Trouver un Elisseix au Pays basque n’est pas toujours facile à cause des différentes graphies du nom : Elisseix, Eliceix, Elicheix… qui en plus, sont déformées en Argentine. Mais cette fois nous avons le bon Pierre Elisseix.
Pierre Elisseix est né à Trois-Villes le 10 février 1853, fils de Dominique Elisseix et de Marguerite Lachonde dite Goyheix. C’est la sixième enfant de cette famille de sept enfants.
Dominique Elicheix et Marguerite Lachonde se sont mariés à Trois-Villes le 2 juillet 1840.
L’époux Dominique Eliceix, 40 ans, laboureur, né à Sauguis le 10 septembre 1800 est le fils naturel de Marie Eliceix ; oublié ou non déclaré dans les registres de Sauguis il a fourni un acte de notoriété* pour son mariage.
L’épouse Marguerite Lachonde dite Goiheix, 29 ans, née le 9 janvier 1812 à Trois-Ville est la fille de Jean Villeneuve dit Lachonde né à Bunus et de Marie Goyheix.
Le lieu stable est la maison Goyheix car le père militaire est décédé le 19 janvier 1813 à l’hôpital militaire de La Rochelle.
Marguerite est l’héritière de la maison Goyheix comme le fut Marie sa mère, Dominique Eliceix vient s’y installer comme gendre et les enfants du couple y naîtront :
- Marie en 1841 qui épousera Michel Etchegoyhen en 1872 ;
- Marianne en 1843 ;
- Arnaud en 1845 qui décède à quelques jours ;
- Lazare en 1849 ;
- Pierre en 1853 qui émigre et
- Jean Pierre en 1855 qui émigre également.
Le père Dominique Elisseix décède le 4 novembre 1882 à 82 ans et son épouse Marguerite Lachonde dite Goyheix meurt le 11 juin 1881 à 69 ans. Toute leur vie s’est déroulée dans la maison Goyheix de Trois-Villes.
Trois-Villes appellée Iruri en basque est une commune du canton de Tardets faisant partie de la province de la Soule, Xiberoa en basque. En 1841, elle comptait 383 habitants, en 2021 elle n’en a plus que 134.
Elle est tout de même célèbre par « le château Elizabea de Trois-Villes qui fut édifié en 1660 pour Arnaud de Peyrer, comte de Tréville, capitaine des Mousquetaires du Roi, rendu célèbre par le roman d’Alexandre Dumas les Trois Mousquetaires. » Wikipédia
Le départ en Argentine
Grâce à leur immatriculation sur les registres consulaires de Buenos Aires on trouve leur date de départ :
Pierre né en 1853 est parti de Bordeaux en 1872 sur le navire Sénégal, il s’est immatriculé en 1874, il était jardinier.
Jean Pierre né en 1855 (date exacte) est parti en 1873 sur le vapeur Gironde, lui aussi s’est immatriculé en 1874 se déclarant domestique
Les deux donnent le prénom Jean Pierre car ils ont un prénom basque non officiel, aucun ne sait signer. Pierre a un passeport, Jean Pierre seulement un acte de naissance.
La vie en Argentine
Ludmila, jeune argentine de 26 ans, cherche des renseignements sur son ascendance française.
Comme de nombreux primo-arrivants, les frères Elisseix s’installent à Barracas al sur où de nombreuses usines de viande, abattoirs, conserveries cherchent de la main d’œuvre.
Le 23 mai 1882, Pierre (Pedro) Elisseix, 29 ans, français, célibataire, épouse Maria Salon (Salom en Béarn) 26 ans, française dont la famille est originaire de Castetner. Les témoins sont Juan Pedro Elisseix, 26 ans son frère et Ana Biot- Laborde, française originaire de Ogenne-Camptort.
Le Béarn se reconstruisait en Argentine !
Le couple quitte Barracas al Sur et s’installe à Las Flores, quartier de Buenos Aires où Pedro était « lechero » laitier. C’est à Las Flores que naissent les enfants :
Anna en 1883, Maria en 1886, Gabriel 1894, Fernando Luis en 1897, Margarita en 1898, Maria Luisa en 1905 mais il y en a peut-être d’autres.
Jean Pierre aussi s’est marié à Barracas al Sur en 1886, 30 ans français, quintero ?
Il épouse Catalina Aguer 22 ans, française, fille de Alejo Aguer et Ana Lahunxambarne, originaires de Larrau. Eux aussi ont une nombreuse descendance en Argentine.
Les souvenirs de la famille racontés par Ludmila
Buscando encontre que Pierre se caso en Barracas, Buenos Aires, de Jean Pierre tambien estaban las actas de casado. De Juan Pedro no se mucho porque me enfoque en Pedro, el abuelo de mi abuela.
Mi abuela nacio en Las Flores, un pueblo de Buenos Aires, asi que supongo que en algun momento Maria Luisa, hija de Pedro, tuvo que vivir alli para conocer al padre de mi abuela.
Varias actas de matrimonio y bautismos estan en Las Flores, se ve que re radicaron ahi. Ahora en la actualidad solo sé que desde chica vamos al cementerio de Lomas de Zamora, que alli tienen una bobeda.
Hoy no pude ir a lo de mi abuela, mañana sera, pero la llame y me conto que Pierre (Pedro) era lechero aca en Buenos Aires. Su madre lo mando para Argentina a los 18 años para que no vaya al servicio militar, y lo mando con un baul lleno de comida.
En Argentina se habia detectado fiebre amarilla, entonces el barco no vino para Argentina, fueron para Uruguay y desde ahi llegaron a Buenos Aires. Mi abuela me contaba que ahi en Uruguay le robaron todo, y llego aca a Buenos Aires sin nada. Se dedico a ser lechero y despues se quedaron viviendo en Las Rosas, ahi a minutos de Las Flores.
El gobierno le habia ofrecido tierras en el sur de Argentina pero no las quiso, porque, por lo que cuenta mi abuela, era un hombre que le gustaba mucho el teatro y la musica, la ciudad, y no queria irse.
Te mando lo que tengo de aca Argentina, mañana veo si puedo mandarte foto, mi abuela me dijo que tiene una que es grande porque antes las fotos las ponían en la pared del comedor.
De Pierre Elisseix à Ludmila Diaz
Photos de famille
(*) Un acte de notoriété est demandé quand la personne n’est pas inscrite dans les registres d’état civil, il est établi par un juge qui sur les témoignages des voisins confirme l’authenticité de la naissance.
Avec l’aimable collaboration et les photos de Ludmila Diaz, jeune Argentine