Le but de cette histoire n’est pas seulement de raconter l’histoire d’une émigration mais aussi de rechercher une famille en France : la famille qu’a fondé Elias Bretoneche, péruvien, français de naissance parti s’enrôler comme volontaire pendant la guerre de 1914-18.

Né en 1867 en Gironde, fils de Jacques Bretoneche et de Marie Allibert, sa famille péruvienne perd sa trace et recherche sa seconde famille en France.

La famille Bretoneche en France

Jacques Bretoneche est né en Branne en Gironde en 1837 fils de Pierre Bertonneche, postillon, et de Marie Vigé. Il s’est marié en 1859 à Castillon la bataille avec Marie, dite Lidy, Allibert fille de François Allibert et de Marie Bourgoin domiciliés à Castillon.

Jacques Bretoneche ou Bretonneche est peintre sur voitures à cheval, les familles Bretonneche et Allibert appartiennent à la petite bourgeoisie de villages, s’occupant du transport. L’un est postillon, il conduit les chevaux, l’autre est sellier travaillant les selles, les harnais et tout l’intérieur des fiacres ou des diligences

Jacques dit Elfige Léger Bretonneche et Marie dite Lydie Allibert s’installent à Castillon la Bataille dans la Grand rue et la famille s’agrandit :

Jean Baptiste naît en 1860, Jean Alfred en 1861, Marie Antoinette Henriette en 1864, Denis Louis en 1867 puis Jean Joseph en 1870. Les quatre premiers naissent à Castillon la Bataille mais le dernier voit le jour à Bordeaux où la famille a déménagé.

L’arrivée de l’automobile est fatale pour tous les métiers vivant du transport à cheval ; postillon, bourrelier, selliers … et Jacques prend la décision d’émigrer vers l’Amérique.

En 1874, à 38 ans, Jacques Bretoneche demande un passeport, sur la souche restée à Bordeaux, il obtient le document le 17 septembre 1874, c’est un homme de 1.64 m, peintre en voiture. Il partira accompagné de son épouse et de ses 5 enfants, direction le Venezuela mais c’est au Pérou que la famille débarque

 La famille Bretoneche à Lima au Pérou

Jacques sera négociant à Lima où il vivra jusqu’en 1896, il décède à 59 ans ; son épouse Marie Lidye meurt presque dès son arrivée en 1880, elle n’a que 40 ans lors de son décès. Quant aux enfants :

• Jean Baptiste dit Elysée décède à 18 ans en 1878
• Jean Alfred fonde une famille à Lima où il vit jusqu’en 1931 à 70 ans
• Marie Antoinette Henriette épouse Felipe Campbell dont elle est veuve en 1906 puis de remarie avec Gustavo Divinage . Elle a une nombreuse descendance au Pérou. Marie décède en 1940 à 76 ans.
• Denis Louis dit Elias a plusieurs enfants qui portent le nom Bretoneche avec Elvira Montero ; puis il quitte le Pérou
• Jean Joseph fonde aussi une famille à Lima où il décède en 1952 à 82 ans
• Jacques avait repris sa profession de peintre et réparateur de voitures à cheval

« Te envío una hoja que me dió un amigo de mi tío. Es un papel donde mi Tatarabuelo y sus hijos hacían los apuntes de las carretas que vendían o arreglaban en la fábrica que era de ellos. La fábrica de la familia Bretoneche e hijos fue premiada en una feria por la municipalidad de Lima en 1892. »

L’énigme de Elias Bretoneche

Je laisse la parole à Ana, sa descendante :

« Mi bisabuelo Louis Ellie Bretonneche Allibert se fue a Francia en 1914 (es lo que dicen mis tíos (primos de mi papá), tengo tres fotos que rescató un hermano de mi abuelo del fuego porque una hermana de ellos quemó las cartas y fotos que el enviaba desde Francia a su esposa e hijos.

Se también por mis tíos que él se casó con una francesa y tuvo hijos en Francia.

Si encontrarás su partida de matrimonio y las partidas de nacimiento o Bautizo de sus hijos con la francesa tal vez haya datos que podríamos comparar con la partida de Denis Louis que has encontrado. 

Te envío las tres fotos de mi bisabuelo, las tres fueron tomadas en Francia y dos de ellas durante la primera guerra mundial, una con el batallón y la otra en un hospital de Burdeos.

En la foto (de izquierda a derecha) es el segundo de la fila del medio (a su mano izquierda está la monja sentada y detrás de él una monja de pie y parada de costado).

En la foto (de derecha a izquierda) es el segundo de los que están sentados agarrando la mano de su compañero que está con un bastón.

También puedes ver qué tiene tres medallas en su camisa y delante de él hay un metal con púas de esos que ponen en las trincheras para que el enemigo se lastime y creo que con eso se lastimó el pie. »

Ana cherche donc cet aïeul qui, à 47 ans, a laissé sa compagne et ses 5 enfants au Pérou pour venir défendre la France qu’il avait quitté à l’âge de 7 ans. Il s’est engagé volontairement car il était démobilisé depuis 1913.

La dernière photo montre des hommes en uniforme de sapeurs-pompiers et effectivement à Lima , Louis Ellie ainsi que son frère Jean Albert, faisaient partie des pompiers

De izquierda a derecha es el tercero que está sentado.

Cet homme n’a jamais oublié sa famille péruvienne, il a toujours écrit et envoyé des photos mais une de ses filles a tout brûlé, heureusement quelques photos ont été épargnées, comme le raconte Ana :

« Mi bisabuelo Louis Ellie Bretonneche Allibert fue bombero en la Bomba France de Lima.

Él no tenía porque ir a pelear en la primera guerra mundial porque ya tenía la nacionalidad peruana por haber ingresado de niño al Perú.

Si se enlisto para la guerra lo hizo como voluntario.

Tuvo cinco hijos con mi bisabuela Paula Elvira Montero Falcón, ella falleció el 27 de agosto de 1948 en Lima- Perú. Nunca se casó con mi bisabuela. No existe ninguna partida de matrimonio de mis bisabuelos.

En todas las partidas de bautizo de sus hijos figura él como padre. 

Su hija Graciela, quien vivió hasta los 104 años, contaba la historia a sus hijos y nietos de como su padre los abandonó para irse a pelear una guerra y de las cartas que recibía su mamá desde Francia; pero todas las cartas fueron quemadas por su hija Lidia y casi todas las fotos.

Es todo lo que sé. »

Ana vient d’apprendre que son bisaïeul s’est marié en 1931 avec une Française ayant 3 prénoms dont Gabrielle

Ce texte permettra-t-il de concrétiser le rêve d’Ana : retrouver des traces de son aïeul ?

Avec l’aimable collaboration et les photos d’Ana Breton, Péruvienne.