La famille Paravis
Situé au nord des Hautes Pyrénées, à 27 km de Tarbes, le petit village de Sauveterre ne comptait plus que 167 habitants en 2019 et n’avait plus d’école. C’est là que le 31 mars 1821 est né Dominique Paravis, fils de Vital Paravis Luron et de Anne Ducos. A cette époque les habitants étaient plus nombreux à Sauveterre puisqu’en 1841 la population a atteint 504 habitants.
Mais c’est dans le village de Villefranque que se sont mariés Vital Paravis et Anne Ducos en 1813. Villefranque est encore plus petit : 79 habitants en 2019, les villages sont distants de 11 km, tous deux sentent l’histoire médiévale. Sauveterre une « sauveté » fondée par l’Eglise et Villefranque un village avec des droits francs autour de son château.
Lors de son mariage, Vital Paradis -Luron a 31 ans il est né et domicilié à Sauveterre, fils de Jean Paravis Luron et de Marie Dubertrand. Anne Ducos l’épouse, ménagère, âgée de 27 ans, est née et domiciliée à Villefranque, fille de feu Emmanuel Ducos et de Marie Duman. L’époux signe, non l’épouse « pour ne savoir ».
Le couple s’installe dans la maison Luron avec les parents et un oncle de Vital. En 1814, la grand-mère Marie Dubertrand décède suivie de peu par le grand-père Jean Paravis en 1815, puis l’oncle en 1820.
Maintenant Vital et Anne sont maîtres de Luron, les enfants naissent :
Anne en 1815, Pierre en 1816 qui décède à deux ans, un autre Pierre en 1818 qui ne vivra lui aussi que deux ans puis vient Dominique en 1821, André en 1823 et enfin Jean en 1828.
Vital Paravis décède à 66 ans, en 1839 ; Anne Ducos lui survivra quinze ans, elle s’éteint à 72 ans, en 1854 dans la maison Luron où elle vit avec son fils André.
Que sont devenus les enfants ?
En 1836, Anne, appelée Jeanne, épouse Jean Bedouret de Escondeaux et fonde une famille.
Dominique choisit l’émigration.
Quelques mois après le décès de sa mère, André se marie en 1854, avec Marie Françoise Malhas, 19 ans, la fille mineure de l’huissier de St Justin dans le Gers, village limitrophe de Sauveterre. Ce mariage ne devait pas convenir aux parents, car ne voulant pas y assister, ils ont envoyé le consentement par procuration.
Lors du décès de sa mère en 1854 Jean est militaire mais trois ans plus tard il travaille à Tarbes comme garçon de café.
L’émigration de Dominique Paravis
Dominique a choisi l’émigration en Uruguay où il est parti entre 1841 et 1846, peut être juste après son service militaire. A cette époque l’Uruguay était en guerre et il est possible qu’il se soit engagé dans la « guerra grande » conflit qui a duré de 1839 à 1851.
En 1868, dit célibataire bien que marié depuis 22 ans et peut être veuf, Dominique Paravis a fait un séjour en Argentine, grâce à ce document on sait qu’il est parti de Bayonne et qu’il venait de Montevideo. C’était un homme de 1.65 m aux yeux noirs et à la chevelure grisonnante.
La famille Chala
C’est au pied des Pyrénées, tout près de la frontière espagnole, face à la Citadelle de St Jean Pied de Port, dans le village d’Ispoure, qu’est née Graciana Chala.
Ses parents Pierre Chala et Dominica Harguindeguy sont de simples journaliers qui se sont installés dans le village à la naissance de leur fils Jean en 1809. Impossible de trouver leur acte de mariage mais d’après les actes de décès Pierre serait né vers 1790 et Dominica vers 1780 mais où ?
Gratiane serait la troisième fille née en 1816. Gratiane est la personne que l’on oublie de mentionner ; dans son acte de naissance on oublie de donner son prénom, un enfant de sexe féminin, jamais on ne trouve son âge dans les actes.
Les autres enfants Chala sont restés au Pays Basque :
Jean né en 1809 et un autre Jean né en 1822 restent dans l’anonymat, on ne trouve rien excepté l’acte de naissance ; la frontière est proche, l’idiome est le même donc il est possible qu’ils soient en Espagne.
Gratianne née en 1811 épouse Arnaud Guillamondegui, ses 5 enfants naissent à Ispoure.
Florence née en 1827 que ses parents avaient oublié de déclarer à la naissance, a eu besoin d’un acte de notoriété pour épouser Dominique Prous puis Dominique Cabalet en secondes noces ; ses 5 enfants sont aussi nés à Ispoure.
Dominica Harguindeguy, la mère, est décédée en 1855 à 74 ans et Pierre Chala en 1865 à 75 ans.
La vie en Uruguay
Dominique Paravis et Graciana Chala se sont mariés à Montevideo en 1846. Ils ont eu deux enfants Maria en 1845 et Luis en 1848. Bien que née avant le mariage, Maria est fille légitime car certainement présentée par les deux parents.
Luis est l’arrière-grand-père de ma correspondante Mariela. il a fait une carrière militaire comme son père. Il a épousé Adela Léonor Aguerreberry dont la mère est Arguindeguy (Harguindeguy), ils ont eu de nombreux enfants dont Carlos, le grand-père de Mariela.
Avec l’aimable collaboration de Mariela Silva Paravis.