Henri Maulion Trailhou est né à Monein le 26 juin 1888, il est le fils de Ernest Maulion Trailhou, 33 ans, cultivateur, au quartier Marquemalle de la commune et de Marie Hauret, 24 ans son épouse. Henri ne pourra pas se souvenir de Monein puisque le 20 mars 1890 son frère Juan Pedro voit le jour à Rosario Santa Fe en Argentine où ses parents se sont installés.
Pour le couple Ernest Maulion Trailhou et Marie Hauret, émigrer en Argentine c’est quitter Monein mais surtout rejoindre la famille ; plusieurs frères d’Ernest vivent dans le département de Santa Fe ainsi que des membres de la famille Hauret.
La Famille Maulion Trailhou à Monein au coeur du Béarn
Comme de nombreux Béarnais, la famille porte un nom double depuis 1803 date du mariage de Jacques Maulion né en 1779 et Marie Trailhou née en 1883.
Le couple s’installe dans la maison Trailhou, Jacques est vigneron et cabaretier, les descendants porteront le nom de Maulion Trailou pour les différencier des deux autres familles Maulion de Monein.
Un des enfants du couple Maulion Trailhou : Pierre surnommé Justin né le 29 mars 1811 épouse Marie Peguilhé le 31 janvier 1839.
Pierre dit Justin Maulion Trailhou a 28 ans, vigneron, veuf après quelques mois de mariage, fils de Jacques Maulion et de Marie Trailhou.
Marie Peguilhé ou Puvilhé est née à Monein en 13 mais 1818, elle est la fille de Jacques Puvilhé et de Marie Mahoume.
Ce couple est originaire de Gan à quelques kilomètres de Monein mais c’est intéressant de voir comment les noms sont déformés :Puvilhé à Gan devient Péguilhé à Monein.
Gan et Monein sont deux villages dont les vignobles fournissent le fameux vin de Jurançon qui a servi, le 6 mars 1554, à baptiser Henri IV, roi de France, né à Pau sous le nom d’Henri d’Albret.
Justin Maulion Trailhou et Marie Peguilhé auront onze enfants dont six, ou peut-être plus, émigrent en Argentine
- Madeleine en 1840 ;
- Jacques en 1842 qui décède bébé ;
- Henri en 1843 ;
- Jean en 1845 ;
- Jean Pierre en 1848 qui émigre ;
- Pascal en 1851 qui émigre et se marie avec une Italienne Maria Beltrán ;
- Fabien en 1853 qui émigre et épouse Margarita Perbeils à Buenos Aires ;
- Ernest en 1855 qui émigre après son mariage avec Marie Hauret à Monein ;
- Dorothée en 1857 ;
- Antoine en 1859 qui émigre et épouse Agustina Ibos-Lacrampe à Roldán ;
- et Jean en 1863 qui émigre.
Tous les garçons ont quitté le pays avant de faire le service militaire, seul Ernest a accompli ses devoirs civiques ; il a obtenu le certificat de Bonne Conduite attribué à tout soldat non condamné pour vol ou rébellion. La famille argentine conserve précieusement ce document obtenu il y a 148 ans.
« Después de la Primera Guerra Mundial algunos hermanos de Ernesto volvieron a Francia y se radicaron en Paris.»
Ernest Maulion
Ernest Maulion et Marie Hauret ont dû partir entre 1888 et 1890 vu la naissance des enfants, avant ils s’étaient mariés à Monein dont tous les deux sont natifs.
Le 26 août 1887, à la mairie de Monein, Ernest Maulion Trailhou 32 ans, cultivateur au quartier Marquemalle épouse Marie Hauret, 23 ans, née en 1864 au quartier Loupien, fille de Pierre Hauret décédé en 1886 et de Marie Lespiaut.
Ils partent avec un bébé de certainement moins d’un an puis la famille s’agrandit en Argentine :
- Henri en 1888 à Monein ;
- Juan Pedro en 1890 à Rosario Santa Fé ;
- Augustina en 1892 à Roldán San Lorenzo, elle épouse Juan José Elibre en 1916 ;
- Josefina en 1893 ;
- Isabel Rita en 1895 à Roldán, San Lorenzo qui épouse Pedro Esponda en 1914 ;
- et Juan Fabìan en 1903.
Ernest est hacendado, il possède des terres qu’il exploite avec l’aide de plusieurs peones
« Ernesto Maulion tenía tierras en Roldán y vivía de rentas. Enrique Maulion era carpintero. »
Enrique Maulion
Le 1er mai 1912, à Rosario Santa Fe, Enrique Maulion, 24 ans, épouse une Argentine Maria Carolina Ferraro,18 ans, fille de Pedro Ferraro et Margarita Massimino.
Enrique travaille comme charpentier.
Je laisse la parole à Ramiro Bailaque, mon jeune correspondant argentin de 23 ans
« Enrique Maulion y Maria Carolina Ferraro se casaron en 1912 y tuvieron 8 hijos. Maria Carolina nació en 1894 en Argentina y sus padres eran italianos.
- Maria Leonie Maulion nació en 1914 ;
- Damian Ernesto Maulion en 1916 ;
- Margarita Isabel Maulion en 1917 ;
- Pedro Enrique Maulion en 1920 ;
- Angela Virginia Maulion en 1922 ;
- Teresa Maulion el 06/10/1925 ;
- Ida Josefa Maulion en 1927 ;
- y Lydia Maulion en 1929.
Mi abuela es Teresa Maulion y falleció en enero de 2022 a los 96 años.
Le pusieron el nombre Teresa por una prima de Enrique que se llamaba así y venia de visita desde Francia justo cuando mi abuela estaba por nacer.
Se caso con Enrique Martinez y tuvieron 3 hijos.
Mi mama se llama Graciela Martinez Maulion, nacida el 28/09/1964. Se agrego el apellido Maulion a los 24 años.
Les différentes générations
- Jacques Maulion et Marie Trailhou mariés en 1803 ;
- Pierre Justin Maulion Trailhou et Marie Péguilhé mariés en 1839 ;
- Ernest Maulion Trailhou et Marie Hauret mariés en 1887 ;
- Enrique Maulion y Maria Carolina Ferraro mariés en 1912 ;
- Teresa Maulion y Enrique Martinez sont les grands-parents maternels de Ramiro.
Les Maulion et la France
« El único hijo de Enrique que tramitó la ciudadanía francesa fue Maria Leonie, así que mi mama tiene primos en Argentina que son franceses también. A los demás hijos de Enrique les llego una carta del consulado Frances antes de cumplir los 50 años para hacer la ciudadanía francesa y no la hicieron. Después de los 50 años se pierde la ciudadanía por desuso. »
« Hace dos meses visite con mi mama a Hugo Peralta, esposo de Ida Josefa Maulion. Me contó que fue a Monein con Ida Maulion y con Lydia Maulion y su esposo hace 50 años aproximadamente. Los recibieron unos primos de allá y les hicieron un banquete. Estaban contentos por la visita.
En 2004 tambien vino una prima de Francia a visitar a mi abuela y a sus hermanas. No recuerdo el nombre.
Voy a investigar mas sobre Ernesto y Enrique. Tambien investigare sobre estos encuentros entre primos franceses y argentinos. Cuando tenga información te la envio »
La famille argentine Maulion n’a jamais coupé les ponts avec Monein où malheureusement il ne reste pas de familles Maulion ni Maulion Trailhou mais Ramiro qui étudie le droit, commence à apprendre le français et il espère faire un voyage à Monein dès la fin de ses études.
Avec l’aimable collaboration de Ramiro Bailaque, Argentin