Moncaut Jean / Latapie Eulalie

Araujuzon / Maure

Deux Béarnais : Jean Moncaut-Larroudé d’Araujuzon et Eulalie Latapie de Maure ont uni leurs destinées par un mariage, en 1889, à Montevideo en Uruguay.

Jean et Eulalie ne devaient pas se connaître avant leur émigration car Maure et Araujuzon sont deux villages éloignés, l’un du canton de Montaner l’autre du canton de Navarrenx.

Jean Moncaut-Larroudé est le septième des huit enfants de Jean Moncaut-Larroudé et d’Anne Lavie. Le couple s’est marié en 1844 à Araujuzon ; l’époux, né à Araux, est le fils de Pierre Moncaut et de Marie Loustaunau, il exerce la profession de scieur de long ; l’épouse Anne est la fille de Pierre et de Marie Poeyts.

Eulalie Latapie née en 1865 est la troisième fille de Joseph Latapie et de Marie Siot de Maure. Joseph et Marie se sont mariés en 1861, à Maure, dont Marie est originaire tandis que Joseph vient de Bentayou-Sérée. Eulalie est couturière.

 

Le départ vers l’Amérique

Jean Moncaut-Larroudé est parti avant le conseil de révision soit avant 1880. Faire le service n’est pas la cause de l’émigration puisqu’il en été dispensé ayant son frère Pierre sous les drapeaux.

Trois fils Moncaut-Larroudé ont émigré en Uruguay : Jean qui exerçait le métier de boulanger à Montevideo, Pierre qui était boucher et Françoise partie en 1883 à 19 ans ; elle avait eu recours aux services de l’agent d’émigration Laplace bien qu’elle soit partie rejoindre ses frères en Uruguay.

 

La vie à Montevideo

Après leur mariage en 1889, Jean Moncaut et son épouse Eulalie eurent de nombreux enfants mais quatre seulement survécurent : Juan, Emilio, Léonie et Pedro né en 1897, l’arrière-grand-père de Santiago.

Jean n’a pas connu son dernier enfant ; il est décède de tuberculose en 1896 quelques mois avant que Marie n’accouche.

Juan et Emilio sont revenus en France quand ils étaient jeunes. Juan est rentré en Uruguay mais Emilio s’est installé définitivement en France, une partie de sa descendance vit à Bordeaux.

Pedro le dernier-né a fait des études d’architecture, il a conçu des bâtiments et immeubles qui existent toujours à Montevideo et à Punta del Este. Il a eu deux enfants ; sa fille étant décédée très jeune en laissant deux bébés, c’est lui veuf de Rosa Moreira depuis 1961, qui a dû élever ses petits-enfants. Il a vécu jusqu’en 1986, presque 90 ans.

 

Emilio Moncaut Latapie

Bien que de nationalité uruguayenne, Emilio en tant que fils de Français s’est engagé comme volontaire pendant la Première Guerre Mondiale. Il a été profondément gazé et en a gardé des séquelles pendant toute sa vie.

Voici une des cartes postales bien significatives de cette époque qu’il a envoyées à sa mère et à sa sœur Léonie.

Malgré cela quand la France est à nouveau rentrée en guerre en 1939-1945, Emile ne pouvait pas retourner au front mais il est rentré dans la Résistance. En 1947, il a été décoré de la Médaille de la Résistance française avec le grade de Chevalier.

Dans la descendance de la famille Moncaut, l’image de la France reste gravée, Santiago qui manie bien notre langue espère y vivre un jour.

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