Etienne Forgues est né le 14 juin 1833 dans le quartier de Lannecorbin de la commune de Montastruc dans le département des Hautes-Pyrénées, voici une partie de sa magnifique descendance en Uruguay.
La famille Forgues à Montastruc
Etienne est la quatrième enfant de Dominique Forgues, tisserand et de Jeanne Daÿas ou Dajas, ménagère.
Les parents qui sont tous deux natifs de Montastruc se sont mariés dans le village le 24 octobre 1822.
L’époux Dominique Forgues, tisserand, domicilié dans cette commune, fils de feu Etienne Forgues, cultivateuret defeüe Mative Laÿ, ménagère, domiciliée à Montastruc
L’épouse Jeanne Daÿas, brassière, fille de Pierre Daÿas, laboureur, et de Jeanne- Marie Duville, ménagère également habitant Montastruc.
Les époux ne savent pas signer.
Cinq enfants viennent au monde :
- Françoise Forgues en 1825 ;
- Marie-Jeanne Forgues en 1827 qui décède à un an ;
- Domenge Forgues en 1827 qui décède à sept mois ;
- Etienne Forgues en 1833 qui émigre ;
- Catherine Forgues en 1835.
Les parents n’ont jamais quitté le village de Montastruc où ils sont décédés ; la mère Jeanne Dajas le 24 avril 1867 à 62 ans et le père Dominique Forgues le 25 juillet 1870 à 80 ans, il n’était plus tisserand mais cultivateur. Dans certains actes, on trouve le nom Boué associé à Forgues ce doit être le nom de la maison car il y avait trois familles Forgues dans le village et le nom de la maison servait à les identifier.
Montastruc est un tout petit village rural à une vingtaine de kilomètres de Tarbes, le chef-lieu du département. En 1831 Montastruc comptait 703 habitants, en 2022 il n’en restait plus que 238.
Le départ vers l’Uruguay
Etienne Forgues s’est embarqué à 23 ans sur le navire Irma, le 2 mai 1857 ; il voyageait avec 32 jeunes des Basses et Hautes Pyrénées, tous émigrant vers Montevideo.
Extrait des registres des visas accordés par la préfecture de la Gironde à des porteurs de passeport français*
Le 2 mai 1857,
FORGUES, Etienne, âgé(e) de 23 ans a obtenu un visa accordé par le préfet de Gironde. Il (elle) était porteur d’un passeport obtenu auprès de Préfet des Hautes Pyrénées.
Il (elle) avait obtenu ce visa pour partir à destination de Montevideo.
Le 10 septembre 1863, Etienne Forgues demande son immatriculation au Consulat de Montevideo ; il déclare travailler comme laboureur dans le quartier de la Unión ou Villa Unión, un des 62 quartiers de la capitale. En 1850 c’était une zone rurale qui est devenue un quartier résidentiel. Le seul papier officiel que possède Etienne est son acte de naissance. Où était le passeport ?

La vie en Uruguay
Le 11 novembre 186, dans l’église San Agustín de la Villa de la Unión, Etienne Forgues devenu Estevan Forten, 25 ans, célibataire, français ; domicilié dans la paroisse, fils de Don Domingo et de Doña Juana Dayais épouse :
Constancia González, célibataire, 17 ans, oriental (uruguayenne), domiciliée dans le pays fille de Don Felipe Gonzalez et Doña Catalina Bentancor.
Maintenant que Estevan est marié et immatriculé à Montevideo sa vie va continuer en Uruguay qui est sa nouvelle patrie. C’est dans la Villa Unión ou Montevideo que naîtront ces cinq enfants mais le nom Forques qui a été écrit de plusieurs manières deviendra définitivement Foulques à partir des petits-enfants de Estevan.
Les enfants sont **
- Maria Josefa Cirila Foulques González née en 1862 ;
- Cantalicio Foulques González né en 1865, marié à Felicia Genta Montana, décédé en 1926 à Montevideo ;
- Bernarda Foulques González née en 1866, épouse de Juan Pezzano Montana, décédée en 1938 à Montevideo ;
- Ana Cirila Foulques González née en 1868, épouse de Pedro Pastorino de Benedetti décédée en 1956 ;
- Constancia Foulques González née en 1870, épouse de Juan Bautista Bartolomé Genta Montana.
Aimar, mon corrrespondant écrit :
« Etienne Forgues se casó en la Unión (Montevideo) en 1861 con Constancia González Bentancor, que era otra emigrante de Canarias. Tuvieron 4 hijas y 1 hijo. Tengo las partidas de nacimiento.
Etienne debió de morir en Montevideo antes de 1883, pues en la partida de matrimonio de una de sus hijas, indica que había fallecido.
De su hijo, a sobrevivido un amplio linaje que llega hasta nuestros días, pero el apellido se castellanizó como Foulques. Aún quedan algunos en Uruguay y otros en España.
Etienne era el tatarabuelo de mi mujer, y es el tatarabuelo tatarabuelo de mis hijos.»
Avec l’aimable collaboration et la photo de Aimar Rollán, époux d’une descendante.
Sources : Archives du 65 « https://archivesenligne65.fr/archives »
*visas en Bordelais « https://www.visasenbordelais.fr/visas.php »
** Family search « https://www.familysearch.org/fr/global »
Documents personnels que l ‘on peut trouver sur « genfrancesa listas de Christiane »
Cette recherche n’était pas facile car le patronyme de l’émigrant avait subi plusieurs déformations, cela peut s’expliquer par le fait que l’émigrant était analphabète et qu’il ne possédait que son acte de naissance difficile à déchiffrer.
Un détail m’a guidée, le père s’appelait Dominique, prénom que l’on retrouve surtout dans la Pays Basque et les Hautes Pyrénées ; la mère n’avait pas un nom basque donc Etienne était né dans les Hautes-Pyrénées.
