Belon-Domecq Pierre

Saint-Boès / Orion

Voici une histoire de vie bien émouvante qui commence par un abandon d’enfant et continue par le destin d’un homme heureux ayant réussi à fonder une famille et à devenir propriétaire de terres à Cuba.

Et voici une de ses filles :

 Ines, dite Chiquita, Belón y Chibas, fille de Pierre Belon, trisaïeule de mon correspondant.

A Saint-Boës puis à Orion

Dans la nuit du 16 décembre 1852, Pierre Carrère, un habitant de Saint-Boès en Béarn est réveillé par un bruit insolite.

« Ce matin, vers trois heures, étant couché, il a entendu pleurer un enfant qui paraissait venir de naître, il s’est levé de son lit, il a ouvert la porte et a trouvé un panier attaché avec un morceau de ceinture déchirée rouge à l’extérieur de la ferrure de la porte ; un enfant était dans le panier emmailloté et vêtu de deux chemises et d’un béguin (bonnet), d’une petite coëte (couverture) et d’une camisole bleue garnie en plumes » texte de la déclaration de naissance de Pierre Belon.

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Lacaze Baptiste / Bonaventure Jeanne

Bugnein / Castetis

Carlos Cipriano Lacaze

Ces deux jeunes gens ont quitté le coeur du Béarn, le Béarn des Gaves entre Navarrenx et Orthez.

Jean Baptiste Lacaze devenu Bautista épouse Jeanne Juana Bonaventure en avril 1885 dans la Parroquia Nuestra Señora del Carmen dans la ville de Benito Juarez, provincia de Buenos Aires en Argentine.

Ce couple n’aura qu’un seul fils Cipriano né en novembre 1885 à Juarez ; par contre Cipriano fondera une nombreuse descendance.

Carlos Cipriano Lacaze (1920-2011) est un de ses fils et le père de ma correspondante Silvia Lacaze de Mar del Plata.

La famille Lacaze de Bugnein            

Jean Baptiste Lacaze est né à Bugnein, le 7 juillet 1839, c’est le troisième enfant sur huit de Louis Lacaze et Marie Puyou.

Ce couple s’est marié le 10 mars 1829 dans la commune de Bastanès, domicile de l’épouse :

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Maïnard Michel

Saint-Jean-le-Vieux

Michel Maïnard est né à Saint-Jean-le-Vieux, le19 novembre1886, fils de Marie Maïnard, 18 ans. Il habitait avec sa mère, journalière, dans une maison du quartier de la Madeleine à Saint-Jean-le-Vieux.

L’histoire de la famille Maïnard

Tout commence par un couple d’espagnol, Joseph Maïnard et Francisca Sala dit Aguerre.

Un de leur fils Pierre né vers 1767, franchit la frontière franco espagnole. Pour les Basques il n’y a pas de frontière mais le patronyme Maïnard ne paraît pas basque. Pierre Maïnard est un marchand ambulant vendant de la quincaillerie, des épingles et des aiguilles de maison en maison. Son épouse, Francisca Aguerre dit Sala décède à 23 ans. Pierre se remarie quelques années plus tard et entre les deux épouses il aura huit enfants.

Il décède à Saint-Jean-le-Vieux, en 1842, à 75 ans, dans la maison Descanxia du quartier de la Madeleine.

Michel Maïnard, un de ses fils, né en 1780, a un parcours de vie similaire à celui de son père mais il a abandonné le commerce ambulant. Il est né à Hélette, épouse Gratiane Ohyampé de Saint-Michel en 1823 avec qui il a sept enfants.

Gratiane Oyhampé décède en 1841 à Saint-Jean-le-Vieux à 44 ans.

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Larribité Justin / Salis Julia

Préchacq-Josbaigt / Laàs

Justin Larribité et Julia Salis sont nés dans des villages béarnais distants de 20 km mais c’est en Argentine qu’ils se sont connus, mariés et fondé une très nombreuse famille

Justin Larribité est né le 4 juin 1834 à Préchacq-Josbaig, son père était le Maire du village ; il est le fils de Jean Larrabité, laboureur, et de Jeanne Claverie.

Justin Larribité et Julia Salis entourés de 10 de leurs 18 enfants

Ce couple s’est marié en 1813 à Lay, devenu maintenant Lay-Lamidou, puis ils ont habité à Prechacq-Navarrenx où sont nés leurs enfants sauf Justin. En 1826, ils reviennent à Préchacq-Josbaig dans la maison familiale, la maison Larribité.

  • Marguerite en 1814 épouse Jean Bourdeu
  • Marie en 1818 mariée avec Elichalt Dominique
  • Pierre en 1819, décédé en 1826
  • Jeanne en 1822
  • Jacques en 1824 décédé à 2 mois
  • Jean en 1825 décédé en mai 1826 à moins d’un an
  • Jean-Pierre en 1826 marié avec Marguerite Cravites
  • Jeanne en 1829
  • Catherine en 1831décédé à 10 ans
  • Justin en 1834 qui émigre en Argentine

Il était courant de perdre des nouveau-nés avant 1850 à cause des maladies (diarrhées) et des périodes de grand froid mais la famille Larribité fut particulièrement touchée : 4 enfants décédés dont 3 en 1826.

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Ferran Pierre

Oloron Sainte-Marie

Oloron Sainte-Marie et les villages alentours sont les berceaux de l’émigration béarnaises au Mexique, dans le Rio de la Plata et ensuite en Californie et Nevada. Avant le XIXème siècle, les Oloronnais s’expatriaient vers les grands ports d’Espagne pour y faire du commerce.

Felipe Roberto fils de Pierre Ferran

La famille Ferran installée à Sainte-Marie faisait partie des notables de la ville, réunis dans la rue Carrerot. C’est donc dans la maison Ferran de la rue Carrerot de Sainte-Marie qu’a vu le jour Pierre Ferran le 6 avril 1841. C ‘est la troisième enfant des quatre du couple Jacques Ferran, 28 ans, et Thérèze Marie Françoise Fourcade son épouse.

Leur mariage a eu lieu à Sainte-Marie, le 20 février 1838, en la Cathédrale fortifiée classée Monument Historique de l’UNESCO depuis 1988.

L’époux Jaques Ferran né en 1813, marchand de bois, est le fils de Gabriel Farran et de Marie Sentenacq.

L’épouse Françoise Thérèze Fourcade née en 1816 est la fille de Bernard Fourcade dit Prades, ex-huissier, et de Catherine Mounes Monferran.

Les deux époux savent signer.

Ce couple aura :

  • Gabriel en 1838 décédé à 4 ans
  • Marie-Laurence en 1839
  • Pierre en 1841 qui émigrera et
  • Théodore Germain en 1843 qui émigrera aussi.

Mais en 1844, la mère Françoise (officiel)ou Thérèze (en famille) Fourcade décède le 6 février 1844, à 27 ans, laissant trois orphelins de 5 à 2 ans.

En 1849, Jacques Ferran se remarie avec Marie Navarret dite Loustalot fille de Jean Baptiste Navarret et de Claire Lesté.

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Jaragoyhen Ambroise

Ordiarp

Dans les actes d’Ordiarp, le nom est Jargoyhen et parfois Ihitçart dit Jargoyhen Panot mais les descendants argentins n’ont connu que Jaragoyhen.

Ambroise Jargoyhen est né le 25 septembre 1869, fils de St Marc Jargoyhen, 27 ans, sandalier et de Anne Chateau, 26 ans, ménagère.

Ce couple a eu trois enfants :

  • Catherine en 1866 qui décède à cinq ans en 1871 ;
  • Ambroise en 1869 qui émigre et fonde une famille en Argentine ;
  • Pierre en 1872, connu sous le nom Ihitçart.

En 1898, à Aussurucq, il épouse Marie Uthurralt et reste au Pays Basque.

Avec l’acte de naissance de Pierre en septembre 1872, on apprend que son père est décédé en mars de la même année. Pierre est un enfant posthume. Marc Ihitçart dit Jargoyhen ou Parot est décédé en mars 1872 à 29 ans. L’acte ne signale pas s’il s’agit d’un accident. Maria Jaragoyhen avec ses petits-enfants.

Les familles Jaragoyhen et Chateau

Marc Jargoyhen et Anne Chateau sont tous deux enfants naturels nés en 1842.

Marc Jaragoyen est né à Ordiarp dans la maison Parot, le 3 novembre 1842, fils de Marie Jargoyhen, 38 ans.

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Lerousseau Louis

Eymoutiers (Haute-Vienne)

Lerousseau Léonard et Marie Villedieu

Bien qu’il ne soit pas natif de la région pyrénéenne, l’épopée de Louis Lerousseau m’intéresse car cet homme a vécu deux émigrations, une de son village de Haute-Vienne à Paris et la seconde de Paris à Mendoza en Argentine.

Ce qui est surtout remarquable c’est la ténacité avec laquelle son arrière-petit-neveu Dominique Cartier, veut retrouver sa trace. « Le seul arrière grand-oncle dont je n’ai pas trouvé le décès ». Il a consulté tout ce qui est consultable : état civil, registres militaires, recensement de population, listes de passagers de bateaux etc… mais en vain.

Dominique Cartier a même fait le déplacement à Mendoza, mais rien ; le mystère de la fin de vie de Louis Lerousseau reste non résolu. Qu’est-il devenu en Argentine ? A-t-il fondé une famille ? Est-il revenu en France ?

De la Haute Vienne vers Paris

Louis Lerousseau est né le 16 juin 1862 à la Roche dans la commune d’Eymoutiers, il est le sixième enfant de Pierre Lerousseau et de Catherine Cardeur. Ce sont des propriétaires aisés puisqu’à l’établissement du cadastre napoléonien en 1833, le grand-père paternel Louis Lerousseau, scieur de long, possède 60 hectares autour du village de Villemonteix ; quant au grand-père maternel Georges Cardeur, il fut maire du village de l’Eglise-aux-bois, ce qui ne l’empêcha pas d’oublier de déclarer une fille et un petit-fils.

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Iphaïs Pierre

Pagolle

Pierre Iphaïs né à Pagolle, village souletin, le 2 janvier 1873, est le cinquième fils de Jean Iphaïs et Catherine Capou.

Las 4 hijas de Pierre Iphaïs : Maria, Vicenta, Aracelli, Dominga.

Iphaïs est un patronyme que l’on ne trouve que dans certaines communes : Pagolle, Idaux-Mendy ou Juxue. C’est certainement la déformation de Iphar (Ipharis, Iphais, Ipais) qui en basque signifie Le Nord.

En 1820 lors du mariage de Jean Iphaïs et Marie Carricaburu à Juxue, le père de l’époux est mentionné Pierre Iphaïs, maître de la maison Iphar.

En1772, à Ordiarp on trouve le mariage de Pierre Lapitchet et Marie Iparis dont les enfants s’appelleront Iphaïs. Ce sont les tourments de la généalogie.

Le mariage de Jean Iphaïs et Catherine Capou a été célébré à Pagolle le 9 avril 1866. L’époux Jean Iphaïs, 26 ans, laboureur, est natif de Idaux-Mendy, fils de feu Arnaud Iphaïs décédé à Pagolle le 9 octobre 1863 et de Marie Carricaburu.

L’épouse Catherine Capou, 25 ans, est native de Pagolle, la fille de Jean Capou, menuisier et de Engrâce Bidegain.

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Haget Jeanne / Cazes Jean-Bertrand

Bergouey-Viellenave / Pointis-Inard

Jeanne Haget née en 1858 à Bergouey-Viellenave, un village situé dans les Pyrénées-Atlantiques (64), a épousé Jean-Bertrand Cazes en octobre 1882 en l’église deMontserrat de Buenos Aires. L’époux est né en 1857 à Toulouse, mais la famille Cazes est originaire de Pointis-Inard en Haute-Garonne (31).

La famille Haget à Bergouey-Viellenave

Un nieto de Jeanne Haget y J.Bertrand Cazes

Jeanne Haget est née à Bergouey dans la maison Bordenave le 31 mai 1858, c’est la fille cadette de Jean Haget et de Catherine Breton.

Le mariage de Jean Haget et Catherine Breton a eu lieu à Arancou, un village voisin le 29 février 1848. L’époux Jean Haget né en 1822, laboureur, est le fils de Dominique Haget et de Jeanne Etchetto domiciliés à Bergouey.

L’épouse Catherine Breton, 24 ans, est la fille de Pierre Breton, laboureur, et de Marie Gouaillardet domicilés à Arancou.

Dominique, l’aîné, voit le jour en août 1848 à Arancou ; plus tard il émigrera à Montevideo où il s’installe comme laitier.

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« Azucre » de Bibiana Candia

La tragique épopée de Galiciens émigrés à Cuba en 1853

« Inspirée par un fait historique méconnu, Bibiana Candia raconte l’embarquement pour Cuba, en 1853, de jeunes Galiciens menacés par la misère, appâtés par la promesse d’une vie meilleure. Mais l’accueil dans les plantations de canne à sucre ne fait que confirmer les difficiles conditions infligées pendant le voyage.

Ils voulaient devenir des hommes, des hommes riches peut-être, mais se découvrent soumis à une impitoyable exploitation, simples marchandises, transportées, rentabilisées.

La poétesse Bibiana Candia a retrouvé dans les archives du Parlement espagnol, des lettres envoyées par certains d’entre eux pour demander de l’aide à leur famille. Puis elle s’est lancée dans l’écriture romanesque de leurs mésaventures en prenant soin de leur donner, avant tout la parole, alternant récits de destinées individuelles et d’expériences collectives ».

Le Monde diplomatique, août 2024

Galicia,1853. El invierno más lluvioso de la historia ha destrozado las cosechas y una epidemia de cólera empieza a hacer estragos entre la población.

Orestes, el Tísico, el Rañeta, Trasdelrío, y el Comido, Tomás el de Coruña y muchos otros rapaces que anhelan un futuro mejor para ellos y sus familias deciden abandonar sus hogares y partir rumbo a Cuba para ganarse la vida en las plantaciones de caña de azúcar. Pero ese viaje les tiene reservado un calvario que sus cándidas mentes jamás habían sido capaces de imaginar.

Azucre es el relato novelado de la auténtica historia de mil setecientos jóvenes que viajaron a Cuba para trabajar y terminaron vendidos como esclavos por obra de Urbano Feijóo de Sotomayor, un gallego afincado en la isla que, aprovechando la situación de necesidad de sus compatriotas, promovió una campaña de colonización blanca y sustitución de la mano de obra llevada desde África.

Estas páginas enternecedoramente hermosas, hipnóticas y evocadoras, alejadas de informes oficiales y fríos análisis, dan voz a los silenciados de este terrible suceso que en su momento constituyó un auténtico escándalo y que la memoria no puede ignorar.

Cuarta pagina de cobertura