C’est une histoire basque mais qui pourrait être béarnaise ou bigourdane, c’est l’exemple typique de l’émigration à la fin du XIXe siècle. Une mortalité enfantine en baisse, une prospérité relative mais on n’a plus faim, d’où une fécondité qui engendre des familles de plus de 10 enfants qui survivent. Par contre la ferme a toujours la même superficie de 3 à 5 ha sans compter les pâturages, et comme le Pays basque est une contrée de petits propriétaires terriens il n’y a pas de terres à louer en métayage

La solution qui fait rêver les jeunes, émigrer dans le Nouveau Monde, partir vers ces immenses horizons où il est possible de s’enrichir ou au moins de bien vivre.

Et les agents d’émigration sont présents à la foire, à la sortie de la messe, au café.

Difficile de résister et pour certains ce fut la bonne solution !

La famille Goïty en France

Jean Goity est né le 4 novembre 1837 à Hélette en Pays basque français ; c ‘est le quatrième enfant d’une fratrie de douze, fils de Arnaud Goïty et de Dominica Fagalde mariés le 28 avril 1832.

L’époux Arnaud Goïty est né à Mendionde le 1^er frimaire an 6 de la Révolution française (1798), il est le fils de Joannès Goïty et de Izabelle Etchepare, domiciliés à Mendionde, maîtres (propriétaires) de la maison Borthaïry du quartier Gréciette.

L’épouse Dominica Fagalde, native de Hélette, née le 15/5/1804 est la fille de feu Jean Fagalde décédé en 1828 à 48 ans et de Dominica Heguy, maîtres de la maison Uhaldegaray. Les époux ne savent pas signer comme la plupart.

Jean le père est décédé, il faut un homme dans ma maison Uhaldegaray, c’est Arnaud Goïty, époux de Dominica qui s’y installe et la maison commence à se remplir d’enfants :

• Dominica en 1833 qui décède en 1856 à 29 ans ;
• Jean en 1834 qui émigre,c’est Dominica l’aînée qui sera héritière ;
• Catherine en 1836 qui décède en 1859 à 23 ans ;
• Jean dit Bautiste en 1837 qui émigre ;
• Jeanne en 1840 ;
• Martin en 1841 qui reprendra la ferme Uhaldegaray ;
• Jacques en 1843 ;
• Pierre en 1845 qui émigre ;
• Marianne en 1846 ;
• Jean en 1848 ;
• Martin en 1849 qui décède en 1874 à 24 ans ;
• Jean en 1851 qui émigre.

Donc sur 12 enfants, 3 décèdent avant de fonder un foyer, 4 partent en Argentine, 2 se marient au Pays Basque ; Jacques en 1874 à Mendionde avec Marie Larrous et Martin avec Gracianne Inchauspé ; de Jeanne (1840), de Marianne ( 1846) et Jean (1848) nous n’avons rien trouvé.

C’est Martin Goïty et Marianne Inchauspé qui reprennent le flambeau de la ferme Uhaldegaray mais les parents ne le verront pas.

Dominica Fagalde, la mère, meurt le 1^er juillet 1862 à 53 ans, son époux vivra une décade supplémentaire ; Arnaud GoÏty meurt le 29 mai 1872 à 73 ans, tous deux dans la maison Uhaldegaray.

De belles photos sur Hélette

http://www.mesvoyagesenfrance.com/D64/Helette.html

Que deviennent les frères Goïty en Argentine ?

L’honneur sera donné à Jean dit Bautista né en 1851 car c’est lui l’ascendant de l’épouse de mon correspondant.

1-Bautista Goïty demande son immatriculation auprès du Consulat de Buenos Aires le 1^er octobre 1859, il va avoir 22 ans, il est parti de Pasajes, le port espagnol de Saint Sébastien en 1858 sur le navire Archibalt.

C’est un jeune homme de 1.60 m, il ne possède pas de passeport seulement un extrait de naissance, par contre il sait signer d’une écriture très lisible.

Quatorze années plus tard, on le retrouve à Dolorès dans la Provincia de Buenos Aires ; le 7 juillet 1873, Bautista Goïty, 34 ans, épouse Manuela Bisqueyburu (Biscayburu) une Argentine de 18 ans, née le 4 avril 1855 à Buenos Aires, fille de Pedro Bisqueyburu et de Lorenza Indart. Ils ont 4 enfants :

• Jacobo Eloy en 1879 à Dolores ;
• Dominga en 1883 à Dolores ;
• Juan Bautista en1884 toujours à Dolorès ;
• Manuela en 1887 à Ayacucho ;
• José Fermin en 1891 à Balcarce.

« Jose Fermin trabajó de joven en la Compañía Italo Argentina de Electricidad en Buenos Aires pero algunos años después fue a trabajar como administrador de los establecimientos de cría de ganado Cabaña « Las Horquetas » perteneciente a Pedro Estanguet en Del Campillo (Córdoba) ; posteriormente compró un campo en San Luis en donde se dedicó particularmente a la cría de ovejas. Estoy preguntando por Baptiste aunque todos los que podían saber algo más fallecieron. » Ignacio Osacar

José Fermin Goïty épouse Marie Irène Methol, un de leur fils Arturo Goïty Methol est le père de Maria Carmen Goïty Reynoso, l’épouse de Ignacio Javier Osacar qui cherche les racines françaises des Goïty.

Recherches faites par Ignacio Osacar, argentin

5ta Generación 

Hijos/as de Jose Fermin y Aria Irene Methol :

• Jorge Bautista nacido el 09/08/1927 en Del Campillo, Córdoba ; fallecida el 23/06/2006 ; casado con Beatriz Gramegna.
• Jose Arturo nacido el 02/06/ 1926 en Del Campillo, Córdoba fallecido el 16/11/1982 en Ciudad de Buenos Aires ; casado con Maria del Carmen Reynoso nacida el 24/09/1928 en San Nicolas, Prov Buenos Aires fallecida el 04/01/2017 en Ciudad de Buenos Aires.
• Marta Edna nacida el 16/12/1933 en Del Campillo-Cordoba, no sé cuando fallecio en Ciudad de Buenos Aires. Soltera.
• Irene Edith nacida el 16/04/1930 en Del Campillo-Cordoba, fallecida el 13/12/2022 en Ciudad de Buenos Aires. Soltera.

6ta Generación

• Hijas de Jose Arturo y Maria del Carmen Reynoso :
  • Maria del Carmen 10/06/1954 (San Nicolas-Prov. Bs As) casada con Ignacio Javier Osacar 24/06/50 (Rosario-Sta. Fe)
  • Ana Irene 29/10/58 (San Nicolas-Prov. Bs.As.) casada con Luis Maria Carena 08/04/1957 (Cordoba-Cordoba).
• Hijos de Jorge Bautista y Beatriz Gramegna :
  • Jose Ludovico (Rosario-Santa Fe) 03/04/1968 casado en 1ras nupcias(¿? ) y 2das nupcias con Daniela Victoria Toni.
  • Jorge Gustavo (Rosario-Santa Fe) 06/08/1969 casado con Rosana Isabel Bonamigo.
  • Javier Enrique (Rosario-Santa Fe) 01/03/1972 casado con Carolina Natalia Valentini.
  • Juan Jose (Rosario-Santa Fe) 12/02/1973 casado con Daniela Alejandra Benitez.

7ma Generación

Hijos de Ana Irene y Luis Maria Carena:

• Luís María Carena Goity (registrado oficialmente con doble apellido)
• Santiago Carena Goity (registrado oficialmente con doble apellido)

« Si bien los Goity de esta rama familiar tuvieron distintas ocupaciones, Jorge Bautista fue ingeniero agrónomo y su hijo Javier Enrique es también en la actualidad ingeniero agrónomo y su hermano Juan José trabaja en una empresa de productos agrícolas. Esta generación Goity tiene a su vez 9 hijos en total, los cuales constituyen la 7ma y última generación. Aún estoy averiguando sus nombres »

2 – Juan Goity né en 1851

Lui ne s’immatricule pas au Consulat de Buenos Aires mais on le retrouve à Dolorès. Le 11 mai 1885, Juan Goïty, né en 1851 épouse Pascalina Olivier née le 18 décembre 1862 à Guéthary, pays basque français. Ce couple s’installe à Ayacucho où naissent 13 enfants.

Juan décède à La Plata en 1938 à 86 ans, il est rentier. Une émigration réussie !

3 – Pierre Goïty né en 1845

Il s’immatricule le 1^er février 1867, il est célibataire, laboureur, il ne donne ni la date ni le port d’où il est parti. C’est un homme de 1.70 m il possède un passeport pris à Mauléon le 8 octobre 1866 ; il est illettré.

A 1887 à Chascomus, Pierre Goïty épouse Catherine Narp née en 1859 à Mendionde.

Je trouve 4 enfants : Pedro en 1888, Marianne en 1890, Juan en 1892 et Gregorio en 1896 à Las Flores, partido de Pila.

Dans le recensement de 1895, il est criador (éleveur)

4 – Jean né en 1834

Lors de son immatriculation le 17 juillet 1865, il est célibataire et charretier ; il est parti de Bayonne en 1856 sur le navire « Immaculée Conception » muni d’un passeport pris à Pau le 17 septembre 1856. C’est un homme de 1.68 m, illettré.

On ne trouve pas son mariage.

Les quatre frères Goïty sont tous domiciliés dans la Provincia de Buenos Aires, terres propices à l’agriculture et à l’élevage, où ils ont pu continuer à exercer leur métier de laboureur, éleveur et laitier, les mêmes professions que faisaient leurs parents et grands-parents à Hélette dans les Basses-Pyrénées, appelées maintenant Pyrénées-Atlantiques.

Quelques photos de la descendance de Jose Fermin, fils de Bautista Goïty

Avec l’aimable collaboration et les photos d’Ignacio Javier Osacar, argentin.