Carlos Camy est né à Abidos en 1850. Dans les registres d’état civil du village, on ne trouve pas de Charles ni de Jean Charles mais deux frères Jean, l’un né en 1850, l’autre en 1854, fils de Jean Camy et de Madeleine Anglade. En Béarn, les prénoms sont un vrai problème je crois que personne ne porte son prénom officiel. De plus, aucun des deux frères n’est enregistré dans les registres militaires et aucun ne s’est immatriculé à Montevideo.
Mais heureusement les descendants de Jean Charles ont recherché leurs racines.
La famille est-elle de Lagor ou de Abidos ? Ils s’enregistrent soit dans une mairie, soit dans une autre mais ce qui est certain c’est une famille de meuniers. Les meuniers ne sont pas propriétaires des moulins, donc eux aussi déménagent souvent. On retrouve le plus souvent, la famille Camy dans le moulin de Jouanlong mais là encore il y a des changements. Lors d’une crue du Gave de Pau, le fleuve qui irrigue cette région, le moulin a été détruit et une partie de Abidos a été rattachée à Lagor. Dernier changement Abidos était une commune du canton de Lagor maintenant elle fait partie du canton du Coeur de Béarn.
En 1838, à Lagor, Jean Camy dit Brougne épouse Madeleine Anglade. L’époux Jean Camy dit Brougne, meunier, âgé de 27 ans, né en 1809, fils de Jean Camy, meunier, et de Marie Nebout ; l’épouse Madeleine Anglade, 21 ans, ménagère a dû faire établir un acte de notoriété devant le juge de Lagor car sa naissance n’avait pas été déclarée. Elle est la fille de Jean Anglade, laboureur et de Catherine Marceri.
On trouve plusieurs enfants dans les registres de Lagor, Abidos et Arance : Marie en 1839 décédée en 1840, Marie en 1843 et Catherine en 1847, les trois avant mariage, Jean en 1850, Clément en 1852 décédé en 1861, Jean en 1854, Catherine en 1857.
Les filles se marient dans la région : Marie avec Cuyeu- Bayle Pierre ; Catherine (1857) avec Heugas Jean ; les deux garçons émigrent à Montevideo.
Heureusement la famille possédait le Passeport d’un des deux frères qui seraient partis ensemble en 1867. Le passeport appartient à Jean (1850) devenu Carlos en Uruguay. C’est un tout jeune homme de 17 ans, mesurant 1.46 m, il est châtain aux yeux bleus, jeune adolescent il n’a pas de barbe mais il a déjà un métier : il est meunier, né à Lagor. Carlos n’a pas fini sa croissance mais que penser de l’autre frère Jean qui n’avait que 13 ans.
On ne trouve leurs noms dans aucun registre d’agent d’émigration donc la famille devait connaître quelqu’un à Montevideo et les deux garçons ont été envoyés pour travailler chez un parent.
La vie en Argentine
D’après les quelques renseignements donnés par un descendant de Carlos, les deux frères se seraient installés dans la région de San José au lieu-dit Mal Abrigo (mauvais abri).
«Soy descendiente de Jean Charles.
Jean Charles vino en 1967 con un hermano llamado Jean a Uruguay.
Jean Charles tuvo cuatro hijos en Uruguay :Juan Carlos CAMY ; Martin Rogelio CaMY ; Juan Román Camy y Magdalena.
Martín Rogelio tuvo tres hijos: Carlos Miguel (mi bisabuelo) , Rogelio y Juan Román.
Jean Charles se radicó en un pueblo llamado Mal Abrigo en San José, un departamento cerca de Montevideo.»
Mal Abrigo dans le departement de San José est une région essentiellement dédiée à l’élevage qui maintenant, comme partout en Uruguay, veut se lancer dans le tourisme rural.
Les frères Camy se spécialiseront dans l’élevage de vaches de race Normande
Cette race, venant de Normandie en France, donne de bonnes laitières à la robe blanche avec plus ou moins de taches noires et marron.
« Desde un principio se dedicaron a la cría de ganado normando (raza bovina proveniente de Normandía, región francesa).
Todos los de la foto son Rematadores Público de ganado. Formaron una empresa llamada Escritorio Camy que se encuentra vigente desde 1908. »
De derecha a izquierda:
- Martin Rogelio Camy (hijo de Jean-Charles) ;
- Carlos Gerardo (nieto de Jean-Charles e hijo de Carlos Camy) ;
- Rogelio Arturo (hijo de Martin rogelio y nieto de Jean-Charles) ;
- Carlos Camy (hijo de Martin Rogelio, nieto de Jean-Charles y bisabuelo mio) ;
- Oscar Camy (bisnieto de Jean-Charles, nieto de Martin Rogelio, hijo de Carlos Camy y abuelo mío) ;
- Roger Camy (bisnieto de Charles, hijo de Rogelio Arturo Camy).
Qu’est-ce qu’un « remate de ganado » ?
L‘Uruguay est un pays d’élevage intensif, les animaux ne se vendaient pas par tête mais par lot dans des « remate » des ventes aux enchères. Un remate s’accompagnait toujours d’une fête comme nos foires européennes. Le remate se préparait longtemps à l’avance avec ses enclos, son estrade. Les maquignons tâtaient, évaluaient, discutaient. On bavardait, on mangeait, le stress montait chez les vendeurs car c’était des lots importants qui étaient à la vente. Puis le gong retentissait, le silence, puis une offre, une autre… parfois la vente était rapide. Le vendeur stressait espérant une offre supérieure mais la loi était la loi et dès que le « martillero » donnait les trois coups rien ne pouvait plus changer.
En Uruguay, tout peut se vendre dans des remates, allant de domaine agricole ou du bien immobilier à un simple outil. Les rematadores sont devenus des hommes de loi, des organisateurs d’événements, des publicitaires, des financiers, des conseillers… etc.
« Pero, ¿qué es el Remate Feria? En un intento de definición podríamos decir que es el lugar en donde se desarrolla una fiesta organizada como culminación de una etapa de la producción. Esa tarea se inicia algunos días antes con la visita al campo “para juntar la hacienda”, continúa en la feria con el aparte y la clasificación, la recorrida del martillero revisando los lotes e imaginado su futuro comprador mientras recorre nerviosamente la lista de los invitados al remate, para, luego compartir tanto junto a compradores y vendedores como a encargados, peones y colaboradores, simulando estar distendidos, un trozo de carne y alguna copa “como para tantear el ambiente”.
En el inicio del remate, la hora de la verdad, todos valen por igual : chicos, medianos y grandes operadores. Todos tienen la oportunidad de participar. Los vendedores obteniendo un justo valor, acorde con la calidad y no con la cantidad de lo producido; el comprador, ofertando de acuerdo con su posibilidad de compra y sin estar obligado por la cantidad.
Es la hora en que el martillero, impostando la voz como el mejor actor, inicia la puja y, al bajar el martillo busca las miradas de aprobación del vendedor por el precio obtenido y del comprador por la satisfacción de la compra.» (Internet)