Barrère Bertrand / Lacay Irma Marguerite

Tuzaguet 65 / Saint-Laurent-de-Neste 65

Il était bien de Tuzaguet ! la famille de Bertrand Barrère avait le souvenir de Pau comme origine ; supposons que Bertrand ait travaillé dans cette ville avant d’émigrer à 23 ans. Bertrand Barrère s’est enregistré au Consulat de Buenos Aires et il n’y a plus de doute sur sa naissance. Il est né à Tuzaguet dans les Hautes-Pyrénées.

Angela, petite-fille du couple émigrant, entourée de ses fils et petit-fils.1968

La famille Barrère de Tuzaguet

Bertrand Barrère est né à Tuzaguet, canton de Nestier, département des Hautes- Pyrénées le 23 juillet 1838, fils de Jean-Pierre Barrère Mencot (il y a plus de 10 familles Barrère à cette époque dans le village) 35 ans, cultivateur, et de Jeanne Birebent âgée de 24 ans.

Le couple s’est marié à Saint-Laurent de Neste, domicile de la mariée, le 14 janvier 1831.

L ‘époux Jean-Pierre Barrère, 30 ans, fils légitime et majeur de Guillaume Barrère décédé à Tuzaguet le 5 mai 1828 et de Jeanne-Marie Barrère, ménagère ;

l’épouse Jeanne Birebent, 17 ans, née et domiciliée à Saint-Laurent-de-Neste, fille mineure de Baptiste Birebent, cultivateur et de Jeanne-Marie Cazaux.

Les deux époux signent, dans les témoins on retrouve des Lacay et des Foix, parents de la future épouse de Bertrand Barrère.

Grâce aux recensements de 1851, on voit que le couple a été prospère :

Jean-Pierre le père, a 50 ans, Jeanne la mère, 38 ans et six enfants sont nés régulièrement tous les deux ans : Jean-Marie 18 ans ; Baptiste 16 ans ; Dominiquette 14 ans ; Bernard (Bertrand) 12 ans ; Caroline 10 ans et Dominique 8 ans.

Baptiste et Bertrand émigreront.

Bertrand Barrère épouse Irma Marguerite Lacay en Argentine

La famille Lacay de Saint-Laurent-de-Neste

Marguerite Irma Lacay est née à Saint-Laurent-denNeste, département des Hautes- Pyrénées, le 13 juillet 1840, c’est la fille de Pierre Lacaÿ, 34 ans, tuilier, et de

Marie-Louise Foix.

Les parents de Marguerite Lacay se sont mariés à Saint-Laurent-de-Neste le 24 juin 1833 ;

L’époux Jean-Pierre Lacay, 27 ans, tuilier, enfant naturel de feue Claire Lacay, brassière, quand elle vivait ;

L’épouse Marie-Louise Foix âgée de 27 ans, née et domiciliée à Saint-Laurent, brassière, fille légitime de François Foix et de Jacquette Cazes, cultivateurs.

Les hommes signent, les femmes ne savent pas.

Dans les tables décennales on trouve quatre enfants :

Claire Lacay en 1835 ; François Lacay en 1837 ; Marguerite Irma Lacay en 1840 et Marie Philomène Lacay en 1842.

François et Marguerite émigreront

Les départs de Bordeaux

Bertrand Barrère a quitté le port de Bordeaux le 24 janvier 1861 sur le navire Galilée ; il avait 22 ans, il était né à Tuzaguet et possédait un passeport obtenu à Bagnères le 19 janvier 1861.

Son frère Jean Baptiste Barrère est aussi parti pour Buenos Aires le 25 octobre 1861 sur le navire Samuel Robertson.

Lacay Marguerite Irina (Irma) s’est embarquée pour Buenos Aires, le 14 juillet 1860 sur le navire Ernestine en direction de Buenos Aires, elle était âgée de 20 ans, originaire de Saint-Laurent-de-Neste ; elle était munie d’un passeport obtenu à Bagnères le 29 juin 1860.

Son frère François Lacay est parti pour Buenos Aires le 9 juin 1859, il avait 21 ans et s’est embarqué sur le navire Amélie.

Les inscriptions au Consulat de Buenos Aires

Le 28 juin1861, soit trois ou quatre mois après son arrivée, Bertrand Barrère se présente au Consulat Français de Buenos Aires pour demander son immatriculation.

Comme il possède un passeport, ses données sont exactes autant sur son état civil que sur son voyage.

On apprend que c’est un jeune homme de 1.70 m, grand pour l’époque, yeux et cheveux châtains. Il est encore célibataire, il ne sait pas signer.

Agustín Barrère, évéque de Tucuman.

Dominiquette, une sœur de Bertrand Barrère, épousa un autre Barrère de Tuzaguet : Jean- louis Barrère ; le couple émigra en Argentine où sont nés plusieurs enfants dont Justo Pastor Barrère né en 1865 à Carmen de las flores, Provincia de Buenos Aires.

Ce couple ne reste pas en Argentine et on les retrouve dans les recensements de Tuzaguet dès 1882, leur fils né en 1865 porte le prénom de Augustin , il est étudiant ecclésiastique ce qui le dispense de service militaire.

Augustin ou Agustín retournera en Argentine où il sera nommé évêque de Tucuman de 1930 à 1952

« https://es.wikipedia.org/wiki/Agust%C3%ADn_Barrere »

La vie en Argentine

On ne trouve pas leur acte de mariage mais Bertrand Barrère et Marguerite Lacay ont dû unir leurs destinées vers la fin 1861 ou le début de 1862 car lors du recensement de 1895, ils disent avoir 34 ans de mariage et 9 enfants :

  • Barrère Beltran, 56 ans, marié, français, propriétaire ;
  • Barrère Margarita, 55 ans, mariée, française, ménagère, 34 ans de mariage, 9 enfants ;
  • Barrère Juana, 28 ans, célibataire, argentine, couturière ;
  • Barrère Anita, 23 ans, célibataire, argentine, couturière ;
  • Barrère Isidoro, 22 ans, célibataire, argentin, commerçant ;
  • Barrère Ernesto,12 ans, argentin, à l’école ;
  • Barrère Florentina, 8 ans, argentine, également à l’école.

Il manque les deux aînés :

  • Claudia Barrère, née en 1865, 31 ans, mariée ;
  • Felipe né en 1867 qui doit avoir 29 ans est lui aussi marié.

Felipe Barrère est le père de Angela, petite-fille du couple et l’arrière-grand-père de Hernán Gustavo Solari, mon correspondant, à la recherche de ses racines françaises.

Le couple Barrère Lacay s’est installé à San Fernando dans les îles du delta du Paraná à une dizaine de kilomètres de Buenos Aires.

San Fernando est un ensemble d’îlots parsemés au milieu des eaux du delta du fleuve Paraná. C’est une zone de cultures maraîchères et d’arbres fruitiers, le sol composé d’alluvions est très riche, tout pousse : les pieds dans l’eau, la tête au soleil.

Ce fut le jardin maraîcher nourrissant Buenos Aires et même Colonia en Uruguay ; maintenant ces îles et îlots sont la propriété de riches Argentins profitant de la tranquillité dans leurs immenses villas loin du trafic des villes mais avec un bateau rapide attaché au ponton qui les relie à la civilisation.

Bertrand Barrère et Marguerite Lacay y ont vécu et travaillé mais à leur époque c’était l’isolement complet ou pour retrouver la terre ferme il fallait prendre la barque et ramer, ramer… »

La vida en las Conchas ou San Fernando

« Beltrán Barrere, algunas veces anotado como Barrera, nació en el sur de Francia, en la región conocida como « Langue d’oc ». Emigró a Argentina con su esposa Margarita Lacay y se radicaron en el delta del Paraná dedicándose a las actividades típicas de la zona como las plantaciones de frutas ; ver por ejemplo El Carapachay escrito por Domingo Faustino Sarmiento.

Allí tuvieron varios hijos, algunos bautizados en Uruguay y otros en Las Conchas (Tigre), San Fernando o San Isidro.

Cierta vez uno de los hijos enfermó y tuvo que ser llevado de urgencia en bote de remos a Tigre remando sin cesar por muchas horas. Aquél acontecimiento decidió a la familia a mudarse a Tigre radicándose en casa de estilo isleño cerca de la intersección de las actuales (2025) calles Navarro y Sarmiento.

Por los años 1960 la casa aún existía. La mayor parte de su descendencia siguió viviendo en la zona. Quien esto escribe, Hernán Gustavo Solari, se crió en ese vecindario familiar.»

Angela Barrère, petite fille de Bertrand Barrère et Marguerite Lacay est devenue enseignante, elle est née a las Conchas dans le delta et nous raconte cette région paradisiaque ; la ferme de ses parents qui fut aussi celle de ses grands-parents et ses souvenirs d’enfance avec son petit chien.

La même enfance que les petits Français du début du XX ème siècle avec la différence que la campagne française était pauvre et les enfants travaillaient dès dix à douze ans.

Ici des extraits du livre TIGRE écrit par Angela Barrère de Solari

Las Conchas en el delta del Paraná

Los bosques están poblados de árboles de buena madera tales como el seibo, sauce, álamos, palmas, laurel negro, higueras… siendo el terreno apto para toda clase de cultivos forestales.

La fruta y sus derivados incrementa las principales industrias, cultivándose también algodón y tabaco.

Todas las especies de aves de corral y animales domésticos pueblan las islas.

Entre los mamíferos silvestres se hallan: el ciervo, el gato montés, liebres, carpinchos, iguanas, lagartos, víboras, tortugas…”

La aventura de Beltran y Margarita

“Todavía está en pie la histórica presencia de la casa de mis abuelos paternos, cuyas añosas glicinas cuelgan en racimos de intenso azul que saturan el ambiente de una exquisita fragancia primaveral. Mis abuelos paternos que un día de mediados del siglo pasado dejaron sus tierras de la heroica Francia para correr la gran aventura de América.

Allende las mares, quedaban sus seres queridos y los recuerdos más gratos al corazón. Y aquí llegaron, después de muchos días de mar y cielo, y la esperanza de América se concretó en el amplio puerto de Buenos Aires que los acogió en su seno, como a tantos inmigrantes que llegaban con el propósito de trabajar, labrarse en el porvenir y formar una familia argentina al amparo de nuestras leyes.”

La casa de los abuelos

“La casa de mi infancia estaba construida en un amplio predio, cuya superficie se había dividido en tres partes. En el centro la casa habitación, al frente un gran patio donde se levantaba un álamo enorme, de una de cuyas fuertes ramas pendía una hamaca; al fondo estaban los ciruelos promesa de abundancia de frutos; y al finalizar el verano las granadas se abrían al madurar con su roja sonrisa de dulces granos.

A la izquierda, un gran galpón donde se guardaba herramientas y en la parte superior, el altillo en el cual se colocaba el pasto seco en fardos.

A un lado estaba la caballeriza con los boxes separados y detrás el corral, el gallinero y el chiquero.

Un pozo de balde con una roldana para extraer el agua y un aljibe proveían del agua indispensable.

Dos o tres vacas que formaban lo que llamaría la hacienda doméstica, se turnaban para el aprovisionamiento de leche para la familia.”

El compañero “Tremblié”

“Poseíamos un perrito pequeño de raza «foxterrier», llamado «Tremblié», que fue inseparable compañero de los chicos por muchos años. Tremblié dormía en un galpón sobre las bolsas de maíz y todas las mañanas al abrir mi madre las puertas de las habitaciones, entraba apresuradamente al dormitorio, donde aún dormíamos y apoyando en el borde de las camas las patitas delanteras, pasaba revista a cada uno de los niños y luego se retiraba. Ya viejecito y casi ciego, no abandonó esta costumbre hasta su muerte.

Con este recuerdo quiero rendir un homenaje a todos los fieles compañeros del hombre, pertenecientes a la raza canina y en especial a los que alegraron mi infancia y jugué con ellos.”

Merci à Angela de nous avoir laissé ses merveilleux souvenirs !

Avec l’aimable collaboration, les documents et les photos de Hernán Gustavo Solari, argentin, descendant de la famille.

Sources habituelles.

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