Le 27 novembre 1858, Jean Cabané se présente au Consulat de Montevideo pour demander son immatriculation dans le pays selon une nouvelle loi. Un groupe de Béarnais des Basses Pyrénées est là : Pierre Dibasson d’Austarès, Martin Saubot de Nabas, Jean Hourmilouguet de Castetbon, Pierre Gaillegou d’Araujuzon, Martin Larrieu de Laàs, Jean Cabané de Lahutsum…
Tous ces jeunes gens présentent un acte de naissance plus ou moins lisible ni Austarès ni Lahutsum n’existent d’où une recherche longue et difficile !
Jean Cabané appartient à une famille de Lucq en Béarn dont le père est François Cabané et la mère Marie Paillassa.
Ce couple s’est marié à Lucq de Béarn le 22 juillet 1808, l’époux François Cabané, 24 ans, né le 24 septembre 1783 à Cardesse, laboureur, fils de Pierre Cabané, 62 ans, et de Marie Planté domiciliés à Cardesse,
L’épouse Marie Paillassa, âgée de 18 ans, née le 29 octobre 1789, demeurant à Lucq, fille de Vincent Paillassa, 43 ans, et de Marianne Diusaboulet, domiciliés à Lucq, section des Affites.
Dans tous les actes, les hommes signent Cabané mais les officiels des mairies écrivent Cabanne la plupart du temps.
Ce couple aura treize enfants dont six décèdent très jeunes.
Dès leur mariage ils s’installent à Cardesse où ils sont métayers :
- Pierre né le 13 juin 1809, décède en 1828 à 19 ans ;
- Vincent le 10 octobre 1810 se marie à Lucq en 1838 et décède en 1893 à 83 ans ;
- Jean le 6 février 1812 qui émigre à Montevideo ;
- Jean le 31 mars 1813 se marie en 1840 avec Marie Laborde-Hias ;
- Marie le 30 janvier 1815 décède en 1831 à 16 ans ;
- Bernard le 6 avril 1816 décède à 4 mois ;
- Marie le 4 juin 1817 qui épouse Jean Larrieu de Cardesse en 1837.
Puis la famille Cabané Paillassa déménage à Lucq de Béarn, métayers dans la maison Houcades ; section des Affites où les derniers enfants naissent et meurent :
- Mathieu devenu Jean en Uruguay né le 15 mars 1819 qui émigre ;
- Marie le 30 novembre 1821 épouse Jean Espalanusse en 1859 ;
- François le 15 janvier 1823 décède célibataire en 1891 à 68 ans ;
- Marie-Anne le 24 octobre 1824 qui décède en 1826 à deux ans ;
- Jean le 7 août 1826 qui décède à 5 mois ;
- un autre Jean le 25 août 1827 est un enfant posthume né après le décès de son père.
En effet, François Cabané, le père de famille est retrouvé mort devant la maison Pucheu de Lucq le 28 mars 1827, il n’avait que 44 ans ; sa veuve Marie Paillasssa, 38 ans, se retrouve avec une nombreuse famille dont les deux garçons aînés ont 17 et 18 ans, des hommes de labeur, mais Pierre l’aîné décède l’année suivante.
Pourquoi Mathieu Cabané né en 1819 est-il devenu Jean Cabané ?
A cette époque les gens ne savaient ni lire ni écrire, seuls certains hommes savaient signer. Quand Mathieu a décidé d’émigrer il lui fallait un papier officiel comme il est parti avant son service militaire, il emportera son acte de naissance.
Il était né à Lucq, le secrétaire de mairie donnera le premier acte qu’il trouve d’un fils Cabané : ce sera celui de Jean né en 1826 et décédé à 5 mois. Mathieu fait confiance et présente partout ce document qui le fait appeler Jean et le rajeunit de 7 ans, pour lui pas de problème il ne sait pas lire et ne comprend pas ou peu le Français parlé par l’employé du consulat. Lui il parle béarnais et quand on lui demande où il est né il répond « Lous Affites » quant au prénom Jean ou Mathieu, dans sa famille il avait un prénom béarnais que nous ne connaîtrons jamais. En 1858, il était déjà marié, il avait des enfants, il avait un travail et gagnait sa vie. Son émigration était réussie !
Sa vie en Uruguay
Mathieu Cabané né en 1819 devient Juan Cabana né en 1826 ; dans aucun acte il ne mentionne son âge.
Le 12 décembre 1849, à 30 ans, il épouse Tomasa Maria Silva Vera fille de Francisco Silva, portugais et Maria del Carmen Vera de Canelones en Uruguay. Il travaillera toute sa vie dans l’agriculture et l’élevage ainsi que ses fils et petits-fils.
Gabriel, arrière-arrière-petit-fils de Mathieu ou Jean Cabané ou Cabana raconte :
« Juan Pedro Cabana (Jean Cabane o Cabanne oMathieu) casado con Tomasa Maria Silva Vera oriunda de Pedrera, Canelones. Casados el 12/12/1849 en Pando, Canelones ; Tomasa hija de Francisco Silva Sosa, portugues, y su esposa Maria Del Carmen Vera de Canelones
Tomasa Silva fallece en 1876 en Solis Chico, Canelones, Uruguay.
De Juan Pedro Cabana no tengo la fecha oficial y confirmada de su muerte, pero posiblemente murio en Solis Chico o Solis de Mataojo qu’es en Departamento de Lavalleja, ya que las tumbas de Cabana estan en ese Solis de Lavalleja.
Gran parte de su vida al parecer, vivieron en Solís Chico, lo mas seguro en el campo ; ya que se desplazaban a bautizar sus hijos a pueblos del Solis Chico como lo eran Migues y Tala.
En el consulado frances él declara jornalero, supongo tendría oficios de labrador y leñador y cosas rurales.
Al menos mi abuelo llamado Juan Jose Cabana siempre vivió en el campo entre las zonas de Solis, Lavalleja y Empalme Migues y Empalme Maldonado, Canelones.
El siempre me decia que eran vascos pero no sabia bien su historia, todo se callaba y no se hablaba mucho ; tanto él como sus 9 hermanos varones, de niños vivian en el campo.

Mi abuelo toda su vida fue labrador, leñador y crianza de ovejas y labraba la tierra como a la antigua con bueyes y plantando maíz.
Todo esto lo traian de sus antepasados pireneos.
Le encantaba el vino, festejar sus cumpleaños y era muy divertido, pero medio enojon a veces.
Los hijos de Juan Cabané y Tomasa Silva son :
- 1852 – Tomas Cabana Silva ;
- 1853 – Agustin Bernardino Cabanes Silva ;
- 1855 – Gregorio Genaro Cabana Silva ;
- 1856 – Victoriano Cabana Silva asado con Gila Arriola ;
- 1858 – Pedro Nicomedes Cabana Silva ;
- 1860 – Zacarias Cabana Silva ;
- 1863 – Gregorio Luis Cabana Silva ;
- 1863 – Gregorio Juan Cabana Silva, Mi tatarabuelo, casado con Matilde Gonzales Santos ;
- 1865 – Leoncia Tomasa Cabana Silva ;
- 1868 – Braulia Eufemia Cabana Silva ».

Recherche longue et difficile car trois éléments ne coïncidaient pas.
Lahutzun Basses Pyrénées n’existe pas mais ressemble à Lohitzun en Pays Basque où il n’y a pas de Cabanne.
Jean déclaré né en 1826, se marie en 1849 en Uruguay ; les émigrants se marient vers 30 ans ou plus quand ils ont de quoi fonder une famille.
Jean qui paraît originaire du Pays basque s’est présenté au Consulat entouré de jeunes Béarnais.
Après avoir trouvé des Cabanne au moulin de Berrogain-Laruns puis à la frontière entre pays basque et Béarn mais aucun émigrant dans ces familles et avoir épluché tous les Cabanne, Cabané, Cabana du département aidée par Noël Elhorga, je crois que nous avons trouvé le bon !
Je dis nous, car mon correspondant en Uruguay Gabriel Acosta était tenace et s’est plongé dans les Archives du 64 qui ne sont pas faciles à comprendre.
Récapitulatif
- 6 – Mathieu o Jean Cabané casado con Tomasa Silva ;
- 5 – Gregorio Juan Cabana Silva casado con Matilde Gonzales Santos (tatarabuelos) ;
- 4 – Miguel Cabana Gonzales casado con Carmen de Léon (bisabuelos) ;
- 3 – Juan José Cabana de Léon (foto) casado con Maria Argenta (abuelos de Gabriel) ;
- 2 – Enrique Acosta y Carmen Cabana (padres de Gabriel) ;
- 1 – Gabriel Acosta quien busca sus raices franceses.
Cinq générations et 167ans séparent Gabriel (1986) de Jean ou Mathieu Cabané (1819) qui a quitté Lucq-zn-Béarn.
Pouvait-il penser en quittant la France, à Bayonne ou à Bordeaux, qu’un de ses descendants chercherait et retrouverait sa trace près de deux siècles plus tard ?
La force et la passion de la généalogie !
Avec l’aimable collaboration et les photos de Gabriel Acosta, uruguayen
Hola soy Gabriel estoy muy agradecido a Christiane por su ayuda en todo momento me ayudo muchisimo en esta larga búsqueda de 8 meses que nos llevo y aunque a veces parecia que era dificil encontrarlo y parecio hasta imposible por suerte pudimos concluir la historia y entender como fue la situación de Mathieu y que toda su vida fue Jean Cabane o Juan Cabana en Uruguay,
La clave es no darse nunca por vencido y seguir buscando…
Hay una frase de un poeta argentino llamado « Pedro Bonifacio Palacios » que decía « No te des por vencido, ni aun vencido » y aqui paso eso jamás bajamos los brazos y lo encontramos.
Gracias tambien a Noël Elhorga.
Un gran saludo para todos!
Merci Gabriel
C’est vrai que l ‘on n’a jamais abandonné . Sur les 1000 ou plus recherches que j ai faites Jean Cabané et Laurent Berrieix étaient les deux introuvables . Il m’en reste UN !
Agradecimientos, que sigues bien !