Bordabehere Gratian

Larribar

L’émigration de Gratian Bordabehere, né à Larribar en 1814, ne correspond pas au schéma classique du départ d’un cadet sans terres. Les parents de Guillaume sont propriétaires de la maison Buriese de Larribar ; Gratien est l’aîné ; ses parents se sont mariés très jeunes, 19 et 20 ans, normalement il devra attendra longtemps avant d’être le maître. Il lui reste une solution à son impatience : émigrer.

Enzo Bordabehere (Wikipedia)

Mais ce qui m’a poussé à écrire cette histoire, c’est l’ascension sociale de Enzo Bordabehere, petit-fils de Gracian, avocat, notaire, député puis sénateur.

Guillaume Bordabehere et Marie Landerretche se marient à Larribar le 26 décembre 1811. Guillaume, 19 ans, né le 16 avril 1792 est le fils de Etienne Bordabehere et de Marie Olhatz, maîtres de la maison Buriese, gens de labeur (laboureurs).

L’épouse Jeanne Landerretche, 20 ans, est née à Uhart le 3 avril 1789, fille cadette de Gratian Landerretche et de Catherine Phagardoy, propriétaires, maîtres de la maison d’Etcheverry d’Uhart à côté de Saint Palais.

Les époux ne savent pas signer alors que Etienne Bordabehere, père de l’époux signe d’une écriture bien maîtrisée.

Guillaume est aîné donc héritier, Jeanne est une cadette ; le couple s’installe dans la maison Buriese de Larribar qui peu à peu se remplit de bébés :

  • Gratian en mars 1814 qui émigre ;
  • Louis en janvier 1816 ;
  • Marie en mars 1818 qui émigre ;
  • Gracieuse en mai 1820 ;
  • Jacques en juillet 1822 ;
  • Marie Anne en 1824 décédée en Juillet 1832 à 8 ans ;
  • Catherine en juin 1826 qui émigre ;
  • Etienne en février1828 qui émigre ;
  • Catherine en janvier 1830 décédée en novembre 1834 à 4 ans ;
  • Marie en mai 1832 ;
  • Gratian en septembre 1834 qui émigre.

Je ne trouve pas les décès de Guillaume Bordabehere ni de Jeanne Landerretche, serait-il partis rejoindre leurs enfants à Montevideo ?

Le départ vers Montevideo

  • Le premier parti est Gracian né en 1814, il est inscrit sur la liste des Insoumis du canton de Saint Jean Pied de Port, il a donc quitté la France avant 1834 mais il ne s’est pas fait immatriculer au Consulat ;
  • Un oncle de tous ces jeunes gens, Guillaume Bordabéhère, né en 1793, a été immatriculé à Montevideo le 9 novembre 1837 ;
  • Puis Etienne né en 1828 a quitté Larribar et a été immatriculé à Montevideo le 18 février 1843, laboureur ;
  • Jacques né en 1822 est commerçant à Montevideo, immatriculation du 1er septembre 1855 ;
  • Gratian né en 1834 le suit et se fait immatriculer le 30 mars 1858, comme commis négociant ;
  • Marie et Catherine ne sont pas immatriculées, on n’immatricule pas les filles avant 1870.

La vie en Uruguay

Tous se sont mariés et ont eu une nombreuse descendance en Uruguay :

  • Gracian épouse Maria Idiart San Martin née à Montevideo et ils ont au moins 4 fils : Esteban 1852-1910 ; Francisco 1857 ; Simon 1860 et Martin 1878.
  • Maria épouse en 1875 un espagnol de Vera de Bidassoa Francisco Elzaurdia : nombreuse descendance ;
  • Jacques aucune trace ;
  • Catherine se marie avec Pedro Guimon et a des enfants ;
  • Etienne épouse Ana Biscayart, il décède en 1897 à 69 ans : nombreuse descendance également.

Le sénateur Enzo Bordabehere petit-fils de Gracian

« Enzo Bordabehere est le fils de Simon Bordabehere Idiart qui après s’être installé à Paysandu au nord de l’uruguay, quitta le pays pour la ville de Rosario dans la Provincia de Santa Fe en Argentine.

Né le 25 septembre 1889 à Paysandú, en Uruguay, Enro Bordabehere vécut dès le plus jeune âge dans la ville argentine de Rosario, à l’université de laquelle il suivit une formation d’avocat et de notariat. En 1908, il adhéra au parti Ligue du sud, puis, six ans plus tard, se trouva auprès de Lisandro de la Torre lors de la fondation du Parti démocrate progressiste (PDP).

Avocat, notaire, député puis sénateur national pour la province de Santa Fe, il fut assassiné le 23 juillet 1835 en pleine enceinte du Sénat, lors d’une séance houleuse à propos de la politique du gouvernement conservateur en matière d’exportations agricoles. Au moment où il tenta de s’interposer entre son chef Lisandro de la Torre et le ministre Duhau violemment accusé par ce dernier ; le tueur, homme de main du parti conservateur, lui tira deux balles de revolver dans le dos ; il décéda dans la journée malgré les soins. »

Wikipedia

Je remercie Ricardo Miranda de m’avoir fait connaître l’histoire d’Enzo Bordabehere. Ricardo Miranda prépare une étude beaucoup plus complète qui paraîtra dans la revue du Centro de Estudios Genealógicos e Históricos de Rosario.

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