Les immatriculations des Français en Uruguay de 1832 à 1901

En 2006, après avoir photographié les registres au CADN (Centre des Archives Diplomatiques de Nantes) nous avons établi les listes des émigrés des Pyrénées ; du 64 Basses-Pyrénées devenues Pyrénées-Atlantiques et du 65 HautesPyrénées.

Avec la numérisation des Archives de nombreux ou presque tous les départements français, les demandes affluent pour des recherches dans la France entière, ce qui m’a poussée à établir des listes complètes qui seront bientôt sur Genfrancesa.

Ces registres nous renseignent sur 19 369 Français émigrés, tous des hommes, moins de dix femmes sur les 70 dernières années du XIX ème siècle.

Tous, des hommes jeunes qui s’inscrivent vers 25 ans bien qu’arrivés avant 20 ans, quelques familles dont on ne connaît que le père et les fils s’ils sont en «état de labeur». La majorité sont laboureurs ou « lecheros »(tout ce qui est en rapport avec l’ élevage, la traite et la commercialisation du lait) quelques forgerons, charpentiers, tuiliers, boulangers et cordonniers, des négociants, pas d’intellectuels à part de rares professeurs.

D’où viennent-ils ?

10571 arrivants, soit plus de la moitié sont originaires du département des Pyrénées Atlantiques code 64 ; Béarnais et Basques confondus.

Une synthèse de la totalité de ces registres a été faite par Daniel Murracciole membre de l’AFUB – Asociación Franco Uruguayana de Bearneses –

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Hourçouripé Jean-Pierre

Roquiague

Le 12 septembre 1882, Jean Hourçouripé, 42 ans, laboureur, s’est rendu devant les autorités du village de Roquiague, département des Basses Pyrénées, pour déclarer la naissance de son fils et de Catherine Pitrau , son épouse, âgée de 40 ans.

 Il déclare vouloir donner au nouveau-né le prénom de Jean-Pierre.

Jean-Pierre Hourçouripé est donc né le 12 septembre 1882 à Roquiague.

C’est le dernier enfant du couple.

Le mariage des parents a eu lieu le 26 juin 1869 dans la commune de Barcus, domicile de l’épouse, selon la coutume.

Le marié Jean Hourçouripé âgé de 26 ans, selon l’acte de notoriété qui a été homologué le 19 juin par le Tribunal de première instance de Saint Palais, est le fils de Nicolas Hourçouripé âgé de 60 ans et de Marie Paradis de 59 ans.

L’épouse Catherine Pitrau âgée de 26 ans, née à Roquiague, domiciliée à Barcus, fille de Jean Pitrau, 58 ans, cultivateur et de feue Marie Biscay décédée à Barcus le 11 décembre 1866.

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Carriquiry Jean

Sainte-Engrâce

L’émigration n’a pas apporté le même sort à tous, environ un quart a connu des réussites exceptionnelles, une moitié a amélioré son avenir au prix d’un immense travail et de privations, les premiers émigrants ont rarement dépassé la cinquantaine mais la génération suivante a vécu mieux qu’en France et le dernier quart a disparu sans laisser de traces : pas de mariage, pas d’enfants, l’échec.

Jean Carriquiry

Jean Carriquiry fait partie des réussites exceptionnelles, certainement par son travail mais aussi son intelligence, son goût de l’entreprise et sa vision du progrès.

Après avoir travaillé pendant 12 ans dans l’industrie laitière à Melilla, une zone rurale au nord-est du département de Montevideo, il fonde son propre établissement « La FRANCESA » dans le département de Florida en 1915 ; il a déjà 53 ans et une grande expérience.

Très vite son établissement qui compte 100 vaches laitières rivalise avec les meilleures laiteries d’Uruguay.

A son décès en 1921, à 60 ans, il laisse sa famille dans l’aisance avec 375 vaches laitières de race hollandaise donnant 1200 litres de lait, une salle de traite moderne, une salle réfrigérée équipée du meilleur matériel et 375 hectares de terres pour son troupeau dont 20 ha en cultures pour le fourrage.

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Barthaburu Jean / Blancou Marie-Anne

Etcharry / Issor, Lanne-en-Baretous

Cette rubrique familiale est la suite de la vie de Jean Carriquiry de Sainte-Engrâce, fondateur de l’entreprise laitière « la Francesa » puis « Balear », installée dans le département de Florida en Uruguay.

En 1898, à Paso de Molino, Montevideo, Jean Carriquiry, français, 36 ans, fils de Pierre et Graciana Medoc épouse Juana Maria Barthaburu, « oriental » 25 ans, fille de Jean Bathaburu et de Maria Blancou.

« Oriental » signifie née en Uruguay, ce pays fut longtemps appelé « la Banda Oriental ».

 Jean Barthaburu con su esposa Mariana Blancou y sus hijos Juana Maria y Juan Pablo Barthaburu Blancou
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Pecotche Jean / Maria Bidondo

Bonloc / Irissarry

Le 14 juin 1884 à Ayacucho et Arenales a eu lieu le mariage de deux jeunes Basques :

  • Juan Pecotch, treinta años, blanco, pastor, soltero, domiciliado en el cuartel primero, hijo legitimo de Bautista Pecoch, natural de Francia y de Maria Cigaray con ;
  • Maria Bidondo natural de Francia, soltera, veinte y uno años, hija legitima de Juan Bidondo y Maria Delge.

De là toute l’histoire de deux jeunes Français ayant choisi l’Argentine pour y fonder une famille.

Ayacucho est une ville au centre-ouest de Buenos Aires, sur les rives du fleuve Tandileoufú. L’agriculture, l’élevage et le négoce de la viande sont les piliers de l’économie.

Ayacucho est à 297 km à l’ouest de la capitale et à 146 km de la station balnéaire de Mar del Plata.

Ce nom Ayacucho vient de la langue quechoa et signifie « le repos de l’âme ». Il a eté choisi en hommage à la dernière bataille de la guerre d’Indépendance des pays Sud-Américains ; bataille livrée au Pérou en 1824. (Vikipedia)

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Mailharro Pierre / Hiriburu Julienne

Labets-Biscay / Bussunarits

Martin Cornelio y Juan Ireneo Mailharro Iriburu

Pour cette recherche, ma correspondante m’a envoyé une date bien précise le mariage de Pierre Mailharro et Julienne Iriburu le 15 septembre 1863 à Azul dans la Provincia de Buenos Aires.

L’époux : Pedro Mailharro, 33 años, soltero, francès, hijo de Jean Mailharro y Dominga Selabe.

L’épouse : Juliana Iriburu, 18 años, soltera hija de Santiago Iriburu, francès y de Josefa Argen.

Les témoins sont Martin Mailharro, 30 ans et Anna Poperan, 50 ans, tous deux français.

La famille Mailharro de Labets-Biscay

Pierre Mailharro est né le 12 janvier 1830 à Labets-Biscay, il est le cinquième enfant sur huit de Jean Arnaud Mailharro et de Dominica Pascoua.

Ce couple s’est marié en 1820 à Labets-Biscay :

Arnaud dit Jean Mailharro, 20 ans, cultivateur, est le fils de Jean et de feue Gratianne Elissalde, métayers de la maison d’Irigoin.

Dominique Pascoua, 25 ans, ménagère, fille de Martin et de feue Marie Celabe ; maîtresse de la maison Celabe de Labets-Biscay.

Ni les époux, ni leurs pères ne savent signer, chose courante au Pays Basque.

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Labory / Pees-Labory Marie-Louise / Malharro Martín

Jurançon / Azúl Argentine

La recherche des familles Mailharro et Iriburu / Hiribourou m’a conduite au Pays Basque par contre Labory sonnait béarnais ou gascon mais je ne le trouvais pas. Et pour cause, en Argentine le nom Labory correspondait au nom double, typiquement béarnais, Peés-Labory.

Marie-Louise Pées dit Labory est née à Jurançon près de Pau, le 28 juin 1857.

Jean Pées dit Labory, cordonnier, né et domicilié à Jurançon, déclare la naissance d’un enfant de lui et de Marie Fourcau, son épouse, auquel il veut donner le prénom de Marie- Louise.

Casamiento de Maria Amelia Malharro, hija de Marie Louise Peés Labory

Ce couple s’est marié à Jurançon le 14 septembre 1855 :

L’époux Jean Pées dit Labory, 27 ans, né à Jurançon le 3 mai 1830, fils de feu Antoine Pées dit Labory décédé le 29 avril 1850 et de feue Marie Laprade aussi décédée le 3 octobre 1855 ;

L’épouse Marie dite Amélie Fourcau née à Pau le 8 avril 1835, fille naturelle de Madeleine Fourcau décédée le 16 juin 1855. Les deux époux signent.

Ce couple aura cinq enfants :

  • Marie Louise le 28 juin 1857 ;
  • Jean le 19 novembre 1859 ;
  • Eugénie le 15 novembre 186 ;
  • Anna le 8 janvier 1867 ;
  • Marie le 16 février 1869.

Jurançon est une région de coteaux plantés de vignes qui donne le fameux vin de Jurançon ; un vin qui a été choisi pour baptiser le non moins célèbre Béarnais « nouste Henric » devenu le roi de France Henri IV dont le château culmine la ville de Pau.

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DEU / DEUS Michel

Payssous 31

Lorenzo fils de Michel Deus

La majorité des émigrants vers le Rio de la Plata venaient du Pays Basque, du Béarn et de la Bigorre mais les régions voisines, Gers et Haute-Garonne ont aussi envoyé quelques jeunes gens « faire fortune » ou au moins avoir un avenir meilleur.

C’est de la Haute-Garonne, du canton de Saint Gaudens qu’est parti Michel Deu.

Michel Deu ou Deus en Argentine, est né dans le village de Payssous.

Payssous est une petite commune de moins de 100 habitants à 8 km de Saint Gaudens.

Michel Deu né le 6 avril 1819, est le troisième enfant de Bertrand Deu et de Jeannette Péne.

Ses parents se sont mariés en 1813 dans le village de Payssous qu’ils ne quitteront jamais. L’époux Bertrand Deu né en 1794, n’a que 19 ans ; il est le fils de Blaise Deu et de Jeanne Marie Allemane, cultivateurs, domiciliés à Payssous. L’épouse Jeannette Péne a 5 ans de plus, elle a vu le jour en 1789, fille de Jean Péne et de Bertrande Fages, cultivateurs dans le même village.

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Deu Michel Miguel

Payssous 31 / Firmat

Lorenzo Deus, hijo de Michel Deu

En 1849, Michel Deu, convertido en Miguel Deus, se instaló en la ciudad de Rosario, en la provincia de Santa Fe, segundo puerto en importancia -por aquellos años-en territorio argentino.

En noviembre de 1849, se casó con María de la Cruz Soria, argentina, hija del fallecido Manuel Soria y Ciprina Pereyra. No debe tener documentos franceses ya que no se menciona el nombre de sus padres ni su lugar de nacimiento, solo la región de Toulouse.

Muy pronto nacieron ocho hijos: Gil en 1850, Baldomera en 1852, Gertrudis en 1854, Miguel en 1856, Restituto en 1860, Lorenzo en 1861, Concepción en 1864 y Juan Ubaldino en 1860.

En el censo de 1895, vivía en el pueblo de Firmat, que es parte de la provincia de Santa Fe. Vivía con su hija Concepción y declaró tener 85 años, pero solo tenía 76, lo cual es una buena edad para esa época. Miguel Deus falleció en Firmat en 1896 a los 77 años.

Varios de sus hijos tienen una numerosa descendencia; algunos escriben Deus, otros Deux; pero en el censo de población del departamento de Santa Fe en 1895, su hijo Restituto lleva el apellido DEU. En los documentos eclesiásticos, militares y de censo, los nietos de Michel figuran de nacionalidad francesa.

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Bégué Pierre

Athos Aspis

Revenons à Cuba avec la famille Bégué car une fille de Pierre Belon a épousé Pierre Bégué né en 1878 à Athos-Aspis, un village du canton de Sauveterre, voisin de Orion où a grandi Pierre Belon-Domercq.

Isabel & Josefa « Fefa » Begué Belón en 2001. Photo prise par Daniel Chatelain

ritmacuba.com

Isabel et Josefa Bégué Belon deux filles de Pierre Bégué et Emilia Belón vivaient encore à Yateras, département de Guantánamo à Cuba en 2001 ; elles sont nées respectivement en 1908 et 1913 ce qui fait qu’elles atteignent ou dépassent les 90 ans. Deux bien jolies aïeules !!

Le site mentionné au-dessus, raconte l’amour de ces Cubaines pour la patrie française et le Général de Gaulle dont la photo trône dans le salon. Elles aimaient la France, où elles ne sont jamais venues et bien que ne parlant pas le Français.

Leur père Pierre Bégué a rejoint tout un groupe de Béarnais implantés depuis longtemps à Cuba et qui parlaient espagnol … et un peu de Béarnais. On n’oublie jamais sa langue maternelle !

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