Sérigos Jacques

Sévignacq Meyracq

Jacques Sérigos est né à Sévignacq Meyracq, canton d’Arudy, dans la maison Argelès sise au Petit Hameau, le 30 mars 1856 ; il est le quatrième fils de Lucien Sérigos et de Marie Lartigau.

Ses parents se sont mariés à Sévignac Meyracq le 25 novembre 1847.

L’époux Luc ou Lucien Sérigos dit Peyruquet a 23 ans, il est né à Gan en 1824, il est laboureur, fils de feu Jean Sérigos décédé à Gan en 1846 et de Louise Miegeville. L’épouse, Marie Lartigau, n’a pas tout à fait vingt ans, elle est native de Sévignacq, fille mineure de Jean Lartigau et de Jeanne Marie Loustau.

Le jeune couple s’est installé dans la maison Argelés qui appartenait déjà à une famille Sérigos et ils ont eu cinq enfants

Jean en 1848, Jean Baptiste en 1850, Jean Pierre en 1852, Jacques en 1856 et Marie en 1863.

Lucien Sérigos décède en 1885, à l’âge de 61 ans, il vivait toujours dans la maison Argelès dont il devait être propriétaire.

 

Le départ en Argentine

Sans être riche, la famille Sérigos possédait ses terres et ce n’est donc pas la pauvreté qui a poussé les trois frères à émigrer.

Seul, l’aîné Jean est resté en France comme héritier de la maison, en 1873, il épouse Anne Soumabielle.

Jean Baptiste est parti en 1866 sur un bateau des Messageries Maritimes qui quitte le port de Bordeaux en partance pour Buenos Aires en octobre. Dès son arrivée en Argentine, il s’immatricule au Consulat de France. D’après la famille argentine, Jean Baptiste serait revenu en France mais il était encore en Argentine en 1885 lors du décès de son père.

Jean Pierre et Jacques partent à leur tour pour l’Argentine mais ils ne s’immatriculent pas donc on ne sait rien de leur traversée.

Marie, la fille reste aussi en France et épouse Eugène Soust en 1883.

 

La descendance en Argentine

Jean Pierre est resté célibataire mais Jacques a fondé une famille et c’est un de ses petits enfants Ernesto Serigos qui cherche ses racines.

Jacques se maria avec Zoe Comte et ils eurent six garçons et une fille : Luciano, Alberto, Ernesto (mi padre), Eduardo, Daniel, Rodolfo y Haydee.

Mais Jacques mourut en 1904, il n’avait que 48 ans ; son troisième fils Ernesto n’avait que 9 ans et les quatre derniers étaient plus jeunes.

Malgré sa trop courte vie, Jacques (Santiago en Argentine) réussit une fulgurante ascension sociale. Dès leur arrivée, Jean Pierre (Pedro) et Jacques (Santiago) ont été recrutés comme administrateurs chargés des ventes de terres pour la société de « Pedro y Antonio Lanusse ». Ils devaient avoir une certaine instruction, un grand sens du commerce et une somme d’argent emportée de France car, très vite, ils achetèrent de très bonnes terres particulièrement fertiles dans la région de Pringles et Tandil, dans la province de Buenos Aires. De leurs terres, ils essayèrent de tirer le maximum de récolte en exigeant un travail très sérieux ; mais la révolution fut leur idée novatrice de construire des usines électriques pour équiper toutes leurs installations en électricité. Chose très rare et avant-gardiste pour l’époque. Les deux frères possédaient aussi un moulin ; ils devaient cultiver du blé et ils exportaient la farine en Europe. Argentine « grenier à blé du Monde » actuellement détrôné par la culture du soja.

Quand Santiago mourut, sa veuve confia tous ses enfants à un institut pour pupilles tenu par des Jésuites puis elle se remaria avec un Français Alfredo Carsuzan, mauvais choix car il dépensa toute sa fortune au jeu et aux courses de chevaux. Mais Pedro (Jean-Pierre) continuait à faire croître leur entreprise. En 1828, avant sa mort il fit un arrangement avant héritage et chaque neveu reçut la coquette somme de 45000 « pesos fuertes » cela représentait une véritable fortune. Pedro n’a jamais oublié sa famille française à qui il envoyait régulièrement de l’argent.

Que ce soit aux cimetières de Pringles ou de Tandil, les plus imposants « panteones » (monuments funéraires) appartiennent à la famille Serigos et c’est là que reposent Santiago, Pedro et leurs enfants ou neveux.

Les liens entre les Sérigos de France et d’Argentine

En plus de cette aide financière qui arrivait régulièrement à Sévignacq, les liens entre les familles n’ont jamais été rompus en particulier avec les descendants de Marie Sérigos épouse Soust. Les Argentins Ernesto Serigos et sa sœur Maria, tous deux fils de Ernesto et petits-fils de Santiago ont rendu visite à leurs cousins Soust de Rebenacq et de Lescar. Et lorsqu’en début 2015, Marie Soust épouse Gary, la cousine de Lescar décéda, sa fille a averti la famille argentine. Ernesto espère revenir en Béarn en 2016.

En conclusion, laissons parler Ernesto : « Sin duda fueron grandes emprendedores y siempre muy queridos y respetados en lo suyo ».

Sans aucun doute, ce furent de grands entrepreneurs toujours aimés et respectés dans leur milieu.

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