre ces terres en culture pour nourrir le pays.

Louis Cier amenait avec lui sa jeune sœur de 19 ans, Jeanne-Marie Cier née en 1838.

Jeanne Fortassin, domestique, est partie le 21 juin 1861 à 16 ans accompagnée d’une autre Jeanne Fortassin plus âgée, institutrice ; toutes deux avaient obtenu un visa en présentant des passeports. Elles ont embarqué sur le navire Dwina en direction de Buenos Aires.

Cinq autres jeunes filles Fortassin, toutes prénommées Jeanne-Marie, ont quitté Larroque pour Buenos Aires.

  • La première en 1857 sur le navire Marie Louise, elle avait 28 ans
  • les secondes parties le 21 juin 1861
  • La quatrième le 21 octobre 1861 sur le navire Samuel Robertson, elle avait 16 ans et travaillait comme fille de service.
  • La cinquième le 30 janvier 1863, à 18 ans.

La vie en Argentine

Luis Cier et Juana Fortassin se sont établis à Azúl où ils avaient dû acheter des terres ; d’après leur descendant, le couple avait très bien réussi économiquement faisant partie de « la clasa alta »

Ils eurent cinq enfants

  • Juan Pedro Benjamin Cier en 1864, décédé en 1891 à Azul, à 27 ans ;
  • Léocadia Juana Cier en 1866 mariée en 1852 à Pierre Claverie né en 1830 à Etchebar au pays basque français ;
  • José Maria Cier en 1869, marié à Julia Flora Saint-Germès née en 1874 à Lobos, couple dont descend mon correspondant ;
  • Maria Cier en 1869 ;
  • Luís Cier en 1874.

Jeanne-Marie Cier née en 1838, la jeune sœur partie avec Louis, a épousé à Azúl Bernard Ader né en 1830 à Nizan-Gesse en Haute-Garonne.

L’émigration a aussi était une réussite économique pour ce couple puisqu’ils sont rentrés en France en 1875 et ont vécu « rentiers » ; à quarante ans plus besoin de travailler ; leurs terres argentines leur procuraient assez de revenus pour vivre confortablement en France.

Ce couple a eu 8 enfants dont les deux derniers nés en France

  • Maria-Victoria Ader en 1858 à Azul ;
  • Jean Ader en 1860 à Las Flores ;
  • Maria-Luisa Ader en 1862 à Las Flores aussi ;
  • Alejandro Ader en 1866 à Tandil ;
  • Pedro Nieves Ader en 1872 à Ayacucho ;
  • Luis Ader en 1874 à San Nicolás ;
  • Silvain-Jean-Marie Ader en 1875 à Larroque ;
  • Casimir Ader en 1877 en Haute-Garonne.

Avec la collaboration de Mariano Cabero, argentin

Sources :

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