Etcheverria Felipe / Ordoqui Marie

Aïcirits / Bunus

Philippe Etcheverry

Felipe Etcheverria ou Philippe Etcheverry est né à Aïcirits, petit village du canton de St Palais le 22 décembre 1812. Il est fils de Pierre Etcheverry et de Jeanne Etchecoin. Ses parents sont métayers d’Etchecoin. Certainement lors de son enfance, ils déménagent à Orsanco et c’est pour cela que lors de sa première immatriculation en Uruguay il donne Orsanco comme lieu de naissance. Dans le même registre d’immatriculation apparaît Julien Etcheverry né à Orsanco en 1823, certainement un frère cadet. Les métayers déménageaient souvent au gré des volontés des propriétaires ou pour occuper une ferme plus rentable, les enfants naissaient dans divers villages d’où la difficulté de retrouver toute la fratrie.

En 1835, Philippe a 22 ans il rejoint le port de Bayonne et s’embarque sur le navire « La jeune Gabrielle » en direction de Montevideo. Il s’immatricule en 1838, il travaille comme laboureur. Il ne sait ni lire, ni écrire, ni signer comme la plupart de ses compagnons d’émigration mais il est en possession de son acte de naissance ce qui signifie qu’il n’est pas parti clandestin.

En 1853, on le retrouve dans les registres d’immatriculation de Buenos Aires, il vient de Montevideo, il est marié, il exerce la profession de charretier, il est en possession d’un certificat de nationalité de Montevideo. Après presque vingt ans loin du Pays Basque, Philippe ne parle plus d’Orsanco mais il donne Saint-Palais comme lieu de naissance

Philippe Etcheverry devenu Felipe Etcheverria décède à Buenos Aires le 1er décembre 1886, il a 72 ans.

 

Marie Ordoquy

Maria Ordoqui est née à Bunus, village du canton d’Iholdy, le 4 novembre 1830

Elle est la dernière des filles du couple Pierre Ordoquy et Gracie Espil.

Pierre Ordoquy et Gracie Espil se sont mariés à Bunus en 1814. Lui est né à Juxue dans la maison Ordoquy, fils de Jean Ordoquy et de Marie Hitateguy ; elle est originaire de Bunus dans la maison Elissagaray, fille de Jean Espil et de Claudine Elissagaray. Chose rarissime la mère de l’épouse sait signer et signe même d’une belle écriture assurée. Une fille de Bunus née dans les années 1750 a donc appris à écrire !!!

Pierre Ordoqui et Gracie Espil ne vivent pas dans la maison d’Elisagaray mais dans la « Borde » maison sommaire au milieu des champs que l’on donnait aux seconds qui n’avaient pas réussi à épouser une héritière. L’héritier était Jean Espil qui en 1813 avait épousé Marie Ordoqui : un frère et une sœur mariés à un frère et une sœur. Ce couple vivait dans la maison Elissagaray.

Marie Ordoquy a entrepris le voyage seule mais elle allait rejoindre deux frères André et Antoine.

 

La famille Etcheverria / Ordoqui en Argentine

En 1851 à l’église de la Immaculada Concepcion de Buenos Aires, Felipe Etcheverria épouse Marie Ordoqui, une jeune basquaise de Bunu. Marie a quitté Bordeaux en 1851 en direction de Montevideo. Dans la même année elle se marie à Buenos Aires. Est-elle venue fiancée par procuration à Felipe ou se sont-ils connus à Montevideo. Elle avait 20 ans, lui presque le double : 38 ans.

Dans le recensement de Buenos Aires en 1869, on retrouve la famille qui s’est agrandie de dix enfants. Jean Felipe, le père, a 54 ans ; Marie Ordoqui, la mère en a 39 et suivent : Felipe 16 ans, Bernardo 15 ans, Andrés 13 ans, Martina 12 ans, Antonio 10 ans, Tomasa 8 ans, Nicanesa 6 ans, Florentina 4 ans, Felipe Donato 2 ans et Macedonia 1 an. Deux autres enfants naîtront ensuite : Apolinario Ascencio en 1872 et Felipa Remiglia en 1873 ; ce qui porte la fratrie a douze enfants.

Le couple vivait à Las Flores dans la province de Buenos Aires a environ 180 km de la capitale. C’est une région d’élevage et d’agriculture qui maintenant attire aussi les touristes par son calme au bord de la lagune. Des marguerites sauvages de couleur rouge fleurissent sur les berges, d’où le nom de la ville.

Felipe Etcheverria a dû travailler toute sa vie à la campagne sur des terres qu’il avait obtenu du gouvernement argentin car sa petite fille Graciana, grand-mère de ma correspondante se souvient de visites à des parents à la campagne lorsqu’elle était enfant.

 

 

Graciana Etcheverria fut « maestra de escuela » institutrice, comme plusieurs de ses decendantes dont Rosana Cristina ; mariée à un Espagnol de patronyme Ricón, elle a eu trois enfants ; elle est décédée en donnant le jour à son troisième bébé Diana ; son mari a eu Hilda d’une seconde épouse.

 

Placer Tomasa Ricón Etcheverria est la mère de Martina Graciana, Miguel Angel, Claudio Enrique et Rosana Cristina.

Rosana Cristina, une arrière petite fille de Felipe Donato, petite fille de Graciana, fille de Placer Tomasa cherche ses racines françaises. Elle aussi est enseignante comme sa mère et sa grand-mère. Elle vit à Villa Sarmiento Haedo, banlieu de Buenos Aires, et espère venir, un jour, marcher sur les traces de ses ancêtres dans les jolis villages basques des cantons de Saint-Palais et Iholdy.

(Avec la collaboration Rosana Cristina Garcia de Salerno)

 

 

 

 

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