Bertrand Eraçarret ou Erreçaret est né le 26 avril à Lecumberry, c’est le second enfant de Erlande Erreçaret et de Gratianne Enautene, tous deux de Lecumberry.
Lecumberry est une commune de la province basque de Basse-Navarre, frontalière de la Navarre espagnole.
Les parents de Bertrand Eraçarret ont dû se marier dans ce village, les deux époux venaient de deux maisons connues de Lecumberrery : Erraçaret dont Erlande était un cadet et Enautene dont Gratianne était aussi une cadette. Le patronyme de Gratianne était Caçouteguy, nom de son père, mais bien que n’étant pas l’héritière, elle s’est appelée Enautene et non Caçouteguy.
Erlande appelé aussi Arnaud et Gracianne sont deux cadets, ils s’installeront locataires ou métayers dans une ferme.
Les coutumes étaient ainsi : un héritier épouse une cadette et une héritière épouse un cadet. Deux cadets ensemble louent des terres et deviennent métayers, quant aux derniers nés d’une fratrie, cinquième ou sixième… ils étaient condamnés au célibat comme domestiques de leurs aînés.
Le couple Erlande Eraçarret et Graciane Enautene ont dû se marier entre 1814 et 1817 mais à Lecumberry les registres d’État Civil de ces années sont perdus.
En 1819, naît leur fille aînée Graciane qui décède en 1838 à 19 ans ;
Bertrand en 1822 qui choisit l’émigration ;
Dominique, né en 1825, assurera la descendance en épousant Graciane Iriberry en 1854.
Les deux derniers : Arnaud né en 1829, inscrit sur la liste des insoumis, a aussi émigré quant à Guillaume néen 1833, on ne trouve aucune trace, il a peut-être traversé la frontière franco-espagnole.
Le départ vers l’Argentine
Bertrand a obtenu son passeport, auprès des autorités de Pau, en octobre 1841, il est donc parti à 19 ans, âge choisi en général pour éviter le service militaire. Il exerçait le métier de forgeron à Lecumberry, c’est un jeune homme de 1.60 m, brun, complètement illettré, il fait une croix à la place de la signature.
Plusieurs habitants de Lecumberry ont déjà émigré, lors de son immatriculation en 1842, il est accompagné d’un témoin Laborde aubergiste. Son registre d’immatriculation signale, en 1846, qu’il est marié alors qu’il est arrivé célibataire.
La vie en Argentine
Bertrand est attendu, il a même déjà un travail ; tous les artisans : forgerons, charpentiers sont très recherchés car le pays est à construire ; la communauté basque est soudée en Argentine. Il s’installe à Lobos.
Lobos dans la Provincia de Buenos Aires à une centaine de kilomètres de la capitale est une région fertile qui sera développée pour l’agriculture et l’élevage.
En 1844, Bertrand Eraçarret épouse Prudencia Campos, une jeune Argentine, fille de Victorian Campos et Lucia de la Paz. Dans l’acte, le prénom du père Erlande est traduit par Leandro.
Beltran et Prudencia ont des enfants ; dans Family search, on trouve le mariage d’un fils Pedro ainsi que le décès en 1845 de leur première fille Prudencia qui n’a vécu que 40 jours, ainsi que des actes de baptême de ses petits-enfants où Bertrand est parrain.
Bertrand est tombé veuf vers l’âge de 50 ans puisque dans le recensement de 1895, il apparaît âgé de 73 ans, marié à Antonia Lopez qui déclare avoir épousé Bertrand il y a 23 ans. Ils ont un fils Calixto de 14 ans, étudiant.
A la fin de sa vie, Bertrand Eraçarret, parti de Lecumberry sans rien, est devenu propriétaire et a fondé une famille dont une descendante Sofia Allegretti recherche les racines en France.
Je laisse la parole à Sofia descendante de Bertrand.
« Les données dont je dispose sont que Beltran est né en 1922 en France, la ville n’apparaît dans aucun registre.
Dans un enregistrement de son premier mariage, ses parents apparaissent comme Leandro Errazarret et Maria Enautume.
Il a émigré entre 1822 (année de sa naissance) et 1844 (année où le premier enregistrement de lui apparaît dans l’église de la ville de Lobos, province de Buenos Aires).
Dans cette ville, il s’est marié deux fois, d’abord avec Prudencia Campos, avec qui il a eu un fils nommé Pedro et une fille nommée Juana Prudencia, décédée un an après sa naissance.
Plus tard, il est devenu veuf et s’est remarié avec Antonia Lopez, avec qui il a eu un autre fils nommé Calisto Easarrete. »
Les difficultés qu’a trouvées Sofia pour faire son arbre généalogique ce sont les changements d’orthographe du nom, elle en a repéré dix.
La famille Eraçarret de Lecumberry est une famille d’émigrants, les trois frères Bertrand, Arnaud et Guillaume ont été les premiers mais ensuite sont venus des cousins de Bertrand, fils de tantes non mariées, mais le plus proche a été son neveu Bernard, fils de son frère Dominique marié à Lecumberry avec Marie Iriberry.
« Al fallecer mi tío Beltran Easarret hace unos años (otro Beltran más, pero muchas generaciones
después del Beltran nacido en Francia), heredamos una caja que tenía con documentos y cosas antiguas. Entre ellas había dos documentos escritos en francés, era una fotocopia que no se quien se la habrá dado a él. Este papel hablaba de un tal Bertrand o Bernard, era lo que entendíamos entre la diferencia de idioma y el mal estado de la fotocopia. En uno hablaba de Lecumberry, podíamos leer algún año, también pudimos leer el nombre de sus padres, edad, y demás datos. Pero lo que no podíamos entender con mi madre, era que conexión tienen estas personas con nosotros, además del apellido.
A la mort d’un oncle de Sofia la famille a récupéré un coffret contenant de vieux papiers c’est là que dormait un livret militaire de Calixto dont est extraite la première photo. Ce coffret contenait aussi le passeport de Bernard et un papier officiel qui était son acte de baptême en 1856, suivi de l’attestation du maire. Acte de naissance peu ordinaire puisque ses parents avaient oublié de le déclarer. Bertrand a donc reçu Bernard chez lui.
Avec mes remerciements à Sofia pour son aimable collaboration.