Eyharts Pierre / Ansolabehere Marie

Ordiarp / Lasse

Elisa Candida Eyarch à 16 ans

Elisa Candida Eyarch née en 1910 est la petite fille de Pierre Eihartz d’Ordiarp et de Marie Ansolabehere de Lasse ; c’est en même temps la grand-mère de ma correspondante, Maria Gabriela de Brito, argentine, chercheuse en neurosciences à l’Université de Jussieu à Paris.

Pierre Eihart (nom aux multipes graphies) épouse Marie Ansolabehère dans l’église Nuestra Señora de los Dolores à Dolores dans la provincia de Buenos Aires le 15 octobre 1860.

La ville de Dolores avec 30 000 habitants était surtout rurale : agriculture et pastoralisme. De nombreux émigrants français s’y installèrent vers 1860.

Acte de mariage de Pedro Eyharts et Marie Ansolabehere

« El esposo Pedro Eyharts, soltero de 25 años, natural de Francia, domiciliado en Tandil, hijo legitimo de Pedro de 60 años y de finada Maria Carriquiry vecinos de Francia con

Marie Ansolavejere (Ansolabehere) soltera, 18 años, natural de Francia, hija legitima de finados Bernardo y Maria Etchevers.

Testigos Simon Etcheverrito y Catalina Etcheverri, naturales de Francia y vecinos de Dolores »

Ce couple a eu dix enfants de 1861 à 1880 ;

Elisa Candida Eyarch Ansolabehere
  • Simon en 1861 marié à Celestina Martinez ;
  • Emilio en 1862 ;
  • Maria en 1863 ;
  • Otra María en 1865 épouse Crespin Pereyra ;
  • Pedro en 1867 ;
  • Juan en 1869 marié à Carmen Roldán ;
  • Domingo en 1872 époux de Graciana Laxalt ;
  • Aurelio en 1874, marié à Sofia Diaz ;
  • Bernarda en 1877 mariée à Honorato Bosatta ;
  • Candida en 1880 épouse de German Schulz.

La plupart nés à Tandil, un à Ayacucho et un à Loberia.

Maria Gabriella de Brito descend de Juan Eyarch né en 1869 à Ayacucho marié à Carmen Roldan et dont la fille aînée Elisa Candida née en 1910 a épousé Jacinto Diez de Ulzurrun, patronyme maternel de ma correspondante.

Revenons en France en Soule pour les Eyhartz, en Basse-Navarre pour les Ansolabehere.

La famille Eyhartz à Ordiarp

Pierre Eiharts est né à Ordiarp le 19 février 1835 (acte de mariage) ou le 19 novembre 1833 (registre d’immatriculation), fils de Pierre Eiharts dit Tampé, 36 ans, et de Marie Carriqury, domiciliés dans la maison Tampé.

Sans être un village de montagne, Ordiarp et ses 550 habitants se nichent au pied des Pyrénées dans la région basque, la Soule Xiberroa en basque. La ville la plus proche est Mauléon-Licharre.

Au 19e siècle on y vivait de l’agriculture et du pastoralisme, les troupeaux de brebis passant l’été dans les montagnes.

Marie Carriquiry est la seconde épouse de Pierre Eyhartz ; en 1830 il épousa Marie Launetoy. Un fils Pierre naquit en février 1831 mais Marie décède en 1832 à 28 ans et nous ne retrouvons plus rien sur le fils.

Pierre Eyhartz convole en secondes noces le 6 janvier 1833 : 

L’époux Pierre Eihartz, 29 ans, né et domicilié à Ordiarp, cultivateur, veuf de Marie Tampe (c’est le nom de la maison, son nom est Launetoy), fils légitime d’Arnaud Eihartz et de feue Marie Hirigoyen ;

L’épouse Marie-Anne Bassagaitz, 30 ans, née dans la commune de Sainte-Engrâce, fille de Jean Bassagaïtz et de Marie Carriquiry, les deux cultivateurs et domiciliés dans la commune d’Ordiarp.

Les enfants naissent dans la maison Tampé parfois Biscaïchipy

  • Pierre le 19 novembre 1833 qui émigre ;
  • Pierre le 19 février 1835 qui émigre ;
  • Catherine le 4 avril 1837, mariée à St Just en 1871 ;
  • Dominique le 1er septembre 1839 décédé à 14 ans ;
  • Arnaud le 14 juillet 1841 ;
  • Pierre le 10 avril 1849, il se marie à St Just en 1873.

Lors de son mariage et à la naissance de Pierre en 1835, la mère est appelée Marie Carriquirry mais dans les actes de naissances de tous ses autres enfants elle est Marieder (la jolie Marie) Arrandolatz. Elle est la fille de Jean Carriquiry dit Arrandolatz et de Marie Bassagaïtz dit Bentaberry.

Voilà pourquoi Marie Carriquiry, Marie Bassagaïtz, Marieder Arrandolatz et Marieder Tampé sont la même personne.

En Soule dans le piémont pyrénéen, les villages étaient isolés, les gens se mariaient entre voisins et cousins et les patronymes étaient toujours les mêmes, de plus plusieurs couples vivaient dans la même maison.

Par exemple Pierre Eyhartz et Marie Carriquiry vivaient dans la maison Tampé avec un frère de Pierre nommé aussi Pierre Eyhartz et son épouse Marie Sallenave ; cela s’ajoute aux différentes graphies Eihart, Eiharx, Eyhartz, Eyharx… Tout cela paraît bien compliqué mais eux avaient des prénoms basques que nous ne connaîtrons jamais ; et il n’y avait aucune confusion.

Un ou deux enfants sont nés dans la maison Biscaychipy (la petite maison des Biscay) ; certainement en été quand les bêtes paissaient dans les pâturages de montagne et que le jeune couple était chargé de s’occuper de la traite, du fromage et des soins aux animaux. Dans la feuille 3 de la section C du village d’Ordiarp on voit la proximité entre la maison des Eyharx et celle des Biscay.

Sur six enfants trois et certainement quatre émigrent, mais je n’ai pas de preuves pour Arnaud.

Les fils Eyhartz partaient en Argentine mais les cousins aussi fils de Marie Salenave tous nés dans la maison Tampé. On retrouve un Pierre Eyhartz (1841) à Tandil fils de Pierre et Marie Sallenave.

La famille Eyhartz avait quitté Ordiarp et se reconstituait à Tandil, seul le paysage changeait.

Les parents, eux, n’ont jamais quitté Ordiarp ; Marieder, la mère, est décédée le 12 juin 1853 à presque 50 ans quant à Pierre Eyhartz le père il atteint 63 ans et s’éteint dans la maison Tampé le 28 juillet 1865. Arnaud 14 ans meurt un mois après Marieder sa mère : épidémie nou tuberculose ?

Le départ vers l’Argentine

Dans un registre des immatriculations à Buenos Aires on retrouve Pierre Eyhartz

Autre difficulté. D’après son acte de mariage il serait né en 1835, je pense que c’est exact car la mère est nommée Carriquiry. Sur ce document nous sommes sur l’immatriculation de Pierre né en 1833, mère nommée Arrandolatz…mais on lui attribue un mariage avec Marie Ansolabéhere qui était l’épouse de son frère né en 1835 !!!

Ils partaient tous du port de Pasajes en Espagne, tous munis de leur acte de naissance mais aucun émigrants basques ne savait ni lire ni écrire donc peu importe ce qui était écrit !

La famille Ansolabehere à Lasse

La famille Ansolabehere de Lasse a déjà fait l’objet de recherches.

Marie Ansolabehere mariée en 1860 à Pierre Eyhartz est Marigno née en 1841, la dernière fille née en France, de Bernard Ansolabehere et Marie Etcheberry ; le père était déjà à Montevideo en 1841 lorsque Marigno est née.

Bernard Ansolabehere et Marie Etcheverry (ou Etchevers) se sont mariés à Lasse le 18 novembre 1833 :

L’époux Bernard né en 1809 à Anhaux est le fils de Jean Ansolabehere et de Marie Cubiat (Zubiat), il est charpentier, les terres étaient l’héritage des aînés ;

Marie Etcheberry née en 1814 à Lasse est la fille de Martin Etcheverry et de Catherine Aguerrebehere métayers à Lasse.

Bernard Ansolabehere et Marie Etcheverry ont quatre enfants à Lasse et deux autres en Amétique latine :

  • Catalina Ansolabehere en 1834 mariée à Juan Arroqui
  • Maria Ansolabehere née en 1838 mariée à Jean Laxalt
  • Bernardo ou Francisco en 1839 marié à Mariana Oronoz
  • Marie dite Marigno en 1841 mariée à Pedro Eyharche ascendants de Maria Gabriela de Brito
Maria Celina Ansolabehere Ayudée

Marcelina en 1850 née à Buenos Aires épouse de Frederico Sommariva Muisella ; Juan en 1852 né en Uruguay marié à Dominga Ayudèe ascendants de Lilia Tubia.

Juan Ansolabehere et Dominga Ayudée ont deux enfants.

Juan Francisco en 1897 et Maria Celina en 1905

Ces quelques dates révèlent combien a été dure la vie de Bernard Ansolabehere et de son épouse :

En 1833 ; à Lasse, il est charpentier locataire de la maison Iriart, en 1839 il devient métayers de la ferme Goyeneche espérant vivre mieux car il est maintenant père de trois enfants ; la situation ne s’améliore pas et il décide de faire le grand pas : émigrer.

En 1841, il part en Uruguay essayant de trouver un travail qui lui permettra de vivre et surtout d’envoyer de l’argent à son épouse seule à Lasse avec quatre enfants.

le 28 août 1841, il demande son immatriculation au Consulat de Montevideo, mais avec la Guerra Grande la situation devient difficile et presque tous les émigrants basques partent pour Buenos Aires.

Le 24 novembre 1841 sa fille Marigno voit le jour à Lasse.

Le 22 juillet 1845, Bernard Ansolabehere demande son immatriculation en Argentine. Le couple a déjà 4 ans de séparation ; quelques années après la situation se stabilise et Marie Etcheverry et les enfants peuvent rejoindre leur père en Argentine.

Marceline naît en 1850 à Buenos Aires.

Encore un changement puisque Jean voit le jour en 1852 en Uruguay.

Ensuite on retrouve la famille dans la région de Tandil.

Puis Bernard décède le 6 juin 1862 à 52 ans à Dolores après quelques années de calme.

La plupart des primo-émigrants décèdent entre 50 et 60 ans, travail plus privations mais la force et l’entraide de la communauté basque ou béarnaise donnait une force exceptionnelle et ces jeunes hommes et jeunes femmes !

Ce sont les seconde et troisième générations qui bénéficièrent des bienfaits de l’émigration.

Avec la collaboration et les photos de Marie Gabriella de Brito et de Lilia Tubia, toutes deux descendantes du même couple.

Sources habituelles / Familysearch et Archives du 64

Hola Christiane!!
Qué alegría doble!! 🥹 😍
Escuchar de vos y de Gabriela 🙏🏼🙏🏼
Sigo buscando familia Ansolabehere, así que viene del cielo esto.

Por supuesto que me interesa ponerme en contacto con Gabriela.
Muy agradecida por todo. Espero la historia de Marigno con mucho entusiasmo y alegría.
Un abrazo grande!

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