Lardoeyt Pierre dit Cipriano

Barraute-Camu

Pierre Lardoeyt est né le 20 septembre 1867 dans le village de Barraute-Camu, canton de Saint Palais, dans le département des Basses Pyrénées. Il est le sixième enfant du couple Laurent Lardoeyt et Jeanne Lavie.

Le 30 septembre 1852, Laurent Lardoeyt, âgé de 33 ans, né à Gestas fils de Jean Pierre Lardoeyt et de Marie Parcade épouse Jeanne Lavie, 17 ans, née à Barraute, fille mineure de feu Jean Lavie et de Marie Vigneau.

Ce couple aura huit enfants tous nés à Barraute-Camu : Marie en 1853, Jean Baptiste en 1856, Jean en 1860, Pierre en 1863, Marie Jeanne en 1865, Pierre (Cipriano) en 1867, Marie Louise en 1873 et Jeanne Marie en 1876.

Sans être riche, la famille Lardoeyt a une bonne situation économique, Jeanne Lavie a reçu une dot de 600 francs lors de son mariage ; le couple vit dans la maison appelée Lardoeyt : un corps de ferme avec un jardin attenant, des terres labourables et des prés d’une superficie de plus de cinq hectares. Selon la coutume de l’époque, le fils aîné restera pour exploiter la ferme, les autres doivent trouver un avenir ailleurs. Ce sera l’émigration à Cuba pour les trois garçons.

L’émigration à Cuba 

Grâce au site www.visasenbordelais.fr, on sait que le 30 octobre 1840, Jean Lardoeyt, frère de Laurent, s’est embarqué à Bordeaux en direction de Santiago de Cuba. C’est lui qui fera venir ses trois neveux dans l’île.

Dans les registres cubains, on retrouve l’arrivée de Cipriano en 1886, il débarque du navire de guerre Sanchez Barcaiztegui en provenance de Saint Domingue. Sur le même navire voyagent aussi, en clandestins, ses deux frères Jean et Pierre.

Les trois frères Lardoeyt ont-ils séjourné à Saint Domingue ou était ce leur route pour arriver à Cuba ?

Ils s’installèrent à Santiago de Cuba dans le quartier d’el Cobre; là ils possédaient de vastes étendues de plantations de café mais aussi des terres destinées à l’élevage du bétail. Comme tous les « terratenientes » leur activité comprenait la récolte, le séchage et le négoce du café.

Jean né en 1860 est décédé en 1895 à Santiago de Cuba, il était célibataire. De Pierre né en 1863 on ne sait rien mais il est présent en 1895 lors du décès de son frère. Quant à Cipriano, né en 1867, il a fondé une famille avec une cubaine, leur fils Juan Bautista Lardoeyt Hetcheverria né en 1899 est le grand-père de ma correspondante cubaine qui cherche ses racines françaises.

Dans une lettre de réclamation adressée au Gouverneur de la Province orientale de Santiago de Cuba en date du 12 septembre 1896 à la suite d’une insurrection, les propriétaires demandent réparation après l’incendie de leurs terres.

« J’ai l’honneur de porter à la connaissance de Votre Excellence que le chef insurgé Maximo Gomez, après avoir contraint les français à abandonner leurs propriétés et à venir chercher un refuge à Santiago de Cuba a fait incendier les établissements situés dans les Municipalités de Cobre, Santiago de Cuba… (suivent les noms des propriétés).

« Nuevo Solis » caféière et cacaoyère située dans le quartier Dos Palmas, municipalité de Cobre appartenant à Cyprien Lardoeyt.

« Tio Juan», « San Bartolo », « Plessis » caféière et cacaoyère situées dans la Municipalité de Cobre, appartenant à Pierre Lardoeyt. »

Suivent d’autres noms : Jean Marie Bordes, Germain Higué, Auguste Marquèze, Jean Baptiste Destrade, Louis Xavier Vidaud, Jean Ernest Dupaignequi montrent une importante présence française dans l’île de Cuba.

Ces Français possédaient des terres très fertiles pour la culture du café et du cacao mais avec, en supplément, un sous-sol riche en or, cuivre et autres minéraux.

La famille Lardoeyt en Béarn

Grâce à la mutation par décès de Laurent Lardoeyt mort à Gestas, canton de Sauveterre, en 1893, on peut reconstituer la fratrie

  • Jean, aîné des fils, est resté à Gestas, il est maçon et habite la maison Candau.
  • Marie épouse Languerot vit à Armendarits
  • Marie Jeanne, veuve Peyré, à Campagne
  • et Marie Louise, épouse Caubarrus, à Montfort.
  • de Jeanne Marie on ne sait rien.

Les liens entre Cuba et la France

D’après la famille cubaine des liens étroits liaient les frères et sœurs Lardoeyt de part et d’autre de l’Océan. A Noël, les Cubains recevaient de nombreux cadeaux des familles françaises, en particulier, des aliments, des conserves et des fruits.

La succession de Jean Lardoeyt, décédé à Santiago en 1895 a été réglée en 1899. Parmi les héritiers figurent Juan Bautista, Doña Maria, Doña Juana et Doña Luisa, les frères et sœurs français. Deux sœurs munies de procurations ont voyagé à Cuba pour signer l’acte afin que Cipriano reprenne les propriétés de son frère Jean.

Damary, l’arrière petite fille de Cipriano, vit à La Havane, son rêve serait de renouer des liens affectifs avec ses « cousins » français.

Cobre un quartier de Santiago

Les restes des frères Lardoeyt et de leur famille sont inhumés dans le caveau du cimetière de Santa Efigenia dans le quartier de Cobre de Santiago de Cuba.

Ce cimetière est très emblématique pour l’histoire cubaine car c’est aussi là que reposent leur héros national José Marti, leur héroïne nationale Mariana Grajales et plusieurs autres personnalités qui ont marqué l’histoire de Cuba

José Marti naît à la Havane en 1853 et meurt au combat pour l’Indépendance en 1895. C’est un homme politique, philosophe, penseur, journaliste et un poète cubain. Il est fondateur du Parti Révolutionnaire Cubain ; à Cuba, il est considéré comme l’apôtre de la lutte pour l’Indépendance et son plus grand martyr. Le régime communiste mis en place par Fidel Castro se réclame officiellement de sa pensée. Wikipedia

 

 

 

Mariana Grajales est une cubaine mulâtresse née en 1815. Elle est reconnut comme patriote cubaine « la mère de tous les Cubains » elle lutta pour l’indépendance de l’île et symbolise toute la fierté et le courage du peuple cubain. Deux de ses fils, José et Antonio Maceo furent des héros de la guerre d’indépendance contre le joug espagnol. Elle décède à 78 ans en exil à la Jamaïque. Wikipedia

Avec la collaboration de Damary Funlay. La Havane. Cuba.

Dernier épisode

La famille est retrouvée à Nabas dans les Pyrénées Atlantiques.

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