Saint-Germès Louis / Costadoat Marie Françoise

Estadens 31 / Monein 64

Flora Julia Saint-Germès Costadoat

Julia Flora Saint-Germès Costadoat née à Lobos en 1874 est la fille de deux Français : Louis Saint-Germès né à Estadens en Haute-Garonne et de Françoise Costadoat originaire de Monein dans les Basses-Pyrénées devenues Pyrénées-Atlantiques.

En 1894, à La Catedral Nuestra Señora del Rosario de Azúl, Julia Flora Saint-Germès Costadoat épouse José-Maria Cier Fortassin né en 1869 à Azúl en Argentine, fils de deux Français Louis Cier et Jeanne Fortassin, natifs de Larroque en Haute-Garonne (cf l’histoire précédente sur ce blog).

Les parents de Juana Flora se marient aussi à Azúl dans la provincia de Buenos Aires dans ces terres fertiles que les gouvernements rêvaient de mettre en culture pour nourrir le pays. Terre ensanglantée de plusieurs combats entre les Indiens, los Malones, et ces nouveaux arrivants européens qui partaient labourer le fusil à l’épaule.

Mariage à San Miguel del Monte,18 janvier 1870 de Luis Sangermes, 35 años, soltero, natural de Francia, hijo legitimo de Francisco y doña Mariana Lebron ; con Maria Francisca Costadoat, 27 años, soltera, natural de Francia, hija legitima de Miguel y Maria Lariolet.

La famille Saint-Germès en Haute-Garonne

Le patronyme Saint-Germès est très courant dans le département de la Haute-Garonne, on retrouve cette famille à Estadens (520 habitants) et à Cabanac-Cazaux (130 habitants), deux petits villages du canton de Saint-Gaudens distants de 12 km. Ce n’est pas encore la montagne mais on aperçoit la chaîne des Pyrénées à l’horizon.

Louis Saint-Germès est né le 25 mai 1835 à Estadens, fils aîné de Jean-François Saint-Germès et de Marianne Lebron.

Ce couple s’est marié à Cabanac-Cazaux le 27 janvier 1834 :

  • l’époux Jean-François Saint-Germès, 18 ans, né à Estadens dans le quartier Serciat le 30 juillet 1815, fils mineur de François Saint-Germès, cultivateur et de feue Marie-Paule Périssé;
  • l’épouse Marianne Lebron, 25 ans, née à Cabanac le 1er octobre 1808, fille majeure de feu Pierre Lebron et de Jeanne Tapie.

Le couple s’installe à Estadens où je retrouve quatre enfants :

  • Louis né en 1835 qui émigre ;
  • Jeanne-Marie-Dominiquette née en 1837 mariée à Boniface Abadie, décédée à 58 ans à Estadens
  • Jean-Baptiste né en 1840, marchand colporteur, lors du Conseil de révision ;
  • Jeanne-Bertrande née en 1843 épouse Cerciat, décédée à 57 ans à Estadens.

Marianne Lebron, la mère, décède aussi à Estadens en 1893 à 85 ans.

Louis Saint-Germès a devancé l’appel au service militaire en s’engageant comme substitut, il a été cavalier de remonte c’est à dire, chargé de trouver, dans les fermes, en payant ou en réquisitionnant, des chevaux pour les régiments de cavalerie. En général, un jeune homme s’engageait pour cinq ans de 18 à 23 ans et recevait un salaire de l’Armée.

Départ et vie en Argentine

La fratrie Saint-Germès est composée de jeunes gens courageux n’ayant pas peur de traverser l’Océan pour vivre un meilleur avenir que dans les Pyrénées. C’était le rêve à partir des années 1850 où des agents d’émigration se sont installés dans de nombreux cantons des vallées pyrénéennes : Pays basque, Béarn, Bigorre, Comminges etc. … Leur « industrie », comme ils écrivaient était : recruter de jeunes travailleurs, les envoyer à Bordeaux et les embarquer vers l’ Amérique latine.

Le premier départ fut pour Dominiquette Saint-Germès née en 1843. Le 24 juillet 1860, à 16 ans, elle s’embarque sur le navire Estremadure en direction de Rio de Janeiro où elle sera employée comme fille de service.

Deux ans plus tard, le 25 décembre 1862, Louis Saint-Germès, 27ans, et sa sœur Jeanne-Bertrande Saint-Germès 19 ans et son mari Jean Boniface Abadie, embarquent de Bordeaux vers Rio de Janeiro sur le navire Guienne des Messageries impériales. Louis est ouvrier, Jeanne-Bertrande fille de service.

Les deux sœurs sont revenues à Estadens où elles sont décédées, on ne connaît pas la durée du séjour brésilien ; Bertrande y a donné naissance à son fils aîné.

Quant à Louis, toujours célibataire, il est venu s’installer à Azúl où il épouse Marie Françoise Costadoat en 1870.

La famille Costadoat à Monein

Monein petite ville (4 430 habitants) située au Coeur du Béarn, entourée de vignobles donnant le Jurançon, le fameux vin du baptême du Roi de France Henri IV en 1554 à Pau. Monein est aussi célèbre par son clocher en forme de tour.

Marie-Françoise Costadoat est née le 8 mai 1841 à Monein, fille de Costadoat Michel 42 ans, vigneron et de Larriu-Let Marie, domiciliés rue Florence à Monein.

Le couple s’est marié à Monein le 13 janvier 1825 :

  • l’époux Michel Costadoat , né en 1800,vigneron, fils de Jean Costadoat, marchand potier et de Pouquet-Lassalle Jeanne ;
  • l’épouse Marie Larriu née en 1805 fille de Larrieu Jean , tisserand, et de Marie Saupurain.

Plusieurs enfants naissent mais la mortalité infantile est grande ; sur dix, seuls cinq atteindront l’âge adulte :

  • François Costadoat en 1825 ;
  • Jean-Marie Costadoat en 1827 décédé à 8 ans en 1835 ;
  • Marie en 1829 Costadoat décédée en 1832 à 3 ans et demi ;
  • Anne Costadoat en 1831 ;
  • Anne dite Louise Costadoat en 1833 décédée à 16 mois ;
  • Anne Costadoat en 1835 qui ne survit que 10 jours ;
  • Rémy Costadoat en 1836 meurt à deux ans en 1830 ;
  • Jeanne-Marie Costadoat en 1839 ;
  • Marie-Françoise Costadoat en 1841 qui émigre ;
  • Pierre Costadoat en 1844 qui émigre.

Les parents, Michel Costadoat propriétaire cultivateur vigneron décède en 1873 à 73 ans et Marie Larriu-Let en 1875 à 70 ans.

Michel Costadoat n’a jamais dû quitter Monein mais son épouse est venue en Argentine en 1860 accompagnée de sa fille Marie-Françoise,18 ans. Un de ses neveux Bernard Saupurain de Monein y vivait déjà.

Le dernier fils Costadoat Pierre né en 1844 a aussi émigré.

Au recensement de 1869 Pierre et Françoise vivaient à Buenos Aires célibataires, 24 et 26 ans ; Pierre était commerçant.

Plus tard il épousera une Argentine d’origine italienne Marie Luisa Arcandini et aura des enfants.

En 1906 il fait un voyage en France.

La vie et la descendance du couple Luis Saint-Germes et Francisca Costadoat.

Ils vivent à Azúl, très à l’aise économiquement, leur émigration fut une réussite.

Ils eurent deux enfants :

  • Luis en 1871 qui épouse, en 1897, Loreta Josefa Mentasti y Gomez née en 1878 à Azul. Ce couple a 6 enfants entre 1899 et 1912.
  • Julia Flora née en 1874 épouse José Maria Cier en 1894 ; ils ont 10 enfants entre 1895 et 1916.

Julia-Flora Saint-Germes Costadoat, épouse Cier, décède le 5 juin 1954 à 80 ans.

Sources habituelles : Familysearch et Archives du 64 et du 31

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