Lebricon Julien

Irouléguy

Julien Lebricon est né en 1849 à Irouléguy. On le voit sur cette photo avec un déguisement participant à une cérémonie festive. C’est le fils de François Marie Lebricon et de Marie Dominica Gastambide. Julien est le seul fils du couple mais son père est douanier et n’ayant pas de terres il pense que l’avenir sera meilleur de l’autre côté de l’Océan. Dans la période de 1860 à 1870, au Pays basque l’émigration est courante, les agents d’émigration sont présents sur les foires et marchés à la recherche de jeunes gens vifs, courageux et solides au travail. Les hommes sont attirés par les promesses et surtout le départ leur permet d’éviter le service militaire qui est de cinq ans pour ceux qui tirent le mauvais numéro. Lors du Conseil de révision, en 1868, Julien est absent, il est déjà parti en Amérique.

Le 30 juillet 1874, il s’inscrit sur les registres d’immatriculation de Buenos Aires ; il a 25 ans, il exerce la profession de peintre. Il dit avoir quitté la France en 1870 sur le navire « Juanita »parti du port de Bayonne. Sa seule pièce d’identification est son « livret ouvrier ». La date de 1870 est certainement fausse puisqu’en 1868 il était déjà absent mais tous les renseignements sont oraux. Julien ne signe pas le registre.

L’ascendance en France

Lebricon n’est pas un nom basque, nous découvrirons que la souche est bretonne du village de Duault dans les Côtes d’Armor. Le père de Julien, François Marie Lebricon, était un militaire «voltigeur» dans l’Armée Française, basé à la Citadelle de Saint Jean Pied de Port. François Marie Lebricon était né en 1810 à Duault, fils de Joseph André, cultivateur et de Anne Saffretet.

La branche maternelle était basque, Dominica Gastambide naquit à Saint Jean le vieux dans la maison Iribarne, fille de Sauveur Gastambide et de Marie Bernatene. C’est d’ailleurs dans cette maison Iribarne que le couple s’installera quand François Marie prendra sa retraite en 1866 et c’est là que décédera Dominica.

François Marie Lebricon et Dominica Gastambide se marient à St Jean le vieux le 26 août 1837, à cette date François Marie a 27 ans et il veut quitter l’Armée, il est en «permission illimitée» puis il obtient un poste de douanier. Dans son dossier professionnel, en 1847, il est qualifié de « excellent préposé, homme très travailleur, conduite irréprochable mais de santé fragile ; en 1858, tendance à l’embonpoint». L’embonpoint ce n’était pas recommandé pour poursuivre et rattraper les contrebandiers basques rapides comme l’éclair. Lors de notre rencontre, Lorenzo, son arrière petit-fils argentin me confie que ses grand-père et père ont aussi eu tendance à grossir.

C’est dans les divers villages basques où il est en poste que naissent les enfants du couple : Marie en 1840 à Ainhice Mongelous, Jeannette en 1843 à Larceveau (elle décède à la naissance), Julien en 1849 à Irouleguy et enfin une autre Jeannette en 1852 à Anhaux.

La famille Lebricon n’a pas rompu les liens avec la Bretagne puisque Marie épouse un peintre d’ Eletot en Seine Maritime en 1865. Elle tombe très vite veuve et revient vivre à St Jean le vieux mais son fils Maurice Frédéric Malandain fait carrière dans l’Armée comme lieutenant de cavalerie.

De Jeannette on ne sait rien. Quand François Marie décède en 1878, les deux seuls héritiers figurant sur les registres sont Marie, veuve Malandain, et Julien en Argentine. Le couple a du bien : la maison et une terre à St Jean le vieux, une vigne à Ahaxe, une autre à Bassunaritz et une maison à Calac en Côtes d’Armor venant de l’héritage paternel.

La descendance Lebricon en Argentine

Julien, devenu Julio Lebricon, s’est installé à Barracas, un quartier de Buenos Aires où vivaient de nombreux nouveaux arrivants, il a épousé Graciana Etchart née comme lui en France et certainement au Pays basque ; ils eurent trois enfants : Estefania, Pedro Nemesio et Lorenzo.

Pedro Nemesio épousa Pilar Iraola, ils eurent deux filles qui enseignèrent et vécurent à Lomas de Zamora dans la Provincia de Buenos Aires.

Lorenzo épousa Mercedes Josefina Cunioli, certainement d’ascendande italienne. Lorenzo né en 1884 fut employé des douanes. Le couple a eu trois enfants : Lia Graciana, Inès María et Lorenzo Alberto. C’est la seule branche de patronyme Lebricon en Argentine.

Dans la famille Lebricon, on s’appelle Lorenzo de père en fils : Lorenzo 1 né en 1884, Lorenzo Alberto 2 né en 1926, Lorenzo Eduardo 3 né en 1959 et enfin Lorenzo Santiago 4 né en 1985.

Le 2ème et le 3ème Lorenzo ont administré la Société Minière CEMA SA qui extrait des roches dans des carrières autour de Córdoba, Mendoza y Buenos Aires. Ils ont vécu à Villa Devoto, Buenos Aires.

Lorenzo Alberto (1926) a eu trois enfants : Ana Graciela, Lorenzo Eduardo et Martin Fernando.

Au mois de juin, Lorenzo Eduardo (1959) et son épouse Cecilie ont profité d’un voyage en Europe pour faire un détour par Bayonne, le Pays basque et bien sûr Irouleguy. J’ai eu le plaisir de les rencontrer et de parler avec eux de leurs trois beaux enfants : Lorenzo Santiago, administrateur d’un hôtel de Buenos Aires, Mercedes professeur d’anglais comme sa mère, épouse du tennisman Juan Martin Aranguren et enfin Clara administratrice sur les Croisières Costa.

Avec la collaboration de Lorenzo Lebricon (3éme)

 

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