Cette rubrique familiale est la suite de la vie de Jean Carriquiry de Sainte-Engrâce, fondateur de l’entreprise laitière « la Francesa » puis « Balear », installée dans le département de Florida en Uruguay.
En 1898, à Paso de Molino, Montevideo, Jean Carriquiry, français, 36 ans, fils de Pierre et Graciana Medoc épouse JuanaMaria Barthaburu, « oriental » 25 ans, fille de Jean Bathaburu et de Maria Blancou.
« Oriental » signifie née en Uruguay, ce pays fut longtemps appelé « la Banda Oriental ».
Jean Barthaburu con su esposa Mariana Blancou y sus hijos Juana Maria y Juan Pablo Barthaburu BlancouContinuer la lecture →
Le 14 juin 1884 à Ayacucho et Arenales a eu lieu le mariage de deux jeunes Basques :
Juan Pecotch, treinta años, blanco, pastor, soltero, domiciliado en el cuartel primero, hijo legitimo de Bautista Pecoch, natural de Francia y de Maria Cigaray con ;
Maria Bidondo natural de Francia, soltera, veinte y uno años, hija legitima de Juan Bidondo y Maria Delge.
De là toute l’histoire de deux jeunes Français ayant choisi l’Argentine pour y fonder une famille.
Ayacucho est une ville au centre-ouest de Buenos Aires, sur les rives du fleuve Tandileoufú. L’agriculture, l’élevage et le négoce de la viande sont les piliers de l’économie.
Ayacucho est à 297 km à l’ouest de la capitale et à 146 km de la station balnéaire de Mar del Plata.
Ce nom Ayacucho vient de la langue quechoa et signifie « le repos de l’âme ». Il a eté choisi en hommage à la dernière bataille de la guerre d’Indépendance des pays Sud-Américains ; bataille livrée au Pérou en 1824. (Vikipedia)
Pour cette recherche, ma correspondante m’a envoyé une date bien précise le mariage de Pierre Mailharro et Julienne Iriburu le 15 septembre 1863 à Azul dans la Provincia de Buenos Aires.
L’époux : Pedro Mailharro, 33 años, soltero, francès, hijo de Jean Mailharro y Dominga Selabe.
L’épouse : Juliana Iriburu, 18 años, soltera hija de Santiago Iriburu, francès y de Josefa Argen.
Les témoins sont Martin Mailharro, 30 ans et Anna Poperan, 50 ans, tous deux français.
La famille Mailharro de Labets-Biscay
Pierre Mailharro est né le 12 janvier 1830 à Labets-Biscay, il est le cinquième enfant sur huit de Jean Arnaud Mailharro et de Dominica Pascoua.
Ce couple s’est marié en 1820 à Labets-Biscay :
Arnaud dit Jean Mailharro, 20 ans, cultivateur, est le fils de Jean et de feueGratianne Elissalde, métayers de la maison d’Irigoin.
Dominique Pascoua, 25 ans, ménagère, fille de Martin et de feue Marie Celabe ; maîtresse de la maison Celabe de Labets-Biscay.
Ni les époux, ni leurs pères ne savent signer, chose courante au Pays Basque.
La recherche des familles Mailharro et Iriburu / Hiribourou m’a conduite au Pays Basque par contre Labory sonnait béarnais ou gascon mais je ne le trouvais pas. Et pour cause, en Argentine le nom Labory correspondait au nom double, typiquement béarnais, Peés-Labory.
Marie-Louise Pées dit Labory est née à Jurançon près de Pau, le 28 juin 1857.
JeanPées dit Labory, cordonnier, né et domicilié à Jurançon, déclare la naissance d’un enfant de lui et de Marie Fourcau, son épouse, auquel il veut donner le prénom de Marie- Louise.
Casamiento de Maria Amelia Malharro, hija de Marie Louise Peés Labory
Ce couple s’est marié à Jurançon le 14 septembre 1855 :
L’époux Jean Pées dit Labory, 27 ans, né à Jurançon le 3 mai 1830, fils de feu Antoine Pées dit Labory décédé le 29 avril 1850 et de feue Marie Laprade aussi décédée le 3 octobre 1855 ;
L’épouse Marie dite Amélie Fourcau née à Pau le 8 avril 1835, fille naturelle de Madeleine Fourcau décédée le 16 juin 1855. Les deux époux signent.
Ce couple aura cinq enfants :
Marie Louise le 28 juin 1857 ;
Jean le 19 novembre 1859 ;
Eugénie le 15 novembre 186 ;
Anna le 8 janvier 1867 ;
Marie le 16 février 1869.
Jurançon est une région de coteaux plantés de vignes qui donne le fameux vin deJurançon ; un vin qui a été choisi pour baptiser le non moins célèbre Béarnais « nouste Henric » devenu le roi de France Henri IV dont le château culmine la ville de Pau.
La majorité des émigrants vers le Rio de la Plata venaient du Pays Basque, du Béarn et de la Bigorre mais les régions voisines, Gers et Haute-Garonne ont aussi envoyé quelques jeunes gens « faire fortune » ou au moins avoir un avenir meilleur.
C’est de la Haute-Garonne, du canton de Saint Gaudens qu’est parti Michel Deu.
Michel Deu ou Deus en Argentine, est né dans le village de Payssous.
Payssous est une petite commune de moins de 100 habitants à 8 km de Saint Gaudens.
Michel Deu né le 6 avril 1819, est le troisième enfant de Bertrand Deu et de Jeannette Péne.
Ses parents se sont mariés en 1813 dans le village de Payssous qu’ils ne quitteront jamais. L’époux Bertrand Deu né en 1794, n’a que 19 ans ; il est le fils de BlaiseDeu et de Jeanne Marie Allemane, cultivateurs, domiciliés à Payssous. L’épouse Jeannette Péne a 5 ans de plus, elle a vu le jour en 1789, fille de Jean Péne et de Bertrande Fages, cultivateurs dans le même village.
En 1849, Michel Deu, convertido en Miguel Deus, se instaló en la ciudad de Rosario, en la provincia de Santa Fe, segundo puerto en importancia -por aquellos años-en territorio argentino.
En noviembre de 1849, se casó con María de la Cruz Soria, argentina, hija del fallecido Manuel Soria y Ciprina Pereyra. No debe tener documentos franceses ya que no se menciona el nombre de sus padres ni su lugar de nacimiento, solo la región de Toulouse.
Muy pronto nacieron ocho hijos: Gil en 1850, Baldomera en 1852, Gertrudis en 1854, Miguel en 1856, Restituto en 1860, Lorenzo en 1861, Concepción en 1864 y Juan Ubaldino en 1860.
En el censo de 1895, vivía en el pueblo de Firmat, que es parte de la provincia de Santa Fe. Vivía con su hija Concepción y declaró tener 85 años, pero solo tenía 76, lo cual es una buena edad para esa época. Miguel Deus falleció en Firmat en 1896 a los 77 años.
Varios de sus hijos tienen una numerosa descendencia; algunos escriben Deus, otros Deux; pero en el censo de población del departamento de Santa Fe en 1895, su hijo Restituto lleva el apellido DEU. En los documentos eclesiásticos, militares y de censo, los nietos de Michel figuran de nacionalidad francesa.
Revenons à Cuba avec la famille Bégué car une fille de Pierre Belon a épousé Pierre Bégué né en 1878 à Athos-Aspis, un village du canton de Sauveterre, voisin de Orion où a grandi Pierre Belon-Domercq.
Isabel & Josefa « Fefa » Begué Belón en 2001. Photo prise par Daniel Chatelain
Isabel et Josefa Bégué Belon deux filles de Pierre Bégué et Emilia Belón vivaient encore à Yateras, département de Guantánamo à Cuba en 2001 ; elles sont nées respectivement en 1908 et 1913 ce qui fait qu’elles atteignent ou dépassent les 90 ans. Deux bien jolies aïeules !!
Le site mentionné au-dessus, raconte l’amour de ces Cubaines pour la patrie française et le Général de Gaulle dont la photo trône dans le salon. Elles aimaient la France, où elles ne sont jamais venues et bien que ne parlant pas le Français.
Leur père Pierre Bégué a rejoint tout un groupe de Béarnais implantés depuis longtemps à Cuba et qui parlaient espagnol … et un peu de Béarnais. On n’oublie jamais sa langue maternelle !
Comme dans plusieurs familles de la Soule en Pays Basque ce n’est pas un individu qui émigrait mais toute une fratrie puis la famille se reconstruisait en Argentine.
Permis de conduire de Dominique Urruty
Dominique Urruty est le douzième enfant de Bernard Urruty ; il est né le 3 janvier 1886 à Lacarry ; mais la maison souche de la famille, la maison Urruty est située à Suhare, paroisse regroupée à Ossas pour former la commune de Ossas-Suhare.
Bernard Urruty, le père de la fratrie
Bernard Urruty est né le 6 juillet 1830 à Mendy, devenu Idaux-Mendy, il est le fils de Hilarion Urruty et de Monique Irigaray. Hilarion meurt en 1841à 40 ans, il vivait déjà dans la maison Urruty dont il était propriétaire : héritage ou achat ?
Vu le décès prématuré du père, la famille n’était cpmposée que de trois enfants ; Bernard restera dans la maison familiale.
Francisco Gimenez, un Jeune Argentin profite de son séjour en France pour étudier notre langue et surtout pour renouer avec ses racines françaises et rechercher l’histoire de ses aïeux : Françoise Pucheu et Pierre Labat.
Pierre Labat et Fançoise Pucheu avec Maria, une de leur fille.
Vu les patronymes nous pensons à des Béarnais ; eh non ! nous rencontrons une Béarnaise et un Basque.
Francisco a voulu commencer par retrouver Françoise Pucheu.
Françoise devenue Francisca a marqué son enfance par ce que lui a raconté sa grand-mère, petite fille de Francisca.
« Francisca (Françoise) et Pierre ont eu trois filles : Honoria, Enriqueta et María. Ma bisabuela était Honoria. Elle est décédée quand ma grand-mère avait 13 ans. Après cela, ma grand-mère a vécu chez ses tantes et a passé beaucoup de temps avec Francisca, sa grand-mère. Elle lui chantait « La Marseillaise » ainsi qu’une autre chanson en français que j’ai récemment retrouvée : « Le Petit Jésus s’en va-t-à l’école ».
C’est toujours émouvant de retrouver une comptine que ma propre grand-mère chantonnait et penser qu’elle était aussi chantée de l’autre côté de l’océan.
Encore un problème de nom écrit avec une graphie différente. Sur son acte de naissance on lit Irigoyen alors que tous les actes de la famille portent Irigoin.
En basque la prononciation est certainement la même mais cela ne facilite pas les recherches.
Martin Irigoyen est né 16 février 1858 à Irissarry, il est le fils de Simon Irigoyen, meunier au moulin de Hariest Eyera, 35 ans, et de Marie Arcondeguy, ménagère.
Les Irigoyen ou Irigoin sont meuniers de père en fils, le père de Simon l’était dans le même moulin à Irissarry et son fils Martin le sera à Melo au nord de l’Uruguay.
La famille Irigoin d’Irissarry
Simon Irigoin, le père de Martin, est né à Irissary en 1825 mais il n’y a pas d’acte de naissance car ses parents ne l’ont pas déclaré auprès de la Mairie, cela était assez courant surtout si le domicile du nouveau-né était éloigné du centre du village où se trouvait la Mairie.