Lauga Grégoire

Lichos

Trois enfants de Grégoire : Gregorio, Inés y Daniel (1940)

Grégoire Lauga est né le 2 mars 1882 à Lichos, fils d’Arnaud et Marie Gouaillardet. Contactée par une descendante de Jean Pierre, j’ai déjà raconté l’histoire de la famille Lauga sur mon blog.

Réformé lors du Conseil de révision, Grégoire Lauga travaille chez d’Abbadie à Ithorrots puis à Domezain mais rêvant d’un meilleur avenir il s’embarque pour le Chili en 1906 et s’installe à Valparaiso. Grégoire est le second fils avec Jean Pierre à avoir fondé une famille au Chili. Martin Lauga né en 1889 a émigré en Argentine mais il rentre en Béarn au bout de quelques années ; Jean Louis Lauga né en 1894 émigra aussi en Argentine mais victime de son devoir patriotique il rentre de Buenos Aires en 1915, est envoyé au front où il est tué six mois après.

Au Chili

Grégoire exerce la profession de cordonnier ; cette profession était très recherchée car contrairement à la civilisation de consommation actuelle, les chaussures étaient de bonne qualité, on les gardait longtemps avec quelques réparations et ressemelages. Grégoire Lauga appartenait à la classe moyenne, propriétaire d’un bon patrimoine ; il eut sa première machine électrique en 1930 ce qui facilita les coutures et les réparations.

Grégoire épousa Lucrecia Labbé, chilienne mais fille d’émigrants français ce qui lui permit de continuer à parler français en famille. De cette union naquirent cinq enfants : Daniel, Inés, Gregorio (le père de Daniel mon correspondant) María et Alicia. Grégoire est décédé en 1965 à 83 ans. Il n’était jamais revenu en France mais les familles de deux frères se fréquentaient.

Alicia y Inés , Lucrezia Labbe la madre y Eliana Córdova (1957)

Gregorio Lauga, le fils, épousa Eliana Córdova dont il eut deux garçons : Ricardo et Daniel ; il décéda en 1957 à 31 ans ; sur la photo prise en 1957, Eliana à la gauche de sa belle-mère porte le deuil de son époux, devant elle son fils Ricardo.

Daniel a toujours voulu savoir l’histoire de ce grand-père français et surtout pourquoi il a émigré. Il n’y a pas une raison particulière mais un contexte : manque d’avenir, l’industrie remplace l’artisanat, les propriétés agricoles sont trop petites pour être partagées, les agents d’émigration parcourent les foires promettant presque des miracles, quelques émigrants partis auparavant envoient des lettres laissant entrevoir un avenir glorieux … et la jeunesse émigre.

Pendant trois ans Daniel a fait des recherches, il est entrain d’écrire un roman et serait heureux de trouver un éditeur.

Je lui laisse la parole

Depuis mon enfance et pendant des décennies, l’arrivée au Chili depuis la France de mon père paternel Gregorio LAUGA GOUILLARDET, a été un mystère.

J’ai appris qu’il est arrivé à Valparaiso en 1906, un jour avant le séisme, mais pourquoi a-t-il voyagé au Sud du monde ? Recherchait-il de meilleurs horizons ? Pourquoi ce secret de famille que je n’ai jamais réussi à percer ? Fuyait-il quelque chose ?

Nous avons toujours vécu près de lui à Valparaiso, il suffisait de prendre le funiculaire, à une rue de ma maison, sortir de là, faire quelques pas et j’étais déjà 1957) chez lui. Mais le problème était tout autre : la communication.

Mon grand-père a toujours eu des problèmes avec l’espagnol et la plupart du temps, il parlait seulement avec ma grand-mère : Lucrecia LABBÉ TRUDEAU, sa femme chilienne, fille de français.

Donc, dans l’impossibilité de percer ce mystère et déjà adulte, au début des années 1990, j’ai eu l’idée d’écrire une lettre adressée au maire de Lichos, son village natal situé dans les Pyrénées-Atlantiques, qui avaient le nom de Basses-Pyrénées quand mon grand-père partit pour le Chili.

Un mois après, j’ai reçu une grande enveloppe contenant des photocopies de baptêmes et d’inscriptions à l’État Civil, non seulement de mon grand-père et de ses frères, mais aussi de ses parents, de ses grands-parents et de ses arrières grands-parents, jusqu’à remonter à l’année 1779.

Alors que je ne savais rien de ma famille paternelle, je me suis retrouvée à obtenir des renseignements sur tous ses membres, jusqu’aux dix années précédant la Révolution Française. Je n’ai même pas autant d’informations sur ma famille maternelle, dont j’ai seulement pu retracer la généalogie jusqu’à mon arrière-grand-père, le médecin DAGNINO, exerçant sa profession à Tacna, jusqu’en en 1890.

 

Avec l’aimable collaboration du Chilien Daniel Lauga

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