Etcheverria (Etcheberry) Luc

Garris

La plupart des émigrants basco-béarnais sont partis vers l’Uruguay, l’Argentine, le Chili et plus tard la Californie. Luc ou Lucas Etcheberry a choisi une autre destination : New York.

Luc Etcheberry est né à Garris le 15 novembre 1806 dans la maison Eilhamoun ; il est le fils de Pierre Etcheberry, 29 ans, tisserand de profession et d’Agne (Anne) Cazet ou Cazette, son épouse originaire d’Ordiarp.

Lors de leur mariage en 1804 à Garris Bernard dit Pierrito est issu d’une vieille famille de Garris puisqu’on retrouve le mariage de ses parents (Etcheberry X Andarena Chahar) en 1773. Agne Cazette vient d’une famille souletine de teinturiers.

En 1832, Luc ou Lucien, comme il signe, quitte le Pays basque, se rend à Bordeaux et demande un passeport pour embarquer en direction de New York.

 

En Amérique

Pendant dix ans, nous perdons la trace de Luc Etcheverry qui maintenant s’appelle Lucas Etcheverria. Quelle était sa profession ? La souche du passeport signale seulement «parti exercer sa profession» sans autre précision. Environ une dizaine d’années après, nous retrouvons notre homme dans le nord de la Colombie, il vient de Panama qui jusqu’en 1903 appartenait à la Colombie. Panama était un port important ouvert sur L’Océan Pacifique. Le canal ne sera mis en service que vers 1900.

 

Lucas Etcheverria en Colombie

L’histoire familiale, raconte que Luc est arrivé à Cartagena de Indias puis il est venu à Juan de Acosta ; c’était la fête, les jeunes gens dansaient et s’amusaient. Luc a fait la connaissance d’une jeune Colombienne Ursula.

Le coup de foudre? Luc et Ursula se sont mariés très peu de temps après et ils eurent de nombreux enfants.

A Juan de Acosta, Luc a travaillé comme agriculteur et éleveur de bétail. Il possédait plusieurs propriétés agricoles dont quelques-unes sont encore aux descendants Etcheverria.

La ville de Juan de Acosta qui porte le nom de son fondateur un Conquistador espagnol se situe sur l’Océan Atlantique dans la mer des Caraïbes, on y cultive les plantes adaptées à un sol aride et à peu de pluie : le coton, le maïs et le manioc, appelé yuca en Amérique centrale .Depuis quelques-années Juan de Acosta vit aussi du tourisme à cause de son climat sec et de ses belles plages.

 

La descendance Etcheverria

Ma correspondante Judith Etcheverria a surtout des renseignements sur son ancêtre Jose Rosalía Etcheverria, fils de Lucas. Jose épousa une demoiselle Arteta, descendante de Balthazar Arteta, d’ascendance basque espagnole répertorié dans les premiers colonisateurs. Ce couple eut de nombreux enfants : Ramón musicien, Eduardo fonctionnaire, Rosa Petrona et d’autres…

Eduardo et Ramón sont les arrière-grands-parents de Judy ; Eduardo est le grand père de sa mère et Ramón celui de son père. A Juan de Acosta, il est de coutume de se marier entre gens de même famille pour garder « el linaje » la race blanche.

Les Etcheverria n’eurent pas toujours une grande richesse mais ils furent toujours très respectés dans la ville à cause de leurs traits européens. Avoir des traits européens est très important en Colombie. Se sentir différent et supérieur des indigènes ou des Afro (descendants des Africains) est le propre des Blancs dans tout pays colonisé. D’après Judy, les habitants de Juan Acosta se définiraient comme « un peu racistes » on retrouve dans leurs chants la fierté de leur descendance européenne.

En parallèle, ces personnes possèdent un esprit d’entreprise très particulier à la ville, chaque famille monte une petite entreprise ; on ne baisse jamais les bras dans ce petit coin de Colombie. D’après Judy cet esprit d’entreprise viendrait de leur descendance basque ?

La famille Etcheverria aime beaucoup chanter, danser, certains seront musiciens ; d’autres auront une addiction aux jeux de cartes ce qui n’est jamais très bon pour le budget.

 

La maladie de Huntintong

Dans son premier Judy me demandait si cette maladie était courante au Pays Basque. Non, je n’en ai jamais entendu parler.

La maladie de Huntington (parfois appelée chorée de Huntington) est une maladie héréditaire et orpheline, qui se traduit par une dégénérescence neurologique provoquant d’importants troubles moteurs, cognitifs ainsi que psychiatriques. Wikipedia.

Une branche des Etcheverria est atteinte par cette maladie héréditaire ; la branche de Judith n’a pas le mauvais gène. Ceci est un grave problème pour la famille car certains pensent que le porteur a été Lucas

Al parecer, un español llamado Lucas Echeverría, quien llegó al pueblo en 1780, según relata el neurólogo e investigador del tema, Jorge Daza Barriga, fue quien trajo la mutación genética a esta zona del país y la pasó a parte de su descendencia. ANDREA LINARES GÓMEZ.

Or en 1780, Lucas n’était pas encore né et la maladie sévissait.
Avec l’aimable collaboration et les photos de Judith Etcheverria, Colombienne, professeur d’université.

 

4 réflexions sur « Etcheverria (Etcheberry) Luc »

  1. Marie EPPHERRE-PROVENSAL

    Bonsoir Christiane,
    Ce ne sont pas des Eppherre de ma branche mais je viens de trouver leur acte de mariage le 20 février 1889 : Marie Eppherre, couturière de Barcus mais née à Geüs d’Oloron et Pierre Minvielle, sabotier, de Sorde, canton de Peyrehorade dans les Landes.
    Leur acte de mariage se trouve dans les AD64 : Barcus mariage 1883-1889, page 57. [FRAD064006_5MI93_2_1445.jpg]
    Vous les saluerez pour moi !
    Bonne soirée.
    Marie

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