Toutes les personnes de ce récit familial sont originaires de Montory, en Soule au pied des Pyrénées sur la frontière franco-espagnole.

La famille de Victor Noguès

Victor Noguès a vu le jour à Montory dans la maison Casenave, le 3 juin 1852, fils de Madeleine Noguès, on ne parle pas d’un père. Madeleine est veuve non remariée.

La vie de Madeleine Noguès a été bien remplie mais pas toujours heureuse ; 2 veuvages, 3 mariages, 9 enfants dont 2 sont décédés en bas âge.

Madeleine est née le 2 novembre 1812, fille de Dominique Noguès laboureur et pasteur (berger) et de Engrâce Lassalle.

Le 27 octobre 1831, à 19 ans, elle épouse Ignace Bournau, un jeune homme de Montory ; ils ont le même âge. Ignace est orphelin de père et de mère, habite la maison Bournau et espère connaître la joie d’un foyer.

Le 15 mai 1832 soit six mois après son mariage, Ignace Bournau meurt il a 21ans ; accident ou maladie ? Madeleine reste dans la maison Bournau.

Après 4 ans de veuvage, le 11 juin 1835, Madeleine a 23 ans, elle épouse un vieux garçon de 54 ans : Jean Pierre Casenave et va s’installer dans la maison Casenave où arrivent plusieurs enfants :

• Dominique en 1836 qui décède en 1837 ;
• Félix en 1838 qui ne vivra que 3 ans ;
• Joseph le 20/6/1840 ;
• Anne le 18/8/1842 ;
• Bernard le 3/12/44 ;
• et un autre Felix le 21/12/1847.

Magdeleine a un vieux mari, il a 66 ans et 4 enfants, elle n’a que 35 ans.

En 1851, Jean Pierre Casenave décède à 72 ans.

Et c’est à ce moment en juin 1852 que survient la naissance de Victor, il ne s’appellera pas Casenave, il aura le nom de sa mère Victor Noguès.

Le 21 mars 1855, un autre bébé se présente dans la maison Casenave. Cela fait 6 enfants dont le plus grand a tout de même 15 ans.

Le 17 juillet 1855, un mariage vient régulariser la situation ; Magdeleine Noguès, 43 ans, épouse Jean Larraus-Mendiondou de 39 ans. Les époux reconnaissent que Jean Noguès né en mars est leur fils et il s’appellera Jean Mendiondou.

Trois ans plus tard naît Isidore Mendiondou le 14 janvier 1858.

Ils habitent la maison Casenave de Montory et c’est là que décède Magdeleine Noguès le 30 septembre 1865 à 53 ans.

La famille Althabe

C’est une famille classique de cultivateurs mais aussi bergers car à Montory chacun a son troupeau qui monte en été dans les pâturages de montagne.

Le 4 juin 1846, Jean Althabe, 27 ans, cultivateur, fils de Alexis Althabe de Marthe Mouliot a épousé Marianne Harraçoury, 22 ans, fille de Pierre Harraçoury et de Anne Gabaston.

Neuf enfants naîtront :

• Anne 14 septembre 1846 ;
• Marianne 10 août 1850 ;
• Une autre Anne le 24 mars 1852 ;
• Marie 10 juin 1854 qui est la bisabuela de Emilce ma correspondante ;
• Saint Jean 16 juin 1656 qui émigre en Argentine ;
• Anne 21septembre 1858qui émigre ;
• Jean 13 octobre 1860 qui signe Edouard lors de son immatriculation à Buenos Aires où il est laitier ;
• Engrâce 21 novembre 1864 qui part en Argentine en 1884 ;
• Jean Baptiste 11 décembre 1866 qui s’embarque vers la Patagonie.

La vie en Argentine

Victore Nogues et Maria Althabe se sont mariés à Chascomus dans la Provincia de Buenos Aires le 8 mai 1881. Ils ont tous les deux 27 ans, tous les deux nés à Montory.

Dans l’acte de mariage les noms des parents de l’épouse ont été déformés.

Jean Athatabe et Maria Arrasurin (oralement c’est exact).

On ne parle pas de leur profession. Chascomus est une région rurale.

On retrouve la famille beaucoup plus complète dans le recensement de 1895 à Avellaneda anciennement Barracas al Sur.

• Noguès Victor 42 ans, comercio ;
• Altave Maria 40 ans, sait lire et écrire, a eu 6 enfants en 14 ans de mariage ;
• Noguès Ramón 12 ans ;
• Noguès María 10 ans les deux nès à Chascomus ;
• Noguès Graciana 9 ans née à Quilmes ;
• Noguès Anita 6 ans née à Barracas al Sur ;
• Nogués Jacinto 3 ans ;
• Noguès Magdalena 2 ans, les deux derniers nés à Dolorès ;
• Magdalena, la cadette est la abuela de ma correspondante Emilce Moretto.