Arroues Jeanne-Marie

Irissarry

Liliana Echegaray, Argentine de Loberia, vient d’arriver à Saint Jean Pied de Port avec Pancho son mari et Natalia une nièce. Dans son périple en Europe, Liliana a inclus Irissarry, le village où est née sa grand-mère Jeanne-Marie Arroués.

Nous sommes le lundi 14 août, il fait chaud, très chaud ; avec une amie nous avons retrouvé nos trois Argentins en gare de Cambo. Pour eux tout est beau, les maisons blanches aux volets rouges se détachent sur les collines vertes, c’est le Pays basque. Nous arrivons à Irissarry, un désert, pas âme qui vive, tout est fermé, la mairie, la poste, l’épicerie, le café, la boulangerie, volets clos partout. C’est « le pont » du 15 août, le cœur de l’été. L’église est ouverte et sous le porche une plaque répertorie les Morts à la guerre de 14-18.

G. ARROUES maison UHARTEA

Nous avions cette maison dans les actes mais là, c’est sûr ! Liliana et Natalia photographient tout. Mais comment trouver la maison ? il ne passe que des voitures de touristes, mais où se cachent les habitants ? A la sieste !

Après plusieurs péripéties voici le chemin Uhartia, la maison est au bout du chemin mais elle n’appartient plus à la famille Arroués et les nouveaux habitants sont très discrets, ils ne se manifestent jamais malgré les aboiements de leurs trois molosses.

Toujours la même émotion, un caillou, une photo du vieux portail …

Maintenant Liliana connaît le chemin, la maison, elle a marché dans les pas de sa grand-mère Jeanne-Marie Arroués née en 1871. Mission accomplie !

Juana Maria Arroués

Cette petite fille a eu un destin particulier, entre 9 ans et son mariage, elle a fait une dizaine de fois la traversée de l’Océan Atlantique pour se rendre en Argentine. Nous sommes entre 1880 ou 1890, voyager n’est pas dans les mœurs ni dans les possibilités des paysans.

Juana Maria se rend à Tandil dans la propriété de Iriart, on dit de l’oncle Iriart ou Iriarte ; ce n’est pas un oncle mais un cousin de son père né à Ossès.

« Mi abuela empezó a viajar a Argentina a los 9 años. 

  • Se quedaba en una estancia de su tío en cercanías de Tandil. 
  • El apellido de su tío era Iriart o Iriarte, desconozco su nombre.
  • Fueron cerca de 10 u 11 viajes los que hizo en barco.
  • Lo hacía en época de verano de aquí. »

Jeanne-Marie était l’aînée du couple Pierre Arroués et Catherine Larralde, elle aurait dû être l’héritière de Uhartia, or c’est sa sœur Anne, née en 1873, épouse de Pierre Sarhy qui a pris la direction de la maison paternelle.

Jeanne-Marie était-elle pressentie héritière du tio Iriarte de Tandil ? c’est possible. Elle partait en Argentine pendant l’été austral de novembre à avril ; à 9 ans une fille n’allait pas ou plus à l’école et était déjà considérée en « état de labeur ».

Des Argentins aisés faisaient venir des jeunes Françaises pour parler le basque et un peu de français avec leurs enfants. El tío Iriart avait-il des enfants ? Liliana n’a pas connu son abuela décédée vers 1950. Le mystère reste entier !

La famille Arroués dIrissarry

En 1870, à Irissarry a lieu le mariage de Pierre Arroués et de Catherine Larralde.

Pierre Arroués, 31 ans, est né à Ossès, fils de Jean Arroués et de Jeanne Harrosteguy, maîtres de la maison Errecalde.

Catherine Larralde, 25 ans, native d’Irissarry est la fille de Jean Larralde et de Anne Eliçagaray, maîtres de la maison Larraldia.

Ce couple aura dix enfants

  • Jeanne Marie (Juana Maria) né en 1871 dans la maison Larraldia, mariée en Argentine, abuela de Liliana

Puis Pierre Arroués achète sa propre maison Uhartia.

  • Anne en 1873, épouse Sarhy, héritière de Uhartia
  • Baptiste en 1875, disparu en 1915 dans la bataille de Douaumont
  • Dominique en 76, handicapé des membres inférieurs (registre militaire)
  • Marie Anne en 1879 décédée à 6 mois
  • Jean en 1880
  • Autre Jean en 1882 blessé à la guerre
  • Catherine en 1884
  • Jean en 1886 qui a combattu pendant les 4 années de guerre et est revenu indemne
  • Jean en 1888, insoumis, il a émigré avant son service militaire.

Que de Jean dans cette famille !! en fait personne ne portait le prénom de Jean mais un prénom basque que nous ne connaîtrons jamais mais qui était dit en « langue vulgaire » non valable dans les registres officiels.

On ne trouve pas de mariages de tous ces Arroues, ils ont dû reconstituer la famille en Argentine, Pasajes le port de San Sebastian était proche et pour un Basque il n’y a pas de frontière.

La vie en Argentine

Juana Maria Arroues a rencontré un autre Basque Juan Manuel Echegaray et ils se sont mariés à Loberia, au sud de la provincia de Buenos Aires près de la ville balnéaire de Necochea. La famille Echegaray était déjà bien implantée en Argentine puisque Juan Manuel y était né et son père avant lui. D’où venait ce premier Echegaray ? De partout, existe-t-il un village basque sans ses familles Etchegaray et Etcheverry ?

Juan Manuel Echegaray fut à un moment l’associé des frères Iriarte et il a épousé Jeanne-Marie Arroués l‘héritière ou au moins la protégée de la famille.

Juan Manuel Echegaray et Maria Arroués ont eu quatre enfants à Loberia :

  • Juan Rodolfo en 1909
  • Luís Augusto
  • Pedro Alberto en 1912, el padre de Liliana
  • Regina la unica hija
  • Raúl Gregorio quien fallecio muy joven en 1930.

La familia Echegaray

El señor Juan Manuel Echegaray nació en Dolores. Esta ciudad destruida por los Indios y reedificada de nuevo por el tesón de sus vecinos.

Sentados : Manuel Echegaray, Regina la hija y Juana Maria Arroués
De pie : los 3 hijos Echegaray

En Dolores, nacio el señor Juan Manuel Echegaray el día 19 de noviembre de 1874, siendo sus padres don Manuel Echegaray y doña Sixta Perez, los dos argentinos.

Los Echegaray se dedicaban a la ganaderia y al lado de ellos se formó el hijo, trabajando el las tareas rurales hasta cumplir 25 años de edad y luego empezó a desempeñarse por si solo, trabajando en calidad de jornalero.

El padre de Juan Manuel estuvo cerca de 30 años acompañando a los Martinez de Hoz en sus distintas estancias. Fué así que en el año 1880 se traslado al partido de Loberia, como puestero en el establecimiento San Martin.

Más tarde, entró en la estancia de los señores Iriarte hermanos, donde tuvo una majada a medias con sus dueños.

Vista general de la chacra

Don Juan Manuel arrendo por primera vez una fracción de tierras en el campo de Romero, en el año 1905 y más adelante en el campo de Farias, dedicándose en especial a la agricultura.

Fué durante el año 1933 que se trasladó al campo de Lavalle, donde reside al presente. Arrendó 150 hectáreas que continúa sembrando con cereales, teniendo tambíen alguna ganadería.

Al hacerse cargo del campo, pobló de inmediato, levantando los galpones e instalacionnes imprescindibles para sus trabajos .

Se casó don Juan Echegaray, en Lobería, el día 7 de mayo de 1907, con doña María Arroués, de ascendencia francesa. De dicha unión existen los hijos : Juan Rodolfo, Luís Augusto, Pedro Alberto Y María Regina.

Los hijos secundan al padre en las labores de la chacra, especialmente algunos de ellos, pues tienen también que atender un negocio instalado en el pueblo. Se trata del almacén del Boulevard Mitre y calle Las Heras que tiene el nombre de « Lucero», y que pertenece, en sociedad, a los hijos varones. De esta manera ponen en ejercicio sus iniciativas y pueden dedicar al comercio los ratos que les dejan libres los trabajos rurales.

Para éstos, posee el señor Juan Manuel Echegaray, las herramientas y máquinas imprescindibles, contándose entre las mismas una cosechadora Mac Cormick, arados, hileradoras, rastras y demás implementos.

Siendo reducida la fracción de tierra que explota, no puede recargarse de hacienda, por lo que tiene las siguientes cabezas : 100 lanares, 14 vacunos y 44 yeguarizos.

Avec l’aimable collaboration, les photos et la documentation de Liliana Echegaray

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