N’a-t-il pas fière allure notre Béarnais de la vallée d’Aspe chevauchant son cheval blanc en compagnie de son petit-fils ? C’est ce petit-fils, Denis Puyo, qui cherche les racines de son « abuelo » Joseph Puyo.
Joseph Puyo est né à Issor le 16 juillet 1872, il est le fils de Pierre Puyo, journalier, et de Marie Glère, ménagère.
Ses parents se sont mariés à Issor en 1860. L’époux Pierre Puyo, est né en 1837 à Issor d’un père d’origine espagnole Manuel Puyo et de Marguerite Pourredon. Pierre était journalier la famille n’avait ni terres ni élevage.
L’épouse Marie Glère est née en 1839, dans le village de Sarrance, non loin de la frontière espagnole ; son père Jacques Glére, propriétaire, est décédé en 1843 et sa mère Geneviève Frizou s’était remariée avec François Sarthou.
Le couple a eu 8 enfants : Marguerite en 1860, Anne en 1863 qui décède à 10 ans, Jean en 1866 qui émigre, Jeanne en 1868 qui meurt à 4 ans, Joseph en 1872 qui émigre, Jean Baptiste en 1875 qui ne vit que 2 ans, Jean Baptiste en 1878 qui émigre en Amérique et Marie en 1885. Sur ces 8 enfants, 5 atteignent l’âge adulte mais seulement 2 restent en Bearn, l’aînée et la dernière.
Les grands-parents paternels de Joseph venaient de l’Aragon. Ils s’appelaient Dominique Poey et Marie Pardies, nés dans la province de Huesca dans le village de Villanúa. Poey a été francisé en Puyo.
Issor est un village rural de la vallée d’Aspe, en Béarn au pied des Pyrénées. La commune ne comptait que 233 habitants en 2018. Les habitants vivent surtout du pastoralisme. En hiver, les troupeaux de brebis paissent dans les près de la vallée, mais dès le mois de mai a lieu la transhumance, les bergers conduisant leurs troupeaux en montagne dans les estives. Il n’y a pas très longtemps, le berger fabriquait les fromages en pleine montagne où ils séchaient sur place. Sarrance et Lourdios Ichère ressemblent à Issor.
Le départ en Argentine
Dans les registres militaires, les trois frères Jean, Joseph et Jean Baptiste sont signalés comme insoumis. En fait toute la famille a pris la décision de quitter le Béarn pour l’Argentine où on leur promet un avenir meilleur. Comme cela se faisait, le fils aîné Jean part le premier avant 1888 puisqu’il est déclaré insoumis lors du conseil de révision. Puis le 16 avril 1888, tous les membres de la famille Puyo d’Issor sont inscrits sur les listes de l’agent béarnais Laplace.
La famille Puyo prend la route vers Bordeaux et embarque sur le navire « Entre-Rios » en direction de Buenos Aires : Jean 49 ans, Marie 48 ans, Joseph 15 ans, Jean Baptiste 10 ans, Marie Josèphe (Marie Louise) 6 ans et Marie 2 ans.
Marie Josèphe, déclarée Marie Louise, n’est pas la sœur des autres enfants, c’est la fille naturelle de Marguerite Puyo, l’aînée de la fratrie qui a accouché en 1882 à 21 ans dans la maison Lacarriu au bourg d’Issor. Marguerite reste en France mais les grands-parents emmènent la petite avec eux.
La vie en Argentine
C’est grâce à mon correspondant argentin, Denis Puyo, vivant à Pergamino dans la provincia de Buenos Aires que j’ai eu des renseignements.
En 1899, Joseph devenu José, Puyo 27 ans, a épousé une Argentine Justa Juarez, 19 ans, native de la ville de Rojas, toujours dans la même province. Il travaillait comme agriculteur.
Ce couple a eu 8 enfants : Virginia Casimira en 1900, Pedro en 1901, Marie Arguelia en 1903, Adelina en 1905, Alberto en 1908 et Juan Carlos en 1910. Puis ils déménagent vers la ville de Pearson, partido de Colón dans le nord de la Provincia de Buenos Aires et c’est là que sont nés les deux derniers José Alberto en 1912 et Miguel Estanislado en 1915.
Pearson est une localité située à la limite de la Provincia de Santa Fé ; comme Pergamino ce sont des régions d’élevage, le pays des gauchos.
Pedro, le second fils, est le grand-père de Denis ; il a épousé Ilma Paula Lazarte. Ce sont les parents de Ricardo Aldo Puyo, le père de Denis, et d’Inés Puyo, satante.
Denis est fier d’avoir des racines françaises et il viendra un jour sur les pas de Joseph, voir les mêmes paysages et retrouver peut-être quelques souvenirs
Merci beaucoup de m’avoir envoyé l’acte de naissance de mon grand-père Joseph Puyo. Je suis très heureux de retrouver mes racines ancestrales en France et avec l’histoire que vous me racontez sur ma famille.
Toute cette recherche a commencé il y a quelques années quand j’ai décidé de faire la nationalité italienne du côté de ma mère, même si en réalité si c’était possible je préférerais faire la nationalité française car je me sens plus identifiée à mes ancêtres français.
Denis a le projet de venir en Béarn, visiter Issor et Sarrance, les villages de ses ancêtres. Il ne sera pas déçu par la beauté de la vallée d’Aspe.
Avec l’aimable collaboration de Denis Puyo
Hola Christiane
Feliz Año Nuevo!
Muchas Gracias por tu trabajo en la historia y su publicación.
La publicación está fantástica, me gustó y me emociono mucho.
Cuando decida viajar para Europa ( espero sea en este año), te aviso antes.
Un Gran Saludo
Denis Puyo