Issu d’une famille franco-chilienne, Raymond Madaune était un homme courtois, affable et très cultivé avec qui j’ai aimé collaborer.
Voici son opinion sur l’émigration et un document sur les conditions de voyage et d’accueil au Chili en 1892.
Il ne faudrait tout de même pas se faire à l’idée que la majorité de ces émigrants étaient des « accidentés de la vie ». Pour beaucoup, tenter l’aventure des Amériques était un acte positif, un geste « viril » de prise en main de leur destin, même si parfois (à 20 ans on n’a pas envie de perdre 5 ans dans les armées de l’Empereur des Français – si on a tiré le mauvais numéro !) un peu de système D s’imposait. Cela n’en faisait pas pour autant de mauvaises gens, ni des fuyards.
En cette partie du XIXème siècle, les Amériques avaient besoin de cadres, dans tous les domaines, et de main d’œuvre expérimentée. L’Europe leur fournissait des volontaires bien décidés à réussir.
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