Jean-Joseph Cappelut est né à Crouseilles au Nord du Béarn, le 12 décembre 1876 ; c’est le second fils de Martin Théodore Cappelut et de Jeanne-Marie Elvina Cassou-Lettras.
Le berceau de la famille Cappelut est le village de Bruges, devenu Bruges-Capbis-Mifaget depuis le regroupement mais Martin Théodore est instituteur, ses enfants naîtront dans divers lieux au gré de ses nominations.
Martin Théodore Cappelut et Elvina Cassou-Lettras se marient en 1873 à Aydie, dans la vallée d’Aspe, le village d’origine de la jeune épouse.
Martin Théodore a 27 ans, il est né à Bruges en 1846, son père, Jean-Baptiste Michel, est sabotier, sa mère Marie-Madeleine Pon Berdeu, fileuse. L’épouse Jeanne-Marie Elvina, née en 1852 est âgée de 22 ans, elle n’a pas de profession ; ses parents Jean Cassou-Lettras et Jeanne Lauzy-Bayle vivent à Aydie où ils sont agriculteurs. Vers 1870, l’instituteur du village est une personnalité au même titre que le curé, le maire de Crouseilles assiste au mariage ainsi que trois autres instituteurs. Déjà, lors de son mariage Martin Théodore avait une prédilection pour Crouseilles, il exercera dans de nombreux autres villages béarnais mais c’est à Crouseilles qu’il se retirera et qu’il décédera à 58 ans en 1904.
Ce couple aura cinq enfants :
Mathieu–Julien en 1874, né à Lasserre, décèdera à 5 ans, en 1880 à Bruges dans la maison de ses grands-parents.
Jean-Joseph en 1876 à Crouseilles, il émigrera en Argentine, son registre militaire signale Montevideo en 1896 mais en 1910 il est à Buenos Aires.
Jean Bernard Louis en 1879 à Lonçon, lui aussi émigrera en Argentine, sa fiche militaire signale seulement Amérique.
Jean Louis Ferdinand, en 1882 à Bruges, c’est le seul enfant Cappelut qui se marie en France, à Lasserre. En 1906 il fait son service militaire en Algérie puis en 1914 il est rappelé par l’armée, il décède en janvier 1917 à l’hôpital de Toul dans la Meuse où ont eu lieu les affrontements allemands de Verdun. Il décède d’une double pneumonie et l’armée a l’arrogance de dire qu’elle n’est pour rien dans son décès pour ne pas verser une pension à sa veuve. On ne sait pas s’ils avaient des enfants. Il était vigneron.
Marie Lucie en 1891 à Ossenx. Marie-Lucie émigrera comme ses frères, en Argentine elle épouse Amédée Romain Berdou né à Madiran. Crouseilles et Madiran sont deux villages voisins, célèbres pour leurs vignobles donnant des vins très appréciés. Les deux jeunes gens se connaissaient-ils ?
La vie en Argentine
Deux garçons et une fille Cappelut sont partis en Argentine mais on ne retrouve rien sur leur voyage. Le Nord- Béarn n’était pas une région d’émigration, les agents d’émigration ne sillonnaient pas les villages, de plus les Cappelut étaient des gens instruits, ils ont dû prendre leur passeport à Pau. Passeports disparus dans l’incendie des Archives en 1908. Jean Joseph s’est immatriculé en Argentine à la Plata.
Un arrière-petit-fils de Jean Joseph a recherché ses racines françaises et c’est lui qui a eu l’amabilité de me donner quelques renseignements sur l’émigrant. Après un court séjour en Uruguay, pense–t-on, Joseph a opté pour l’Argentine. Il s’installe à Chacabuco de Junin
« Junín est une ville de la province de Buenos Aires, en Argentine. Elle est bâtie au bord du Río Salado et se trouve à 236 km à l’ouest de la capitale Buenos Aires. Elle comptait 82 427 habitants en 2001 ». C’est là que naîtront la plupart de ses enfants.
Joseph Cappelut était professeur puis en fin de carrière il a travaillé au Vice Consulat de France à Bahia Blanca où il avait déménagé avec sa nombreuse famille.
Plusieurs Cappelut ont été enseignants : Martin Théodore était instituteur ce qui était une promotion pour un fils de sabotier ou de laboureur ; nombreux de ses descendants seront professeurs.« Cuando me enviaste los datos de mi bisabuelo, me sorprendió cuando encontré que el padre de mí bisabuelo, Martín Theodoro en Pau, era profesor. Mi bisabuelo Jean Joseph, en mí ciudad también fue profesor, mis tías estudiaron profesorado y también fueron profesoras. Y ahora recuerdo que está mujer en Chacabuco también lo fue”
Fernando, son père et avant eux son grand-père travaillent dans une entreprise d’électricité à Bahia Blanca.
Les renseignements qui suivront viennent du site Geneanet de Fernando Cappelut « fcappelut »
De Martin–Théodore (1876) a Fernando (1979).
Un siècle, trois générations.
Jean-Joseph Cappelut devenu Juan José a épousé Felisa Ferrarotti, d’ascendance italienne, ils eurent huit enfants qui tous atteindront l’âge adulte : Armando (Chino), Abel (Nono), Axel Noël (Titi), Lolo, Elvina , Estela, Alcides (Pilucho), y Alfredo Francisco en 1903.
Alfredo Francisco, le dernier, épouse Josefa (Leonor) Filinich. Ce couple a trois enfants : Natalia Felisa (Pocha), Anibal Alfredo (Cacho) et Graciela.
Anibal Alfredo épouse Delia Carmen (Chichi) en 1973 à Bahia Blanca. Ce sont les parents de Veronica Silvana et Fernando né en 1979.
(Merci à Fernando de nous avoir fait connaître tous ces diminutifs familiers.)
La carrière de Juan José Cappelut
Son fils raconte que Jean Joseph s’est échappé du Béarn sans l’assentiment de sa famille : sa mère voulait qu’il étudie pour devenir curé catholique. Il refusait absolument cet avenir et devint professeur.
» Te comento un poco más de mi bisabuelo Jean Joseph Cappelut, según cuenta mi padre mi bisabuelo emigro, porque su madre quiso que estudiara para ser cura católico, parece que no le gusto esa profesión, y muy joven se escapó sin la aprobación de su familia, para este lado del mundo. También me contaron que, al tener conocimiento de varios idiomas, ejerció de traductor, para las personas que llegaban de otros lados del mundo a mi ciudad.
Luego de su retiro, como profesor en mi ciudad Bahía Blanca, se trasladó con parte de su familia a Mar del Plata una ciudad con playas, donde vivió, hasta su fallecimiento. Mi abuelo, junto con su familia quedaron aquí en Bahía Blanca, en los veranos lo visitaban y pasaban allí sus vacaciones.”
A Bahia Blanca, Juan José a fait partie des fondateurs et des professeurs de l’École Normale Mixte Chargée de former les enseignants du Primaire
« El título de la Escuela Normal Mixta es una garantía de preparación y idoneidad. En este sentido la labor realizada por el establecimiento ha respondido a los motivos fundamentales que determinaron su creación, satisfaciendo necesidades muy sentidas de personal que tomara a su cargo las escuelas de la región que hoy cuentan con la posibilidad de ser siempre atendidas por maestras de gran preparación y un alto espíritu de patriotismo”
Juan José Cappelut était aussi un membre influent de la Sociedad Francesa qui n’oubliait jamais de fêter la Prise de la Bastille
Mais sa plus belle réussite a certainement été sa magnifique descendance que Fernando a la gentillesse de nous présenter.
En esta foto están mi abuelo Alfredo Francisco Cappelut con su familia. Mi abuela Leonor, mi papa Aníbal Alfredo (Cacho), al centro mi tia Graciela y mi tía Natalia (Pocha).
Esta foto es de principios. Arriba mis padres Delia y Aníbal, mi abuelo Alfredo Francisco, mi tía Graciela y mi tía Natalia. Sentadas, la suegra de mi tía, Asunción, mi abuela Leonor, yo sentado sobre sus piernas. Debajo mi prima Marcela hija de mi tía Natalia, mi hermana Verónica, mi prima Claudia hija de mi tía Natalia.
En esta foto, mis padres y nosotros, Delia mi mama, yo, mi hermana Verónica y mi papa Aníbal Alfredo.
Depuis quelque temps je suis en contact avec Maria Lucia Ibañez, une petite fille de Marie-Lucie Cappelut née à Ossenx mais cela fera une autre histoire
De l’émigrant Jean Bernard Louis Cappelut, nous ne savons rien. Fernando pense qu’il s’est aussi installé à Junin où il a retrouvé des Cappelut qui ne venaient pas de sa propre famille. Il a essayé de communiquer mais sans résultats. Fernando s’est intéressé très jeune à la recherche de ses racines, il m’avait déjà écrit en 2012 il n’avait que 33 ans. Il a déjà voyagé en France mais pas encore en Béarn.
Avec l’aimable collaboration de Fernando Cappelut, argentin
Christiane, quiero agradecerte por tu colaboración, la cual me sido de gran ayuda y me ha permitido saber más sobre mi familia, lo cual hubiera sido muy difícil, sin tus aportes y agradecerte también por tu interés por la historia, de quienes partieron, dejando su hogar buscando un nuevo destino.
Saludos Fernando.
*Située dans le village de Crouseilles, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, à quelques kilomètres à peine du Gers et des Hautes-Pyrénées, la Cave coopérative de Crouseilles regroupe 130 vignerons sur plus de 650 hectares en AOC Madiran et Pacherenc du Vic-Bilh.