Je suis ravie d’avoir été contactée pour participer à ce numéro de la revue de MCLV, une association très active, conviviale composée de membres sympathiques et dont les données du site m’aident souvent pour mes recherches. Ni sociologue ni historienne, je suis une passionnée de l’émigration depuis que j’ai retrouvé la famille de mon mari béarnais en Argentine, Uruguay, Brésil et Mexique ; mon récit relatera les faits appris au cours de nombreux contacts avec des descendants d’émigrés.
Trouver des cousins de l’autre côté de l’Océan, sans avoir aucune idée de leur existence, est une aventure différente que de les retrouver dans le village voisin ; tous ceux qui ont connu cette joie savent l’intensité de ces moments, mais cela n’égale en rien l’émotion des Argentins, Uruguayens ou Californiens qui viennent toucher le berceau de leurs racines : la terre, la maison, l’église où Il a été baptisé. Il, c’est lui, le premier émigrant, celui qui a eu le courage de partir. Les larmes rentrées, la phrase que j’ai le plus souvent entendue est : « Comment a-t-il pu quitter un aussi beau pays ? ». Quand on avait 20 ans en 1870, la beauté du paysage ne jouait pas vraiment un rôle dans la décision.
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