Camy Jean / Cazaux ou Casaux Marie

Vielleségure / Monein

Jean Camy en uniforme

Tout a commencé par ce portrait de Jean Camy envoyé par une de ses descendantes pour identification.

Cet uniforme militaire rappelle les chasseurs alpins par le béret et le bâton à pique pour marcher dans la neige.

C’est le bataillon des Chasseurs Pyrénéens fondé entre 1808 et 1814 ; ce sont des troupes légères basées dans les vallées pyrénéennes afin de combattre la guérilla espagnole et de défendre le sud-ouest de la France de l’invasion. Cette unité a été dissoute entre les deux guerres.

Jean Camy n’a pas fait de service militaire car son frère aîné Jean-Baptiste était déjà dans l’armée ; mais de temps en temps, il devait effectuer des stages et on devait les vêtir avec ces uniformes.

Jean Camy est né le 14 février 1879 à Vielleségure, fils de Jean Camy, cultivateur, 29 ans et de Catherine Bourras-Chardine, 26 ans.

Il est exempté de service militaire.

Le 11 novembre 1905, il épouse Marie Casaux ou Cazaux à Monein, domicile de l’épouse. La famille Camy avait quitté Vielleségure pour Monein.

L’époux Jean Camy né le 14 février 1879 à Vielleségure, domicilié à Monein, fils légitime majeur de Jean Camy âgé de 55 ans, cultivateur, et de Catherine Bourras- Chardine son épouse décédée à Vielleségure le 10 février 1885 ;

L’épouse Marie Cazaux, 23 ans, née à Monein le 20 décembre 1882, ménagère, fille majeure de Jean Cazaux, 56 ans, cultivateur et de Marie-Thérese Jouanicot, son épouse âgée de 55 ans.

L’épouse a signé pas l’époux « pour ne savoir »

Jean Camy et Marie Cazaux s’installent à Monein où naîtront deux enfants entre 1905 et 1911 : Jean Romain et Léontine ? Pas résolu.

Vers 1910, le couple décide de quitter le Béarn pour l’Argentine.

Les recherches au CEMLA sur les arrivées à Buenos Aires indiquent ;

Le 18 février 1911, Jean Camy, 31 ans, marié, cultivateur débarque du navire Cordillière en provenance de Bordeaux.

Voilà notre homme mais on ne mentionne ni l’épouse ni les enfants !

Bernardina Rosini, ma correspondante argentine a fait des recherches sur sa famille.

« Mon arrière-grand-père, Jean Camy, né le 14 février 1879 à Vielleségure, Pyrénées-Atlantiques, et décédé le 24 juin 1923, est mort jeune. Son épouse, Marie Léonie Casaux (1882-1967), a vécu encore quelques années, mais leur fille, ma grand-mère, Juana, est également décédée jeune, et nous avons perdu une grande partie de cette branche de la famille.

Récemment, j’ai pu retrouver les noms des parents de Jean et de Marie, ainsi que leur acte de mariage le 11 novembre 1905 à Monein) »

Christiane, quel détail fascinant concernant le bateau qui a amené Jean et sa famille !

« Je ne sais pas si Jean et Marie Léonie s’y sont installés immédiatement, mais leur vie a bel et bien pris racine à Rawson, dans la province de Chubut.

À leur arrivée, cette région n’était même pas encore reconnue comme province, la Patagonie argentine faisant alors partie des « territoires nationaux » sous l’administration directe du gouvernement fédéral.

Jean et Marie-Léonie arrivèrent en Argentine avec deux enfants : Jean-Romain et Marie-Léontine âgés respectivement de 5 ans et de 2 ans. À Rawson, trois autres enfants naquirent : Juana Bernardina (ma grand-mère, d’où mon nom), León et Blasa.

J’ai joint une photo de Marie Leonie avec quatre de ses enfants, le plus jeune est Pedro, fils de Juana Bernardina et petit-fils de Marie-Leonie.

Léontine, la fille aînée de Marie Léonie et Jean, est restée une énigme pour moi, car elle a quitté le domicile familial très jeune suite à un différend. Il y a quelques semaines, j’ai découvert qu’elle était décédée à l’âge de 25 ans, en 1935, de la tuberculose et qu’elle était enterrée au cimetière municipal de La Plata, province de Buenos-Aires ».

Jean Camy et Marie-Léonie Cazaux ont donc eu cinq enfants :

  • Jean Romain Camy né à Monein le 17 février 1906, marié à Edurna Hughes, famille galoise de Patagonie ;
  • Léontine Camy née le 8 juin 1909, à Monein également et décédée en 1935 à La Plata, à 25 ans ;
  • Léon Camy né à Rawson, Chubut, Argentine, marié avec Irène Rojas, argentine ;
  • Blasa Camy née à Rawson, Chubut, Argentine, mariée à Eduardo Sheffield ;
  • Juana Bernardina Camy née le 24 janvier 1923 à Rawson, mariée à Karmelo Rošin venant de Croatie ; Juana Bernardina est décédée en 1968 à Rawson à 45 ans.

Jean Camy est décédé à Rawson le 24 juin 1923 à 42 ans.

Marie-Léonie Cazaux, son épouse, a vécu jusqu’en 1967, décédée à 85 ans.

La vie de Marie Léonie a dû être difficile, veuve avec 5 enfants, dans une région inconnue et peu hospitalière la Patagonie !

La famille Cazaux à Vielleségure

Les parents de Jean Camy se sont mariés le 13 août 1874 à Vielleségure, dans le canton de Lagor, département de Basses Pyrénées ;

L‘époux Jean Camy, 25 ans, cultivateur domicilié à Vielleségure, né à Aroue, canton de Saint-Palais, le 16 janvier 1849, fils de Jean Camy, 55 ans et de Jeanne Lafourcade, 55 ans ;

L’épouse, Catherine Bourras-Chardîne, 22 ans, née à Vielleségure le 24 novembre 1851, fille de feu Pierre Bourras-Chardine et de Jeanne Larribeau-Mercé, âgée de 55 ans. L’époux signe pas l épouse « pour ne savoir ».

Les enfants naissent tous à Vielleségure :

  • Jeanne Camy est née le 12 juin 1875, mariée à St André de Cubzac en Gironde, avec Guillaume Davios ;
  • Jean Camy né le 17 juin 1876 décédé le 26 août 1877 à un an ;
  • Jean-Baptiste Camy né en 1877, tué à 39 ans pendant la guerre de 1914-1918 à la bataille de Mamey en Meurthe et Moselle ;
  • Jean Camy en 1879 qui émigre en Argentine ;
  • Marie Camy née le 8 janvier 1882 décédée à Marseille le 28 avril 1960 à 78 ans.

Le 18 juin 1885, la mère Catherine Bourras-Chardine décède à 33 ans en laissant 4 orphelins de 10 à 3 ans.

Le père, Jean Camy se remarie le 23 novembre 1887 avec Anne dite Honorine Pucheu de Loubieng ; ils ont une fille Jeanne Adélaïde Camy en 1888 qui décédera à Oloron à 91 ans en 1980.

Vielleségure est un petit village situé au cœur du Béarn, il comptait 380 habitants en 2022. Monein distant de 15 km de Vielleségure est plus vaste et plus peuplé avec 4 400 habitants ; c’est un pays de vignobles avec une longue histoire et de beaux bâtiments.

La famille Casaux à Monein

Les parents de Marie dite Léonie Cazaux se sont mariés à Goes, canton d’Oloron le 22 octobre 1871 :

  • L’époux Jean Casaux, laboureur domicilié au Baget d’Oloron, 25 ans, né dans le village de Ledeuix en 1846, fils de Jean Casaux, 76 ans, et de Jeanne Castan-Broca âgée de 70 ans ;
  • L’épouse Marie Joanicot, cultivatrice, domiciliée à Goes où elle est née en 1849 ; elle est la fille de feu Jean Joanicot décédé en 1870 et de Marie dite Catherine Binat-Sombielle âgée de 50 ans. L’époux sait signer pas l’épouse.

Ce couple a eu 7 enfants tous nés à Monein où le jeune couple s’installe :

  • Jean-Romain Cazaux en 1872 a participé à la guerre puis se marie en 1904 à Cachica Mari-Eliza ;
  • Jean Cazaux en 1874, marié en 1910 à Marie-Louise Haurat ;
  • Marie Louise Cazaux en 1876 mariée en 1899 à Etienne Lacazette ;
  • Marie-Jeanne Cazaux en 1878 mariée en 1902 à Bernard Sarthou ;
  • Louis-Gabriel-Charles Cazaux en 1881 a participé à la guerre puis s’est marié en 1920 à Marie Peyrette ;
  • Marie Cazaux en 1882 qui émigre après son mariage avec Jean Camy ;
  • Léon Cazaux en 1885 a participé à la guerre puis s’est marié avec Marie-Jeanne Andrinople ;
  • Jean-Denis Cazaux en 1887 a participé à la guerre, marié ensuite en 1921 à Marie Valérie Dauvagna.

Tous mariés à Monein sauf Léon à St Goin

Marie Léonie Casaux a donné les prénoms de ses frères Léon et Jean-Romain à ses enfants, les liens familiaux traversent les Océans !

Avec l’aimable collaboration, les documents et les photos de Bernardina Rosini

Autres sources : Archives du 64 et Familysearch

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