L’arrivée de Pierre Naude au Mexique

Pontacq

J’ai raconté l’histoire de Pierre Naude de Pontacq émigré au Mexique mais je ne connaissais pas la cause de cette émigration ; les Naude de Pontacq étaient aisés. Quelle raison avait donc poussé Pierre à émigrer ? Le hasard de sa carrière militaire. Ensuite d’autres membres de la famille sont partis avec succès.

L’arrivée de Pierre Naude

De 1861 à 1867, la France envoya une expédition militaire au Mexique dont l’objectif était d’installer un régime favorable aux intérêts français sous le gouvernement de l’empereur Maximilien. Ce fut un désastre et Maximilien fut fusillé.

Extrait du livre de Jean Christophe Demard

A Jicaltepec, la question ne s’était pas posée au niveau des idées mais plutôt au niveau pratique. En effet cette zone restait encore isolée du reste du Mexique ; la communauté avait ressenti l’intervention française comme un risque pour sa propre existence et beaucoup y étaient opposés

Selon Carlos Bernot, le chef des troupes mexicaines, le général Altarre avait installé son quartier général à Jicaltepec. Celui-ci remarqua très vite que les colons étaient préoccupés par leurs cultures et leurs Ranchos plutôt que par les ambitions politiques, il avait même remarqué les mauvaises conditions, causées par la guerre, dans lesquelles se trouvaient ces agriculteurs ; en plusieurs occasions il les sauva du pillage et de la ruine. Arturo Arellano, qui avait 13 ans à cette époque et travaillait dans un ranch de El Pital, donnait le même témoignage.

Ainsi la colonie de Jicaltepec n’eut pas à souffrir les républicains mexicains et les Français de Jicaltepec n’intervinrent pas dans la bataille. Pourtant deux combats très sérieux eurent lieu dans les centres très proches de Tlapacoyan et à Nautla ; dans ce dernier lieu le colonel Dupin, chef de la contre-guérilla, avait laissé un très mauvais souvenir avec ses légionnaires d’origine autrichienne. L’intervention française avait eu une autre conséquence : celle de l’arrivée de quelques nouveaux habitants à Jicaltepec.

En 1867, les Français se retiraient peu à peu quelques soldats vinrent à Jicaltepec, voici comment après la bataille de Tlapacoyan, ils vinrent se cacher quelques jours à Jicaltepec puis la plupart repartirent vers Tuxpan. A Jicaltepec, l’armée mexicaine ne les trouva pas car ils étaient mêlés à la population. Une dizaine restèrent à Jicaltepec dont Arsène Moncouquiol, Arnault Ouilhe, Jules Sire et Pierre Naude âgé de 30 ans qui alla travailler dans la distillerie d’Auguste Chavanton.

Pierre Naude était l’exemple même d’une assimilation rapide.

« Un jour qu’il travaillait au moulin à canne, ma tante Adèle Parizot est venue manger un morceau de canne à sucre. Pierre Naude lui faisait peur, elle avait 15 ans, pourtant un an après des liens très solides étaient créés entre eux et elle devenait sa femme. Pierre Naude acheta une petite ferme dans laquelle il y avait un manguier dont le noyau avait été ramené de Cuba par les premiers colons, il s’occupait de la comptabilité de tout le monde et rendit beaucoup de services. C’est tout naturellement qu’il devint vice-consul. »

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